<p><p><p><p>Sans titre</p></p></p></p>
Par Loïc Le Meur, entrepreneur et bloggeur français.
VC alias "Venture Capitalist" en anglais ou Capital Risqueur en Français. Ce que j’aime bien avec les blogs, c’est que plusieurs mondes se rencontrent, se lisent, et discutent.
Que ceux qui connaissent tout cela me pardonne mais la note de 20/20
ci-dessus m’a interpellé et j’ai voulu faire un commentaire un peu
éducatif.
Alors donc voila si vous créez une entreprise, vous pouvez la
financer vous même au début, comme je l’avais fait avec ma première
(mon prêt étudiant), et ensuite avoir suffisamment de clients pour auto
financer son développement (en gros, avoir assez d’argent tous les mois
pour payer vos dépenses pour faire vraiment très simple).
L’avantage: vous n’avez besoin de personne, vous êtes indépendant et vous conservez la propriété de votre entreprise.
L’inconvénient: cela prend du temps et vous vous sentez souvent seul.
C’est là qu’intervient l’ouverture de capital. Pour faire simple
aussi, vous dites à quelqu’un: si tu partages les risques que je prends
en mettant de l’argent dans mon entreprise, si cela marche, je partage
aussi.
Avant les fameux "VC" viennent ceux que l’on appelle les anges des
affaires (décidément en français cela sonne mal tout cela), les
"business angels". Ce sont en général des entrepreneurs confirmés qui
ont vendu leurs sociétés, qui sont encore en activité ou le font à
temps plein, et qui font confiance à de jeunes entrepreneurs et leur
apportent leurs conseils et leurs soutien, et… leurs économies.
Il y en a très peu en France et c’est catastrophique car ils
jouent un rôle clé pour le démarrage d’une entreprise, car les clients
ne sont pas toujours la au début, ou un développement technologique
implique un investissement initial qu’ils sont les seuls à apporter. En
effet, oubliez tout de suite l’idée de faire appel à une banque
classique pour le lancement d’une entreprise, c’est beaucoup trop
risqué, ce n’est pas leur métier.
En général, les investissements vont de quelques dizaines de milliers
d’euros à parfois quelques millions d’euros, mais c’est beaucoup plus
rare.
C’est là qu’interviennent les capitaux risqueurs. Contrairement en
général à un business angel, ce ne sont pas leurs propres fonds, mais
ceux confiés par d’autres investisseurs. Pour faire simple à nouveau,
ils touchent une commission sur les profits générés par les fonds qui
leurs sont confiés. Les investissements sont beaucoup plus importants,
en général plusieurs millions ou dizaines de millions d’euros.
N’essayez pas de lever des fonds auprès d’eux au début, à priori il
faut que l’entreprise ait déjà une certaine taille et montré un début
de succès.
Pour terminer le panorama, vous avez ensuite des sociétés dont c’est le métier d’aider les entrepreneurs à lever des fonds, comme le fait Pascal Mercier (dont je vous conseille la lecture du blog si vous voulez apprendre, Pascal explique beaucoup de termes techniques).
Si tout va bien, tout ce beau monde touchera un peu (beaucoup ?)
d’argent à la sortie. Ah tiens oui la sortie, notion importante c’est
quoi la sortie ? Et bien c’est simple, les investisseurs investissent
pour qu’un jour ils gagnent plus et il n’y a pas beaucoup de manières
d’y arriver, il y en a trois:
-les dividendes, distribution de capitaux sur les profits générés par l’entreprise
-la cession de l’entreprise
-la cotation en bourse
Mais on perd presque à tout les coups. Tout cela vous paraît
idyllique ou facile. Et bien détrompez vous, neuf entreprise qui se
crée sur dix disparaît dans les cinq ans après sa création et le
statistiques sont assez similaires naturellement pour les
investisseurs, qui ont toute chance -et le savent- de perdre leur mise.
Mais il suffit d’une entreprise qui explose
pour que toutes les autres pertes soient largement oubliées, sauf si
les fonds ou les business angels choisissent les mauvaises entreprises,
et cela arrive régulièrement…
En conclusion, ne surtout pas croire que c’est facile, pas plus que de créer une entreprise et de la réussir.
En savoir plus:
Levée de fonds: Pascal Mercier
Business-angels / fonds d’amorçage: Rodrigo Sepulveda
Les deux précédents, mais aux Etats-Unis: Jeff Clavier
Capitaux risqueurs: Marc Goldberg, Regis Saleur (qui ne parle pas de son business sur son blog)
Et puis tous les entrepreneurs, qui sont dans la colonne de
gauche de ce blog, et ceux que j’ai oubliés. Grâce aux blogs, tout ce
petit monde est désormais à un clic.
Qui ais-je oublié ?