Par Jean-Luc Watine(chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
La chance ne sourit pas qu’aux audacieux dans la vie réelle, elle est amplifiée sur le web par l’utilisation adéquate des réseaux sociaux, véritable manne pour votre entreprise.
Cette chance vous appartient et c'est à vous de l'attirer, la réussite et le trafic vers votre site seront naturellement attirés par vous mais il ne faut pas non plus les poursuivre de façon frénétique par des campagnes d’e-mailing en masse ou de publicité agressive, car, dans ce cas, ils vous éviteront rapidement comme le choléra ou la peste...
Respectez donc les trois règles suivantes :
1/ - Sortez de votre cadre habituel et de votre routine quotidienne, soyez attentifs à la nouveauté et tenez-vous en alerte vers les autres et les événements autour de vous.
2/ - Comportez-vous de la même manière devant votre écran d’ordinateur : Twitter, Facebook, YouTube, Dailymotion, Viméo, Linkedin et autre Viadéo sont vos outils : les réseaux sociaux amplifieront cette attitude d’ouverture et de partage mutuels, vous serez celui qui crée le lien et qui aide les autres à se relier et atteindre leurs objectifs.
Le Web 2.0, par sa rapidité et sa facilité d'utilisation, est d’une efficacité remarquable pour établir des liens et des communautés d’intérêt. Vous ferez des rencontres inattendues qui vous amèneront vers des opportunités parfois fabuleuses, si vous savez partager efficacement et devenir vous-même une aide, une chance et une véritable opportunité pour les autres.
C’est le secret des réseaux sociaux : votre carnet d’adresse n’est un levier efficace que s’il est accompagné obligatoirement de vraies relations humaines chaleureuses et généreuses.
3/ - L’anticipation et votre confiance dans l’avenir sont aussi un principe indispensable : vous devez posséder un projet d'avance pour profiter rapidement d’une occasion favorable qui viendra, sans nul doute, frapper à la porte de votre entreprise, si vous êtes prêts, bien entendu.
Dernier conseil d’importance : ne vous laissez pas décourager par un échec éventuel qui surviendra à un moment et un lieu où vous ne l’attendrez pas, au contraire, retournez la situation en utilisant ce revers momentané en matière première de votre prochain succès sur le web, la transparence, la modestie et l’humour sont les ingrédients de la réussite sur les réseaux sociaux : les internautes se montrent en général très compréhensifs et vous aideront au centuple si vous-même les avez aidés précédemment, sans angélisme, aucun.
L’utilisation des réseaux sociaux en terme de marketing est devenu un enjeu essentiel de nos jours. C’est en effet un moyen intéressant et redoutable afin d’être connecté avec ses consommateurs et ainsi, les cibler plus facilement.
Cependant, il y a un fossé important entre l’utilisation de ces réseaux sociaux en Chine et en France ou plus généralement les pays occidentaux. Nous allons tenter de mettre en exergue les 7 principales différences.
Les réseaux sociaux sont devenus vitaux pour n’importe quelle campagne marketing menée en Chine :
La Chine est certainement le pays le plus dynamique du monde en terme de réseaux sociaux. En effet, les outils médias les plus utilisés et influents en France et plus généralement dans les pays occidentaux tels que Facebook, Twitter ou Youtube, n’ont pas leur place ici, n’ont pas réussi à s’imposer et sont même censurés. En Chine, les réseaux sociaux ont a explosés avec l’arrivée de Weibo, l’équivalent de Twitter en Europe et WeChat. Les réseaux sociaux sont devenus une véritable arme marketing avec le taux de pénétration sur internet le plus élevé au monde (45%). Les utilisateurs d’internet sont de plus en plus nombreux avec plus de 620 millions de consommateurs en 2015, et ce chiffre ne cesse d’augmenter.
Ainsi, les réseaux sociaux ont un réel rôle à jouer de nos jours dans ce pays, contrairement à la France ou ils se sont énormément démocratisés ces dernières années, mais pas dans le même sens, cela ne représente pas une réelle stratégie marketing, et le public touché et beaucoup plus réduit.
En Chine, les réseaux sociaux ont une approche différente qu’en Europe, et sont partie prenante des stratégies marketing des entreprises, ils ont su se montrer flexibles et s’adapter au marché.
Un nombre d’utilisateurs beaucoup plus élevés en Chine :
En Chine, le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux est clairement plus élevé qu’en France, avec près de 300 millions d’utilisateurs, ce qui équivaut à la population additionnée de la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. La différence est donc impressionnante.
La population Chinoise est réellement passionnée par ces outils, et incroyablement active dessus, ils passent ainsi 40% de leurs 25 heures par semaine en ligne sur les réseaux sociaux. (plus d’information sur cet article en anglais)
Leur conception de ces derniers est la suivant, plus ils passent de temps dessus, plus ils sont exposés à de nouveaux flux d’information et à plus d’interaction.
Pour eux, il est vital d’être actif afin d’être plus réactif. Ceci est loin d’être le cas en France, ou la vision des choses est très différente.
Voici par exemple le monde de la cosmétique online en Chine.
Les réseaux sociaux chinois sont majoritairement utilisés sur les Smartphones
En Chine, la majorité des utilisateurs des réseaux sociaux le font presque exclusivement sur leur Smartphone au profit des ordinateurs ou des tablettes, contrairement à la France.
