Par Michael (chroniqueur exclusif) – Consultant et animateur du site Esprit-riche.com
Changer fait partie du quotidien, certains l’acceptent, d’autres
le refusent. Pourquoi ne pas changer en permanence avec les bonnes évolutions ?
Parce que changer est compliqué.
C’est trouver une nouvelle manière de faire (quotidien),
intégrer cette nouvelle manière d’agir dans quelque chose de plus grand (vision)
et donner à cette manière d’agir une dimension supérieure (sens).
En plus d’être compliqué, changer c’est aussi remettre en
cause nos habitudes, parfois les plus anciennes. Ces habitudes qui sont parfois
des automatismes sont délicates à faire évoluer.
Lorsque nous souhaitons changer, nous faisons donc face à
plusieurs difficultés, mais dans notre quotidien, changer est nécessaire. Plus
qu’une nécessité, c’est souvent une condition de survie. Et plus vous avez du
pouvoir sur le système, plus vous devez insuffler le changement.
Un manager d’équipe qui doit faire évoluer les pratiques ou
un directeur général qui gère une entreprise sont, d’une certaine manière,
exposés aux mêmes difficultés : donner du sens au changement. Le sens
explique le changement et porte le message, sans lui, il est facile de mettre
le changement sur le compte de motivations douteuses.
Changer, c’est typiquement quelque chose que l’on pense sous
la forme du « faukon / Yaka ». Même avec désormais le classique « Ah
oui, on a oublié la conduite du changement dans le plan projet» cela reste
un défi à ne pas sous-estimer.
Changer est compliqué si l’on ne met pas l’accent sur l’autre
côté du changement : la vision et le sens. Avec suffisamment de sens, n’importe
quel changement est possible. Le
changement qui consiste pour un manager à son équipe plus de reporting peut
être perçu comme un malade du contrôle s’il n’explique pas sa démarche. S’il
ajoute que ce nouveau reporting servira à montrer le taux d’occupation de
chacun à ses supérieurs et, in-fine, à demander des ressources pour mettre en
place la nouvelle organisation, le reporting sera un peu plus facile à réaliser
pour tout le monde… encore faut-il que cela soit vrai.
On ne change pas lorsqu’on soupçonne la sincérité du
demandeur. Soyez irréprochable.
Changer est symptomatique car c’est une illustration d’un phénomène
bien connu : au bout d’un certain
temps, seul le facteur humain permet de différencier les gens. C’est une
phrase capitale pour nous tous : ce ne sont pas les compétences techniques
qui bloquent la progression des gens, mais bien leurs compétences humaines.
Etre un bon « gestionnaire du changement » en fait parti.
Changer est compliqué, mais si c’était simple, personne ne
voudrait le faire non ?