Par Alain Fernandez - Consultant indépendant
Le marché de la BI, en tout cas dans sa déclinaison informatique décisionnelle, est en pleine effervescence, l’offre se structure et les PME sont notamment une cible de choix….
C’est fait !
L’informatique décisionnelle n’est plus un marché
de niche mais bien un secteur porteur et en pleine forme, en tout cas
dixit les principaux éditeurs. La BI, dans sa déclinaison informatique
décisionnelle, affiche des taux de croissance à faire pâlir les autres
secteurs de l’industrie du progiciel. Cela dit, avant de se livrer à
des comparaisons hasardeuses, on va encore attendre un peu que les
parts de marché croissent et soient suffisamment significatives.
D’ailleurs
le thème de « l’accroissement de la part de marché » est l’enjeu du
moment. Les éditeurs sont sur tous les fronts. Faut dire qu’il y a de
quoi faire. A l’origine réservée aux seuls « executives » des grands
groupes, la BI peut désormais être vendue à tous les niveaux de
l’entreprise. Et last but not least, les PME sont aussi demandeuses. Et
avec les PME, cela en fait des ventes de licences potentielles ! Tenez.
Rien qu’en France, les PME représentent plus de 95% des entreprises et
emploient 2 personnes sur 3. Bon je suis d’accord. Elles ne vont
peut-être pas toutes s’équiper tout de suite. Excel a encore de bonnes
perspectives. Mais n’empêche que. Nous sommes seulement au pied de la
courbe de croissance. Si si je vous assure. Ce n’est pas le slogan
introductif d’un speech de motivation pour team de vendeurs. Je le
pense réellement. Néanmoins, pour les éditeurs spécialisés, Il s’agit
de ne pas louper la marche. Les regroupements actuels ne laissent
présager que peu de chance pour les demi pointures.
Pour en revenir aux PME, notons qu’elles ont souvent été les parents pauvres de l’équipement informatique. Rappelez-vous, lors de la grande époque des ERP, les éditeurs avaient mis un certain temps à évaluer la potentialité des PME, laissant le juteux secteur à nombre de petits challengers. Par la suite, ce ne fut pas si simple d’administrer une cure d’amaigrissement style weight watcher aux monstrueux progiciels afin qu’ils présentent une silhouette un poil plus séduisante, susceptible de charmer les entreprises de taille moyenne.
D’ailleurs les poids lourds de l’édition des ERP de première
génération étaient aussi passés à côté du marché de la décision.
Paradoxalement, la mesure de la performance n’était pas une
préoccupation des concepteurs. Extraire des bases de données de
production quelques semblants de schémas décisionnels ne se réalisait
pas sans une bonne dose de sueur.
Faut dire aussi, à la décharge des
éditeurs, que les entreprises n’avaient pas encore bien évalué le
besoin décisionnel. Bien sûr elles se doutaient qu’elles pourraient
avoir besoin d’outils, mais pas au point de débloquer des budgets
conséquents.
Je me souviens, il y a une petite dizaine d’années, un responsable de département de taille respectable qui, devant les écrans de son nouvel ERP, me disait, « Et avec toutes les données qui sont contenues dans cette base, cela devrait faciliter la prise de décision non ? Mais comment faire ?» Je lui avais alors préconisé l’outil Business Objects qui était alors le plus simple d’utilisation (publicité gratuite, Dom Perignon j’aime bien). Je lui avais aussi vendu une très rapide formation mais pas plus. Il n’avait guère envie d’investir. Trois mois plus tard, le système développé durant la formation n’avait pas bougé d’un iota. “On n’a pas le temps en ce moment, mais dès que l’on trouve un instant, on s’en occupe. Promis….”
Car la vraie question est là. Ce n’est pas la disponibilité ou le
degré de maturité de produit qui définit l’ouverture d’un marché, mais
bien la volonté d’investissement des clients. Et aujourd’hui, ce n’est
plus un scoop, les entreprises sont prêtes à investir dans la BI ;
prêtes à placer un maximum d’atouts de leur côté pour dynamiser la
réactivité de l’organisation et piloter dans les meilleures conditions
en environnement pour le moins agité.
Les éditeurs flairant la bonne
affaire, étoffent leur offre et proposent des « suites » complètes
susceptibles de couvrir l’ensemble des besoins. S’appuyant sur les
concepts en vogue comme le management de process ( BPM, CPM, ou toutes
autres combinaisons des mots : Corporate, Performance, Process,
Strategic, Management…), ils proposent d’identifier les puits sans fond
où se perd la performance et de dénicher les sources cachées
d’efficacité. Sur le papier, le modèle bien structuré semble sans
faute. Le tout est de réussir à l’appliquer à l’entreprise sans tout
casser.
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvaises augures, je me demande
si on ne va pas revivre les éprouvantes implantations de progiciel,
lorsque qu’il s’agissait de faire entrer une organisation avec toutes
ses particularités dans un modèle parfait, en tout cas sur le papier, à
grands renforts de consultants armés d’huile pour le mieux, de
pieds-de-biche pour le pire…
En tout cas un dernier conseil : consultants, recyclez-vous ! La BI vous attend…
A plus tard …
Votre article est intéressant, mais il lui manque à mon avis une courte définition de ce qu'est la Business Intelligence, ses objectifs, et quelques exemples ... Un lien vers une définition aurait été le bienvenu (ex. http://fr.wikipedia.org/wiki/Business_Intelligence).
Sinon, vous tombez dans le travers, que vous dénoncez par ailleurs, des consultants ou des formateurs qui emploient des termes sans les définir et qui fatiguent (ou impressionnent dans certains cas) leur auditoire.
Ma règle d’or est qu’un article doit se suffire à lui-même, dans la mesure du possible …
Rédigé par : vcohen_1 | 19 mai 2006 à 09:44
OK. Consultez donc le blog d'où ce billet est tiré : www.le-perfologue.net et le site www.piloter.org tout deux exclusivement dédiés au thème et applications de la BI. Vous y trouverez d'autres articles qui vous éclaireront un tant soit peu à propos de la définition de la BI et des termes qui fatiguent et impressionnent. Il suffit de cliquer sur mon nom en tête de billet pour trouver la bio et les liens ...
Rédigé par : Alain | 23 mai 2006 à 14:39
Cela dit, après relecture de l'article, je vois mal quels sont les termes que ne pourrait comprendre un entrepreneur, qu'il soit aguerri ou en herbe
A plus
Alain
Rédigé par : alain | 23 mai 2006 à 14:50
Hello! I just want to give you a big thumbs up for the great info you have got right here on this post. I'll be coming back to your blog for more soon.
Rédigé par : Shaniqua Isabelle | 04 février 2013 à 01:02