En effet, cela met encore une fois en lumière la vision des choses des Chinois, qui voient en l’utilisation de ces outils sur leur Smartphone, un moyen plus simple d’être en interaction permanente grâce à la Data, afin de pouvoir simultanément mener leurs activités quotidiennes et leur vie social sur les réseaux sociaux.
Par exemple, sur WeChat, contrairement à la mise à jour du « statut » très courante en France, on va poster des « moments».
Voir cette vidéo pour comprendre l’ampleur des smartphones en Chine
L’énorme popularité des réseaux sociaux reflète le manque de confiance dans les médias traditionnels.
En Chine, la censure est très courante, et la liste des sujets « sensible » dont on évite de parler est très longue, et les gens utilisent les réseaux sociaux afin de pouvoir le faire avec leurs proches. Ils sont en effet davantage influencés par leurs familles, leurs amis que par les médias traditionnels encore très prisés en France tels que les journaux papiers, le journal télévisé ou encore les émissions politiques.
Le bouche à oreille est donc dans ce pays l’outil marketing le plus puissant s’il est utilisé intelligemment et à bon escient. Plus d’informations sur cet article.
L’importance des leaders d’opinion dans les réseaux sociaux
Il existe en Chine des leaders d’opinion extrêmement influents, perçus par les Chinois comme des experts sur des sujets différents.
Ces personnalités généralement très présentes sur le net ont réussi à conquérir une communauté extrêmement large grâce aux réseaux sociaux.
L’avantage en Chine, est que ces personnalités peuvent être recrutés par les entreprises le temps d’une campagne marketing afin de mettre en valeur leur marque et toucher une communauté de milliers, voir de millions de consommateurs potentiel qui les suit.
La solution digitale à travers les réseaux sociaux est ainsi extrêmement efficace en Chine, et beaucoup plus que dans les pays occidentaux comme la France, ou les personnalités existent certes, sont énormément suivies certes, mais n’ont pas la même influence en terme d’impact marketing.
Exemple LiuYan une présentatrice Télé sur Hunan TV
L’opinion et les avis des consommateurs de e-Commerce qui sont devenus vitaux
Avec l’avènement du E-Commerce en Chine, les avis sur les différents produits disponibles dans ce marché virtuel ont explosé, et sont de plus en plus précis, pertinents et considérés par la population, beaucoup plus qu’en France ou la confiance des consommateurs n’est pas totale.
Les Chinois vont automatiquement se référer aux avis qui vont clairement influencer leurs intentions d’achat, et ces avis vont être diffusés grâce aux réseaux sociaux encore une fois, et cela très rapidement.
Ainsi, il devint vital de nos jours de soigner sa e-reputation en Chine.
En effet, il faudra tenter de diffuser un maximum d’avis positifs à travers les réseaux sociaux, et les marques ont bien compris l’enjeux qu’ils représentaient et font tout pour améliorer leur réputation virtuelle, ce qui n’est pas encore réellement le cas en France, ou du moins les enjeux ne sont pas aussi considérables.
Il est devenu vital de s’adapter aux stratégies de marketing digital pour réussir en Chine
Avec plus de 300 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux en Chine, un public très sensible l’opinion de leur cercle social, les entreprises se trouvent dans l’obligation de penser de nouvelles stratégies et de nouveaux modèles publicitaires. C’est ainsi devenu obligatoire pour une marque de créer une image forte et éviter les avis négatifs.
Cependant, mesurer quantitativement l’impact de ces nouvelles stratégies est compliqué, et les entreprises ont besoin de faire appel à des personne maitrisant ces nouveaux enjeux et qui pourront analyser de la manière la plus pertinente l’impact d’une stratégie en marketing digital.
Nous sommes des experts des réseaux sociaux, et des stratégies qui en découlent, et nous pouvons vous aider à les mettre en place afin de conquérir de la manière la plus efficace le marché chinois.
La Chine, l’Eldorado la plaque tournante du monde fait rêver plus d’un entrepreneur. Ce marché à 10% de croissance, ce milliard de consommateurs potentiels, ces 800 millions de téléphones portables, ces 630 millions d’internautes qui passent en général 25 heures par semaine connectés sur Internet, que ce soit sur leur ordinateur portable ou encore leur téléphone, ce millions de millionnaires … offrent des opportunités inégalées dans le monde. Pourtant … plus d’un chef d’entreprise s’est arraché les cheveux dans ce pays. La Culture, la concurrence, la copie, ce marché qui évolue vite trop vite, ces consommateurs de plus en plus exigeants… tous ces facteurs ont entrainé de nombreux échecs de la part de tout type d’entreprises, les petites, les moyennes et même les grandes. Mais l’envie d’entreprendre est toujours là c’est pourquoi nous allons vous décrire les 4 réseaux dont vous aurez besoin pour faire du business.
Linkedin
Linkedin le réseau social spécialisé en gestion de carrière est un des seuls réseaux à avoir échappé à la censure chinoise. C’est un outil de gestion de réputation en ligne et de Personal Branding. La Chine voit en ce réseau une opportunité de dévelopement certaine. Linkedin permet aussi à l’empire du milieu de rester connecter avec le reste du monde. Peu d’étranger sont sur les réseaux sociaux Chinois, linkedin permet donc de créer une synergie entre les chinois et les étrangers. De plus, Linkedin est un site en anglais, il agit comme un filtre qui peut aider les employeurs à trouver des personnes compétentes dans les deux langues.
