Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Pour certaines entreprises, le statut d’auto-entrepreneur est un moyen facile de bénéficier des services
de ses collaborateurs sans avoir à assumer les coûts et les risques d’un
contrat de travail, elles ne payent pas les charges sociales et profitent en
plus d’une flexibilité totale !…
D’autres entreprises promettent dans
le cadre d’un plan social à leurs anciens salariés de poursuivre la
collaboration s’ils optent pour le statut d’auto-entrepreneur : si vous
allez au procès, la collaboration s’arrête immédiatement.
Les jeunes postulants à un emploi se voient proposer un statut
d’auto-entrepreneur : au lieu d’être embauchés, ils facturent des
prestations, ce qui est le début d’une précarisation par rapport à un statut de
salarié.
Ce statut d’auto-entrepreneur pose un autre problème important : le
patrimoine privé n’est pas à l’abri d’une mauvaise évolution financière des
activités de l’auto-entrepreneur.
C’est ainsi qu’un projet d’une nouvelle forme de société est en train de
voir le jour : l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL)
qui permettra de séparer le patrimoine privé du patrimoine professionnel, le
tout sans créer une véritable société comme une Sarl qui impose la tenue d’une
comptabilité contraignante.
Le choix de votre statut de créateur d’entreprise est crucial et nécessite
une réflexion approfondie sur vos objectifs et la nature de votre activité qui
peut, aussi, nécessiter une garantie en Responsabilité Civile Professionnelle
quelle que soit la forme d’entreprise que vous choisirez.