Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Les Réseaux sociaux sont comme des anguilles ou du savon de Marseille : difficiles à prendre car ils vous glissent en permanence des mains, la bonne façon d’opérer est de les faire participer positivement, intimement et activement à votre projet sur internet.
Pour aboutir à ce résultat, il vous faut déjà connaître parfaitement les us et coutumes de l’environnement dans lequel vous voulez développer votre business sur la Toile : les parties en présence, prescripteurs, leaders d’opinion, fabricants, distributeurs, concurrents, les produits, les contrats, les motivations de chacun.
Il est indispensable aussi de montrer qui vous êtes à l’internaute, autrement dit de préciser votre profil, rédiger un pitch et définir une ligne éditoriale forte, à ce stade, vous pourrez alors proposer à l'internaute de construire avec vous votre projet qui doit devenir aussi le sien.
La relation que vous allez nouer sera multi-directionnelle : il n’y a plus de notion de hiérarchie pyramidale mais bien un dialogue d’égal à égal avec la volonté commune de construire un projet, d’en discuter ouvertement et librement, c’est ainsi que vous motiverez l’internaute à vous suivre dans votre démarche inter-active.
Soyez authentique et ne jouez pas un rôle, de même soyez humble et acceptez en toute franchise les critiques pour mieux améliorer la qualité des produits, comme l’Entreprise Kodak qui a créé un forum de la photo numérique et de ses inconditionnels et répond aux questions des clients pour trouver de nouvelles solutions ensemble : ce comportement positif a permis en grande partie à Kodak de traverser le virage de l’argentique au numérique.
Une fois cette alchimie mise en musique, comme Kodak a su le faire, l’internaute viendra de lui-même à vos rendez-vous et il aura le plaisir de se connecter, de le dire et de le faire savoir : votre projet peu formalisé au début prendra forme progressivement. Le buzz se mettra en marche naturellement et sans artifice particulier.
Les objections que vous affronterez nécessairement doivent être perçues par vous comme un bon moyen d’avancer à condition d’adopter les trois phases successives : collaborez, ripostez pour enfin pardonner.La relation avec l’internaute sera véritablement vivante et réciproque, tout le contraire d’une vue de l’esprit technocratique ou top down !
Le billet de Jean-Luc me rappelle que décidément, entreprendre est inconfortable puisque, être entrepreneur impose de se confronter à une foule de personnes qui n'ont pas de références en commun avec soi : un informaticien aura pour interlocuteur des clients qui n'ont pas sa compétence, comme l'avocat ou le comptable sera confronté à des tiers qui n'ont pas la même conception qu'eux du droit ou du contrôle de gestion.
Il faut d'autant plus conceptualiser ce décalage de références dans la communication figée, papier ou site vitrine. Heureusement, le web 2.0 et les blogs permettent à ceux qui s'en servent de faire connaissance et d'instaurer parfois une connivence avant de s'engager ensemble dans la vraie vie.
Rédigé par : Thierry | 16 juin 2010 à 10:56
Merci pour ce billet.
Très intéressant.
J'étais mal parti sur mon blog en oubliant une partie que tu sulignes ici. C'est bien d'avoir les éléments que tu listes pour ne pas oublier une étape clée dans la gestion de réseaux sociaux.
Rédigé par : Good Luck Ecommerce | 16 juin 2010 à 13:24
Tout à fait d'accord sur l'ensemble des points évoqués.
S'investir sur les réseaux sociaux implique une posture et une temporalité qui ne sont pas forcément celles de l'entrepreneur, à priori.
Il faut être à la fois vigilant, car le Web 2.0 c'est de l'info qui circule vite, en continue et auprès d'un public nombreux; et à la fois patient, car s'adresser aux réseaux ou construire le sien, suppose un investissement permanent auprès de ses interlocuteurs.
Le but est de se montrer actif : publier du contenu de qualité, fréquent,pertinent...
Mais aussi "attentif": échanger avec ses réseaux, interpeller ou répondre aux sollicitations et bien sûr valoriser le contenu de vos contacts.
Ainsi nous ne sommes plus dans une relation verticale mais bien dans un environnement qui favorise le partage et l'échange collaboratif.
C'est un vrai plus pour une entreprise qui cherche à la fois à accroître son influence et augmenter ses ventes.
Mais attention à ne pas virer dans la pub agressive ou la relation strictement commerciale : votre valeur ajoutée, c'est votre perception de votre environnement et comment vous contribuer à son amélioration.
Bien à vous
Damien Louvet
Institut Sage
Rédigé par : Damien Louvet | 28 juin 2010 à 15:52