On recense plus de 3 millions de chinois sur linkedin. De plus, ce site de réseautage offre beaucoup de choses que certains sites nationaux comme Tianji ou Ushi n’offre pas, linkedin est ouvert au monde. Bien qu’en 2014, viadeo le réseau français a racheté en 2007 le réseau social professionnel Tianji, pour investir l'Empire du Milieu.
Linkedin est un endroit parfait pour faire du business, il suffit d’intégrer des groupes et de les suivres et de poster des pushs et cela augmentera considérablement votre visibilité.
WeChat
Wechat ou 微信 son nom en chinois est une application de messagerie instantanée qui est en passe de devenir la plus populaire au monde. En effet, en l’espace de seulement 4 ans, le groupe Tencent avec son application phare arrive à plus de 549 millions d’utilisateurs actifs par mois, d’après le bilan du premier trimestre de 2015. L’application mobile tient une place de plus en plus importante dans l’organisation de la vie économique et sociale des gens et elle modifie considérablement les comportements d’achats. Elle révolutionne complétement le monde du marketing social. Les utilsateurs peuvent envoyer du texte, des photos, des vidéos et des messages vocaux sur leur smartphone, ou encore de localiser ses interlocuteurs en secouant leurs appareils.
En effet WeChat est une application qui nous facilite la vie. L’application amène la notion de M-commerce avec le développment de tencentpay qui permet de payer en ligne grâce à Tencent pay. Wechat offre également des fonctionnalités de porte-monnaie en ligne « wallet » c’est une banque en ligne. Cette fonction portefeuille génère un code QR scannable par le commerçant. WeChat permet la possibilité de régler vos billets de trains, d’avion, le taxi, votre abonnement de métro… et aussi la possibilité d’envoyer de l’argent à vos amis.
En raison de la popularité croissante de l’application, les entreprises ont tout intérêt à se développer sur WeChat. Grâce à cette apllication, les marques peuvent utiliser la stratégie du 020, WeChat crée un pont entre le Offline au Online.Aujourd’hui, WeChat est un vecteur de communication au service de la marque et du développement des ventes. C’est un outil infaillible quant à l’acquisition de nouveaux clients offline et online. Il est considéré comme beaucoup comme accélérateur de performance. La marque pourra par exemple faire une vente flash via le compte WeChat. Intégrer un réseau comme WeChat dans votre stratégie marketing vous permettrez de toucher de nouveau consommateurs. Il suffit de créer des comptes officiels, et les marques pourront se connecter avec les usagers qui eux en s’abonnant recevront du contenu personnalisé. WeChat crée une passerelle entre les clients et les marques, elle crée une proximité jusqu’alors inenvisagées.
La marque isla & caraibica est une marque de luxe francaise spécialisée dans la maroquinerie, dans les accessoires , les chaussures et la cosmétique. Tout leur produit sont fabriqués en France en Espagne ou au Portugal. Lorsque cette marque à décidé de s’implanter en Chine, il ont bien compris qu’il était vital de passer par les réseaux sociaux Chinois et le plus efficace pour leur stratégie est WeChat.
Pour en savoir sur le monde de la mode en Chine cliquez ici
L’agence de voyage réceptive French dream a elle aussi inclut dans sa stratégie WeChat. Cette agence s’occupe de créer des voyages avec des prestations qualitatives. Elle a décidé de se lancer sur le web chinois afin d’attirer une nouvelle cible de clientèle. Elle a crée un web-magazine ainsi qu’un compte WeChat afin de pouvoir interagir avec cette nouvelle cible de clientèle.
Weibo est une plateforme de micro blogging chinoise qui ressemble à Twitter. Elle compte maintenant 198 millions d’utilisateurs actifs par mois selon le dernier rapport de l’entreprise pour le premier trimestre de 2015. A savoir que la plupart des utilisateurs sont essentiellement connecté à leur smartphone. Il est également très influent en Chine puisque 70% des utilisateurs pensent que les informations de Weibo sont fiables, contrairement aux médias traditionnels Chinois qui sont contrôlés par le gouvernement. Weibo est bien évidemment également censuré mais les weibonautes réussissent parfois à contourner la censure en inventant des synonymes,. Weibo est le meilleur moyen pour promouvoir les entreprises ou les marques en Chine sur le net. Toutes les grandes marques ont un effet leur propre compte Weibo et gèrent le contenu mis en ligne pour les lecteurs. Une fois que le contenu est bien diffusé, l’interaction se fera automatiquement. Vous l’aurez compris Weibo est tout autant important pour faire du business, de nombreuses marques comme adidas ou starbucks sont présentent.
Techniquement le plus important sur ce réseaux est de poster régulièrement du contenu intéressant afin d’optimiser sa page. Il faut aussi utiliser les hashtags, ne pas oublier de répondre au commentaire et analyser les posts afin de voir lesquels ont marché et lesquels n’ont pas marché.
QQ
QQ est une application digitale très appréciées des chinois. Dans le même esprit que Wechat, QQ est un support de multi communication permettant d’envoyer des messages vocaux et écrits, et dispose de fonctions similaires à WeChat. L’application compte 100 millions d’utilisateurs actifs et entend bien continuer son ascension afin de prendre plus de parts de marché.
QQ fait clairement partie de la culture chinoise et est très représentative de la manière de consommer des chinois : entre kitsch et développement de la société de consommation.
La chine est un marché en plein expansion. Et il y a de nombreuses opportunités, c’est donc le bon moment pour tous d’entreprendre et de conquérir l’Asie.
