Par Pascal Leurquin - Chef d'entreprise belge
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Le 22 avril dernier, je profitais de ces quelques pages pour vous parler de mon voyage en Roumanie. La note était intitulée : " Préparer la croissance au sein de la nouvelle Europe " . La semaine dernière, c'est en Slovaquie que je me suis rendu. Toujours dans le même état d'esprit. Et ça y est ! C'est fait : j'y ai créé une boîte… Du moins, officiellement. J'ai signé des tas de papiers dans une langue que je ne connais pas du tout… Heureusement, j'ai pu m'en remettre au cabinet d'avocats que j'avais mis sur l'affaire… C'est comme ça en affaires, il arrive toujours un moment -si on veut avancer- où il faut faire confiance aux partenaires que l'on choisi. Sinon, on ne fait rien d'autre que du surplace. Bref, après quelques heures dédiées aux paperasses administratives, je suis devenu " konatel ". Que j'ai traduit par " administrateur ".
Maintenant, les choses sérieuses peuvent commencer. Tout d'abord, la recherche d'un terrain.. On a déjà quelques opportunités dans une nouvelle zone industrielle développée avec le soutien du gouvernement. On a également commencé à étudier les plans du futur bâtiment ; et, le plus important : on a notre premier client !
Le but de l'opération est de développer en Slovaquie le modèle d'une entreprise prestataire de services dont l'objectif est de permettre à des PME belges d'être présentes sur ces nouveaux marchés. Notre nouvelle structure assurera -pour le compte de ses clients- des activités de production de type labour intensive. C'est-à-dire des productions à faible valeur ajoutée mais qui demande de la main d'œuvre : prestations logistiques, assemblage, production industrielle simple, … On leur propose aussi : espaces de bureaux, réseau IT et télécom, conseils juridiques, fiduciaires et notariés. Nos clients bénéficient ainsi d'une solution globale de production et de services pour conquérir ces nouveaux marchés. Car, soyons honnête, l'un des grands avantages de pays comme la Slovaquie, c'est que tout doit y être construit. Le retard est énorme… mais les salaires sont au moins 5 fois inférieur à ceux pratiqués en Belgique. Et, tout aussi important, il y a là-bas un véritable désir de travailler et d'entreprendre. Mes impressions à ce sujet ont été très positives. On sent clairement que tout est mis en œuvre pour attirer les capitaux et les entrepreneurs étrangers. Mais investir dans un ancien pays de l'Est est loin d'être simple. Tout d'abord, il y a le handicap de la langue. Contrairement aux Roumains, les Slovaques sont forts peu polyglottes. Même dans les administrations. Il faut systématiquement recourir aux services d'un traducteur. Les négociations sont dès lors plus difficiles. De plus, même si le pays ouvre grand ses portes aux investisseurs, l'ère de la libéralisation n'est qu'à ses débuts. Beaucoup de chemin reste à parcourir. Beaucoup de démarches administratives doivent encore être simplifiées. La volonté est présente, mais elle ne suffit pas. Le sens de l'entreprise doit s'enraciner dans la culture du pays. Aujourd'hui, en investissant en Slovaquie, j'ai un peu l'impression de faire partie du petit monde des pionniers de l'entreprenariat…
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