Par Patrick Rey (chroniqueur exclusif) - Consultant-Délégué ITG (Institut du Temps Géré), premier groupe de conseil en portage salarial.
Les créateurs d'entreprise, voire de leur propre emploi ou activité, ont évidemment besoin de ne pas rester seuls, à tous les stades de la création, avant, pendant, après. La vague du régime d'auto-entrepreneur, qui a déferlé depuis 3 ans, n'a pas échappé aux fondamentaux de toute entreprise.
Il existe une très large palette d'entités chargées d'informer, de conseiller et d'accompagner les créateurs : Chambres de Commerce, APCE, associations, couveuses, pépinières, et bien d'autres. En général, leur action reste concentrée sur une phase initiale avant ou jusqu'à la création. Or, le besoin est plus durable, notamment au début de l'activité, car la situation est instable voire précaire. Surtout dans le cas des entreprises de services créées par une seule personne.
Cette tendance de fond se développe, avec des nouvelles formes d’emploi — facilitées par le portage salarial — et les nouveaux profils de free-lances, coworkers, nomades, libérées des contraintes hiérarchiques et contractuelles du salariat classique.On assiste à de nombreuses initiatives faites de rencontres, de réseaux informels, de plateformes d'informations et de propositions de services, avec les inévitables dérives des intermédiaires sans valeur ajoutée qui se contentent de mettre en ligne des offres et des demandes low-cost.
On peut toutefois se demander si la multiplicité des ressources est une solution efficace pour les créateurs. Et c'est là que je vois régulièrement un nouveau profil de personnes qui affirment créer une activité … de conseil aux créateurs d'activité ou même une entreprise pour aider les créateurs d'entreprise !! Certains sont déjà inscrits comme auto-entrepreneurs, et surfent sur la vague de la création, sans doute dans l'espoir d'accompagner leurs homologues ! D'autres viennent nous demander des conseils commerciaux pour lancer leur entreprise (sic !). La boucle est bouclée : aucune création de valeur, le créateur restant dans sa solitude ou hésitant entre écouter les conseils et suivre sa voie.
Effectivement la multiplicité des sources d'informations complique les choses. Le jeune chef d'entreprise doit se sentir bien seul face à tout ces organismes qui bien souvent se contredisent.
Rédigé par : Gion | 16 avril 2012 à 11:37
@Gion : Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et parfois ne sont pas plus compétents que les jeunes sans expérience professionnelle qui ont fait l'objet de mon billet.
@Henri : L'entreprise en 3 clics fait doucement rigoler, et pas seulement parce qu'il faut avoir un minimum de sens de la gestion ! L'essentiel est au départ, car tout commence et finit par les clients !
Voir mon billet de décembre dernier = http://www.enviedentreprendre.com/2011/12/tout-commence-et-tout-finit-par-les-clients.html
Rédigé par : Patrick Rey | 16 avril 2012 à 19:50
Merci pour ce billet qui tranche dans le vif ! ;-)
Effectivement s'il est plus facile de créer une entreprise, le statut d'autoentrepreneur n'a rien changé sur le potentiel de réussite des projets...
Selon ma propre expérience, je note 5 facteurs clés :
- Travailler sur une activité qui nous passionne,
- Savoir déléguer,
- Maîtriser son offre et son business model,
- Trouver des partenaires pour bénéficier d’un effet de levier,
- Et partir bien accompagné.
Je suis donc tout a fait d'accord avec vous... ;-)
Au plaisir de vous lire.
Florent.
Au plaisir de vous lire.
Florent
Rédigé par : Florent d'EOTV | 16 avril 2012 à 21:40