Par Henri Kaufman(chroniqueur exclusif) - Président de Hip ip ip ! Société de conseil en Marketing, en Web2.0 et en Formation
Je vais vous raconter une histoire vécue pour étayer mon propos et justifier son titre. Un peu de story telling pour vous réveiller (!) :
Je suis dans le métro parisien. Une femme assez âgée entre dans la rame en même temps que moi. Elle appartient à cette catégorie de mendiants qui font la manche en changeant de rame à chaque station. Je la connais bien, elle prend souvent la même ligne que moi. Elle est toujours de mauvaise humeur, et ce jour-là, c’est pareil ...en pire. Elle arpente la rame en interpellant les voyageurs d’une voie éraillée et revendicatrice. Le ton est si désagréable quand elle demande une cigaretttte ou un ticket restauraaaant que personne ne met la main à la poche. Du coup, elle s’excite et elle se met à jurer à la cantonade et à enguirlander les voyageurs dont les visages se concentrent de plus en plus sur leur tablette, leur réussite sur smartphone ou leur journal gratuit du matin. Evidemment, elle sort du wagon furieuse sans avoir rien récolté. Et elle rentre dans le wagon suivant comme une furie.
C’est alors que je vois près de moi un voyageur qui tient une guitare ; il est sympathique, propre, souriant et il s’adresse à la rame : Mesdames, Messieurs, je viens de composer une chanson il y a à peine 3 semaines. Je l’ai intitulée « Comme en 14 » en souvenir du 100ième anniversaire de la guerre de 14. Souvenez vous, cet été il pleuvait « comme en 14 ». Je viens de mettre en ligne cette chanson sur Youtube et pour ceux qui le désirent, je donnerai un petit bout de papier sur laquelle ils trouveront mes coordonnées et le lien pour l’écouter sur Youtube.
Et il se met à chanter une chanson magnifique. Et je sors des pièces de ma poche, suivi par de nombreux autres voyageurs vers qui il a réussi à faire passer, à donner un court moment de bonheur.
Conclusion : dans la vie pro comme dans la vie perso,
- donnez avant de réclamer - un sourire vaut mieux qu’une engueulade - soyez empathique
Et si vous dérangez les gens, donnez leur un vrai motif de le faire.
Par Gilles Martin(chroniqueur exclusif) - Président du cabinet de conseil en stratégie et management PMP
L’entreprise, pour survivre aujourd’hui, doit créer et développer ses réseaux. Nous ne fonctionnons plus en circuits fermés. Ce sont les liens établis avec des partenaires, des clients, des fournisseurs, et même des compétiteurs (la co-opétition), qui font les écosystèmes les plus performants.
D’où les pôles de compétitivité, les clusters, les « écosystèmes d’affaires », on a l’embarras du choix. Mais les réseaux, ce sont aussi les réseaux d’experts, de « lateral thinkers », et tous ces maillages de collaborations croisées, à l’heure de l’économie collaborative. C’est ce que Nicolas Colin et Henri Verdier appellent, dans leur ouvrage « l’âge de la multitude », l’économie de la contribution (tandis que nous rendons service à d’autres, d’autres nous rendent service également).
Mais toute la question, c’est : quels réseaux ? Quels partenariats ? Il peut y avoir du bon et du mauvais. Et quels réseaux sont les meilleurs pour la performance de l’entreprise ?
Pour mettre en œuvre et réussir ce type de fonctionnement, rien de plus pratique qu’un peu de théorie.
C’est l’objet de la contribution de Matthieu Mandard, chercheur et professeur à l’Université Rennes I, que l’on peut trouver dans le numéro de février de la « Revue Française de Gestion ». C’est un spécialiste du fonctionnement des réseaux inter-organisationnels, ça tombe bien.
Première distinction : le réseau pour quelles activités ? On distinguera les activités d’exploitation et les activités d’exploration.
Les activités d’exploitation sont celles qui concernent la mise en œuvre de connaissances ou de compétences existantes. Ce sont les activités de production, les process, connus de l’entreprise, et qu’il s’agit de rendre plus efficientes.
Les activités d’exploration, a contrario, sont celles qui visent à mettre au point de nouvelles connaissances ou de nouvelles compétences. On parle ici de diversification, d’exploration et de conquête de nouveaux marchés, d’innovation.
Du côté des réseaux, on peut les caractériser aussi par deux critères : la force des liens et la contrainte du réseau.
La force du lien, c’est l’intensité de la relation : elle est forte quand la relation est ancienne, fréquente.
La contrainte, c’est l’indicateur qui détermine si les contacts d’un acteur sont redondants, c’est-à-dire si les contacts de cet acteur sont eux-mêmes connectés entre eux. En clair, est ce que les relations sont entre membres qui se connaissent tous, ou bien est-ce que les contacts sont diversifiés, appartenant à des milieux et des cercles différents.
Une fois ces définitions posées, le jeu consiste à imaginer les assemblages les plus appropriés, et à diagnostiquer le « portefeuille des réseaux » de l’entreprise.
Pour les activités d’exploitation, les réseaux les plus efficaces vont être ceux pour lesquels la force des liens et la contrainte sont les plus forts : c’est en créant la meilleure complémentarité entre des partenaires qui se connaissent, qui ont créés les sous-traitances, les réseaux d’experts, que l’entreprise met en œuvre le niveau d’excellence qui lui permet d’être leader.
