Dream team lorsqu’on installe son entreprise au Canada

Par Yann Rousselot-Pailley (chroniqueur exclusif)Present Profit

L’entrepreneur qui vient s’installer au Canada s’inscrit dans une véritable tradition. Depuis sa fondation notre pays s’est construit sur l’esprit d’entreprise de ses immigrants. Il n’est donc pas étonnant qu’il existe des programmes gouvernementaux d’incitation et des campagnes d’information pour encourager et faciliter les investissements étrangers. Le privé est lui aussi très actif avec des consultants en ressources humaines, en financement, en droit des affaires, en logistique, en marketing, en immobilier etc. Il y a aussi des associations communautaires, des chambres de commerce, des organismes para-gouvernementaux etc. Mais même s’il existe une multitude d’interlocuteurs, quelques partenaires sont absolument indispensables. Si vous voulez ouvrir une entreprise au Canada, il faut les trouver dès le début du processus.

Le conseiller en stratégie : Je peux peut être donner l’impression de prêcher pour ma paroisse, mais une bonne stratégie d’implantation est nécessaire. Et dans ce domaine le nerf de la guerre reste l’argent ! Il ne faut surtout pas ignorer les solutions locales pour financer l’installation de votre entreprise qu’elles soient publiques (crédits d’impôt, aides financières gouvernementales, fonds communs, programme d’aide etc.) ou privées (prêt bancaires, marges de crédit, financement intérimaire, investissement d’anges financiers et de capitaux-risqueurs). Outre le fait de donner à votre projet la responsabilité de se financer, plutôt que de le faire sur les deniers de la maison-mère, vous vous donnez la chance d’entrer en contact avec des personnes particulièrement bien connectées au milieu des affaires. Des personnes qui voient passer des centaines de projets locaux dont plusieurs échouent. Stratégie et expérience vont souvent de pair.

Le comptable : Le comptable, ne porte pas le titre d’expert-comptable au Canada, mais de Comptable Agréé (Chartered Accountant en anglais). Au regard des différences qui existent entre les deux systèmes, faire affaire avec un comptable local n’est même pas une option. Ce serait une folie de s’en passer. Par contre, il n’est forcément nécessaire de faire appel à l’un des 4 grands bureaux de services fiscaux mondiaux. Les bureaux de plus petites tailles offrent l’avantage non négligeable de vous donner un accès plus direct à du personnel sénior. Ce sont aussi des individus qui ont un bon réseau de contact et de moindre coûts opérationnels que les gros bureaux.

L’avocat : Même si vous ne vous en rendez pas compte dans votre vie de tous les jours, il existe deux grandes traditions juridiques : le droit romain, dont s’inspire le droit français, et le Common Law, ayant cours chez les anglo-saxons, et leurs anciennes colonies, incluant le Canada. Le Québec possède un système mixte, et c’est une exception dans le monde juridique canadien. Tandis que les règles civiles (mariage, adoption, contrat, commerce, succession etc.) sont régies par le code civil, le droit criminel du Common Law s’applique au Québec comme partout au Canada. Mais ce n’est pas tout ! Le système fédéral reconnaît certaines compétences et pas d’autres aux provinces et à leurs tribunaux. La relation entre le Canada et le Québec n’est pas similaire à ce qui existe entre l’Union Européenne et la France en terme juridique. Les différences sont si nombreuses que des centaines de livres et d’études de droit comparé ont été produits. Vous ne pouvez donc pas vous passer d’un avocat local.

J’ajouterais qu’une relation d’affaire bénéfique c’est avant tout une relation humaine réussie, une vraie rencontre. Ces personnes seront votre équipe pour réussir votre implantation. Considérez-les commes vos plus proches partenaires !

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