A l’inverse, pour les activités d’exploration, les entreprises les plus innovantes, les plus créatives, vont être celle dont les réseaux sont les moins contraints (et au contraire les plus diversifiés, les plus inattendus), et où les liens sont les plus faibles (il ne s’agit pas de rester avec toujours les mêmes, depuis longtemps, mais au contraire d’aller chercher les partenaires nouveaux, les start-up qui émergent, les idées qui vont tout changer, et qu’on ne perçoit pas tout de suite).
On l’a compris, comme il faut que l’entreprise soit à la fois dans l’excellence de l’exploitation et dans l’innovation et l’anticipation, il faut que les réseaux soient un mélange de liens contraints et non contraints, forts et faibles. Il s’agit de ne pas se tromper.
Car vouloir innover avec des réseaux trop bien connus, de copains qui se connaissent tous, va conduire à de l »imitation plutôt qu’à l’innovation de rupture. Si l’on s’entoure de toujours les mêmes experts, on ne va que reproduire les mêmes choses, en se copiant les uns les autres.
De même, en fréquentant des réseaux peu contraints avec des liens faibles, on ne construira pas un écosystème d’excellence performant, mais juste une situation de survie. Cela est caractéristique des jeunes entreprises, ou des entreprises de petite taille. En s’entourant d’experts et de partenaires peu installés, peu connus, elles vont rester fragiles (alors qu’inversement des liens avec des experts qui lui apporteront la crédibilité renforceront sa résistance).
On le voit, se créer et faire fonctionner les bons réseaux, selon les activités, n’est pas si simple.
Les premiers partenaires qu’il nous faut identifier et actionner sont peut-être ceux qui vont nous permettre de créer ces écosystèmes et ces réseaux.
Pour cela, l’entreprise et ses dirigeants ne peuvent plus se contenter de leurs proches et de leurs « amis » habituels.
De nouveaux circuits sont à explorer. Réseaux sociaux de mise en relation, plateformes collaboratives (du type de YOUMEO www.youmeo.fr) vont peut-être devenir les nouveaux outils de l’excellence ET de l’innovation.
Par Gilles Martin(chroniqueur exclusif) - Président du cabinet de conseil en stratégie et management PMP
Certains l’appellent notre « capital social » : c’est ce qui représente « la somme des informations dont dispose un individu, à travers notamment ses relations personnelles, et qui lui permettent de tirer son épingle du jeu dans la concurrence non monétaire que se livrent les individus pour accéder aux ressources socialisées ou régulées telles que éducation, santé, logement social, crèches, maisons de retraites, colonies de vacances, licences commerciales,.. » (Définition que je trouve dans un article de Gilles Saint-Paul dans la Revue Commentaire – N°139).
En clair, c’est la débrouille, le piston, mon réseau de connaissances qui me permet d’accéder à des privilèges auxquels les autres n’auront pas accès.
Pour ce professeur, ce qui nous conduit à développer notre capital social, c’est le manque de confiance que nous avons, nous, citoyens, dans le rôle excessif de l’administration et de la planification dans l’allocation des ressources, au détriment du marché et de la concurrence.
C’est vrai, en France particulièrement, que nos politiques partagent un sentiment que le marché ne permet pas de grandes politiques stratégiques industrielles et de croissance (ça, c’est plutôt la Droite version gaulliste), ou que le marché est intrinsèquement injuste, les transactions se faisant au détriment des plus faibles (ça, c’est plutôt la gauche). Résultat : il faut réguler, réguler, réguler.
C’est comme cela que l’on règlemente pour tout le monde, sans se préoccuper des préférences individuelles, le temps de travail, les conditions de départ à la retraite, les contenus éducatifs à l’école : on se sent en charge de protéger les individus contre eux-mêmes, dans une culture antimarché qui est enseignée très tôt dans les manuels scolaires. La planification et la régulation consistent alors à règlementer les prix dans les transactions privées, ou à rationner par l’Etat certains biens et services. C’est comme cela que sont décidés et attribués, en fonction de critères choisis, les logements sociaux, les places de crèches, le lieu où l’élève doit aller étudier, etc…Le hic, c’est que tout cela semble finalement un peu opaque, le citoyen a le sentiment qu’il y a des passe-droits. Comme par ailleurs, on sait qu’il y a de bons et de mauvais lycées, de bons et de mauvais hôpitaux, cela va déclencher une envie de bénéficier de ces passe-droits, car un mécanisme de marché est interdit : il n’est pas possible de surenchérir sur le prix d’un logement social, ou de payer plus cher pour mettre mes enfants dans une bonne école publique.
Bien sûr, les critères utilisés se veulent rationnels ; ce sont qui ont le « plus besoin » du service qui sont prioritaires : ainsi pour les places en lycée, celui qui en le plus besoin est celui qui habite le plus près. Mais, comme tous les établissements ne sont pas de même qualité, on privilégie les habitants des quartiers où se trouvent les bons établissements, et on incite donc les parents soucieux de bien éduquer leurs enfants à s’établir dans ces quartiers, et par conséquence on fait monter le prix des loyers et logements dans ces quartiers, etc…Finalement on en revient au marché, de manière indirecte par le coût du logement : la bonne éducation coûte plus cher que la mauvaise. Le seul problème, contrairement à un mécanisme de marché, c’est que la différence de qualité et de prix, le produit de la « vente », ne bénéficie ni aux établissements ou à leurs professeurs, ni au contribuable, mais aux propriétaires fonciers de la zone. Par ailleurs, le mécanisme n’est pas transparent : l’information sur la « qualité » d’un établissement se transmet par bouche à oreille (ou via les classements dans les magazines), et l’établissement n’a pas d’intérêt financier à révéler (ni même à améliorer) la qualité de son enseignement. Les personnes qui vont s’installer dans la zone sont les minorités les mieux informées ; et c’est là que leur « capital social » va pouvoir être utilisé à plein. C’est ce capital social qui va permettre à certains de connaître « les bonnes classes » ou les « bonnes écoles », et on va se refiler le tuyau dans nos réseaux.
Ce système est également en action dans la sphère privée quand elle subit la même régulation : prenez le sujet de la discrimination à l’embauche dans l’entreprise, que nos législateurs veulent à tout prix empêcher à coup de lois toujours plus contraignantes ou inquisitrices. Même chose pour protéger les locataires vis-à-vis des bailleurs. Cette bonne intention de protéger l’emploi, ou l’accès au logement, va déboucher sur la tendance, par les bailleurs et les entreprises, à pratiquer la discrimination « statistique » : ce sont les caractéristiques directement observables de l’individu, la race, le sexe, le revenu, le lieu de résidence, et pour les jobs, les recommandations de diverses natures. Et paradoxalement, plus la puissance publique essaye de pénaliser la discrimination statistique (au lieu de dérèglementer), plus les transactions vont passer par les réseaux informels, plutôt que par le marché.
On pourrait penser que tout cela a toujours existé, que c’est normal, …Oui, mais malheureusement cela a aussi des conséquences plus néfastes. Car plus le capital social acquiert de l’importance pour réussir, plus chacun va s’ingénier à s’en construire un de plus en plus fort, et tout faire pour garder jalousement le sien. Cela est entretenu par une montée en puissance de la défiance vis-à-vis des pouvoirs publics, de l’Etat. Cela va freiner la mobilité géographique et professionnelle : ayant mon réseau dans ma région, dans mon entreprise, et conscient que c’est ceux-ci qui constituent la meilleure protection pour moi pour réussir, je ne suis pa prêt à tout recommencer en déménageant ailleurs, ou à changer d’entreprise.
C’est aussi ce système qui nous encourage à surinvestir les réseaux sociaux de toute nature, et le web nous apporte des outils pour investir encore plus : il encourage à accumuler les relations, à se faire des « amis », non pas pour des affinités sincères, mais pour en tirer des bénéfices et des avantages. C’est d’ailleurs pourquoi les « cibles » de ces manifestations d’ »amitié » un peu trop intéressées se méfient parfois des motivations de ces nouveaux « amis ». LinkedIn et autres Viadeo sont les terrains de chasse privilégiés de ce genre de pratiques.
Le système s’auto-entretient : plus chacun a investi dans son capital social, plus il est coûteux de le perdre. Et ainsi les « rentes » associés à la possession de ce capital social restent dans les mêmes mains : on se refile les tuyaux, les jobs, les places en crèche, les invitations aux évènements, entre « copains », bloquant ainsi l’accès au système à tout outsider.
Est-ce que l’on peut s’en sortir ?
Pas facile. Pour Gilles Saint-Paul, il faudrait que les politiques publiques fassent recours à des mécanismes concurrentiels plus fréquemment, et cessent de pratiquer, en les remplaçant par des transferts fiscaux, les méthodes de redistribution en nature génératrices de rationnement (carte scolaire, loyers sociaux règlementés) et d’opacité. Malheureusement, on en est loin, et l’on risque de voir encore longtemps pratiquées les méthodes discrétionnaires (un exemple frappant évoqué par Gilles Saint-Paul est celui des municipalités qui, au nom de la « mixité sociale » offrent des logements sociaux dans les beaux quartiers de la ville ; la valeur de la rente ainsi transférée aux bénéficiaires de ces logements provoque une interversion du rang relatif des différents ménages dans la distribution des revenus ; et comme il n’y en a pas pour tout le monde, on s’interroge forcément sur les critères qui ont permis ces attributions).
Voilà qui nous indique que les réseaux sociaux, tant traditionnels (les clubs, les associations, les réseaux d’entraide, y compris entre voisins) que virtuels (Facebook, LinkedIn, et les autres) ne sont pas près de disparaître, et vont, au contraire constituer de plus en plus la manière révolutionnaire de contrer et de contourner les envies de planification et d’allocations des ressources par le haut de nos politiques, dont nous allons nous méfier de plus en plus.
Une star, votre star oserait-elle profiter de vous ? Hélas j’en ai
bien peur pour vous ! En réalité si nous nous positionnons sous un autre
angle, vous êtes ce qu’il fait vivre les stars : billets de concerts,
achat d’un produit dérivé, partage via réseaux sociaux,… tout est fait pour que
suivezvos stars partout où elles sont.
Réseaux sociaux et
vie quotidienne
Aujourd’hui les réseaux sociaux
font parti intégrante de notre vie quotidienne. Peu de personnes à l’heure
actuelle, ne possèdent pas, ne serait-ce qu’un compte ou un profil relié à une
plateforme de réseaux sociaux : Facebook, Youtube, QQ, Pinterest, Wechat,
Linketin, Google +, … Ainsi une grande majorité de la population est
actuellement active via une multitude de ces sites, que se soit pour retrouver
des connaissances, faire partager son quotidien, resté à jour sur les dernières
nouvelles,… Pour les célébrités ces comptes, sont un véritable tremplin, ils
représentent beaucoup plus qu’un simple partage. Les stars ont très bien
assimilé le fait que si elles souhaitent rester au top de leur popularité,
elles doivent entretenir elles-aussi leurs réseaux sociaux. Aujourd’hui,
certaines d’entre elles en sont de véritables adeptes et n’hésitent pas à
détourner leur utilité à des fins promotionnelles. Par exemple en 2011, la
chanteuse Katy Perry, avait affiché sur grand écran lors de sa tournée « California
Dreams », les tweets de ses followers pour obtenir une interaction avec
ses fans en direct. Excellent moyen pour obtenir de nouveaux tweets et bien
évidemment de nouveaux fidèles, tout en renforçant le lien déjà créé avec ses
fans. Aujourd’hui il existe plus de 2.3 milliards d’utilisateurs d’internet
dans le monde.
Véritable outil marketing
Mais les célébrités ne s’arrêtent
pas là. Les réseaux sociaux sont également une excellente façon d’interagir
avec les fans, pour que ceux-ci soient à jour sur les derniers
événements : date de tournée, futur déplacement, photos d’évènements,
publication d’un nouveau titre… L’utilité de ces réseaux sociaux est devenue un
véritable outil marketing, très efficace pour une « auto-promotion ».
Plus besoin de faire trop d’efforts car les fans s’en chargent pour eux. Dès
qu’une actu apparait, hop les fans s’empressent de faire partager l’événement.
Bien évidemment certaines actualités peuvent être à l’encontre de la volonté de
la star. Mais le principe reste le même, que se soit en France, aux Etats-Unis,
au Royaume-Uni, en Australie ou même en Chine (qui est l’un des pays les plus
connecté), la grande majorité des stars utilisent les réseaux sociaux pour les
raisons suivantes : promouvoir leur nom, entretenir leur relation avec
leur fans (à distance et en direct), véhiculer leur image, communiquer
l’authenticité des évènements.
Par Jean-Luc Watine(chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Les réseaux sociaux se développent de façon
exponentielle et viennent concurrencer les réseaux physiques qui existent depuis
très longtemps : les anciens d’école, les clubs sportifs ou de loisirs,
les associations ou encore les cercles de bridge ou de jeux.
Les réseaux sociaux et physiques ont pourtant le même
objectif : permettre de trouver la bonne adresse de restaurant, de la boutique
à la mode, mais aussi, à titre professionnel, de rencontrer de nouveaux
clients, obtenir un financement de votre start-up, détenir les informations
pour exporter avec votre PME ou contacter de nouveaux partenaires...
Des différences existent aussi : les nouvelles
technologies contrastent avec la simple table de réunion ou de restaurant. La
culture numérique s’oppose à la culture classique. L'orthographe diffère aussi,
plus libre chez la génération Y, et la grammaire est souvent oubliée sur internet.
Les réseaux sociaux viennent néanmoins redresser
l'image des réseaux physiques, sans s’opposer : ces derniers sont en effet
soupçonnés de favoriser le piston, d’agir comme une mafia, un club fermé de
notables ou dans le secret.
Deux éléments les rapprochent aussi : la fréquence
nécessaire des contacts et la réciprocité des échanges : donner pour recevoir.
L'attitude réseau est la même à respecter aussi bien
dans les réseaux physiques que sociaux, en termes de curiosité envers la
nouveauté et d’un engagement nécessaire de générosité envers autrui, ces
principes universels restent vrais dans les deux sphères virtuelles comme
réelles.
Des ponts existent même entre les deux réseaux : un
forum Facebook donnera souvent suite à un cocktail physique ! L'inverse est
tout autant vrai : il est d'usage d'inviter sur Linkedin ou Viadéo des personnes
rencontrées lors d'un colloque d'entreprise.
Ces deux types de réseaux sont donc complémentaires et
peuvent ainsi être combinés pour enrichir positivement notre vie personnelle et
professionnelle par des échanges, réguliers dans la vie réelle, et, accélérés sur le web.
Par Jean-Luc Watine(chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Les réseaux sociaux sont une nouvelle technologie, et, comme souvent, lors de l’apparition d’une nouveauté, tout le monde pense que tout va être plus facile, plus simple et moins cher. Des personnes, souvent bien intentionnées, qui se disent experts ou « gourou », vous expliquent que c’est l’eldorado et vous vendent monts et merveilles sur ces réseaux sociaux. Les choses ne sont pas aussi simples, des précautions sont à prendre face à ces effets de mode, les erreurs et préjugés à éviter sont au nombre de cinq :
1/ - Le pouvoir des consommateurs est renforcé, c’est un fait : le monde numérique est libérateur, en effet, par exemple, nous pouvons entrer dans un magasin et vérifier les prix dans une autre enseigne grâce à notre smartphone. Cette capacité de choix et de partage est incontestable, mais, en regardant sous le capot, on s’aperçoit que nous sommes suivis et conditionnés : les cookies vous suivent et vous observent à travers les dédales des sites et forums : à partir du haut d’un entonnoir lorsque vous cherchez un produit, jusqu’en bas de ce même entonnoir, au moment où vous renseignez votre numéro de carte de crédit ou que vous signez un chèque. Votre pouvoir de consommateur s’est inversé : vous êtes maintenant profilé et manipulé comme un rat de laboratoire dans un labyrinthe !...
2/ - Les réseaux sociaux sont gratuits : le marketing viral serait la solution miracle de la notoriété à petit prix, il n’en est rien car écrire des contenus originaux exige beaucoup de temps à rédiger et le temps, c’est de l’argent. Sur Facebook, il est difficile d’atteindre un certain nombre de fans sans publicité payante. De même, sur Youtube, il faut investir fortement pour obtenir un minimum de résultats et être distingué parmi les 43 heures de vidéos chargées chaque minute…
3/ - Les résultats sont rapides et faciles à obtenir : c’est l’argument le plus fallacieux, les marketers vont jusqu’à vous affirmer que le ROI ou Retour sur investissement est obtenu à court terme ! Ceci est totalement faux car il vous faut, au contraire, revenir aux fondamentaux du marketing, vous poser les bonnes questions, tester en permanence, subir des échecs et définir une stratégie. C’est donc un exercice de long terme. Les outils à court terme existent, comme la télévision, les Google adwords mais ils sont payants et seront à renouveler en permanence car leurs effets s’annulent brutalement dès que vous arrêtez de les utiliser.
4/ - Le Community Manager peut être un stagiaire : c’est l’inverse qui est vrai, prenez donc une personne aguerrie qui sera passionnée par votre secteur d’activité et qui connaît parfaitement votre entreprise. Elle devra avoir accès aux personnes décisionnaires et savoir s’exprimer correctement. Tout le contraire d’un stagiaire !
5/ - Créer une page Facebook est un must : ce n’est pas le cas si vos vidéos, photos et rédactionnels sont attractifs et bien rédigés, ceux-ci seront alors naturellement partagés par les internautes et donc postés sans effort particulier de votre part sur Facebook. Le contenu prime sur le contenant. N’oubliez pas pour autant les trois dimensions importantes sur les réseaux sociaux : le suivi de votre réputation à long terme, l’obligation de vous trouver là où sont vos clients et la valorisation de votre image de marque. Vous devrez garder votre bon sens et considérer les réseaux sociaux comme un ensemble de moyens à intégrer dans votre stratégie marketing globale et qu’il vous faut utiliser à bon escient, en prenant du recul, contre les effets de mode et les préjugés.
Par Jean-Luc Watine(chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Notre culture judéo-chrétienne nous a appris à ne pas parler à des gens que nous ne connaissions pas, à ne pas nous vanter : ces idées reçues, ces interdits nous empêchent de réseauter avec succès.
Le principe des réseaux sociaux est, à l’inverse, de se mettre en avant, parler à des inconnus et demander des mises en relation. La présentation-minute ou elevator-pitch réalisé entre deux étages d’ascenseur est un vrai supplice pour la plupart des débutants en réseautage. La soirée networking suppose de savoir prendre son téléphone et d’être à l’aise dans ses relations avec autrui.
Il s’agit donc de transgresser votre éducation qui vous conduit à rester dans votre zone de confort qui est un périmètre limité : c’est un cadre de comportement structurant qui vous rassure mais qui vous limite dès que vous décidez de progresser.
Pour sortir de cette zone de confort, des méthodes pratiques existent : le principe sera de remettre en question vos croyances pour lever ces blocages psychologiques : si vous avez peur de ne pas plaire, persuadez-vous que vous pourrez plaire à certains sans plaire à tout le monde !
Votre petite entreprise représente une bonne cause et apporte un service utile, si vous demandez une aide, un soutien, une recommandation, c’est pour cette fameuse bonne cause, et, en aucun cas, vous ne quémandez une aumône…Il n’y a aucune raison de vous sentir en état d’infériorité.
Réseauter n'est pas se vanter, au contraire, s'intéresser aux autres est positif, jouez donc fièrement la carte gagnant-gagnant du partenariat, donnez aussi avant de recevoir et vous recevrez en retour, ce n’est pas systématique et montrez-vous donc très patient et compréhensif.
Faîtes votre apprentissage des réseaux sociaux dans des sphères différentes et sans enjeu : entrez en contact avec votre voisin d’appartements, les commerçants, le chauffeur de taxi.
Prospectez avec plaisir en vous visualisant positivement : pensez que vous téléphonez à un ami perdu de vue pour lui demander de jouer une partie de golf le week end prochain, si vous associez ce coup de téléphone facile à un ami et l’appel à un prospect, votre comportement sera ouvert : le contact sera dynamique. Tous vos prospects deviendront des golfeurs émérites !...
Sortir du cadre, c’est aussi changer ses habitudes et ses horaires : allez à votre club de sport à une heure différente de tous les jours, partez travailler au café en bas de chez vous ou chez un ami et lisez vos notes dans un jardin public ou dans le bus. Proposez à vos clients d’assister à une conférence susceptible de les intéresser, au lieu du sacro-saint déjeuner.
Vous élargirez ainsi votre zone de confort, votre comportement sera plus souple et délié, vos mises en relation deviendront naturelles et positives sur les réseaux sociaux. Vos pitchs seront écoutés avec attention, mais attention, pas de blabla ! Ne devenez pas bavards : c’est votre prochain défi, car les timides en rajoutent après avoir surmonté leurs inhibitions et c’est tout autant anti-productif !
1er lundi du mois Gilles Martin - Président-Fondateur du cabinet de conseil en stratégie et management PMP et co-fondateur de Youmeo un innovation Lab et conseil en innovation