<p><p><p>Sans titre</p></p></p>
Par Laurent Bazet, entrepreneur
Arrêtez de vous écoutez parler : laissez ça aux politiques et convainquez vos interlocuteurs vraiment.
La facilité s’est souvent de se mentir devant les difficultés
rencontrées et de masquer les faiblesses par de belles phrases qui ne
veulent rien dire ou des raccourcis faciles, entendus mille fois et
répétés sans réfléchir. Arrêtez de mettre autant d’énergie à cacher vos
points faibles : vos interlocuteurs ne sont pas moins intelligents que
vous et ils ne sont pas dupes. Au top ten des banalités entendues, le
magnifique "nous n’avons pas de concurrents" – c’est mauvais signe –
côtoie le fréquent "même si on ne vise que 3% de parts de marché, notre
CA prévisionnel reste de 10M en année 3" – cool mais le premier euro de
CA, il arrive quand ? – ou encore le destructeur "tant que le produit
n’est pas au point, je préfère retarder la prospection" – cas typique
des ingénieurs qui pensent que l’excellence technologique suffira pour
déclencher des ventes -.
Je suis de plus en plus ferme avec les créateurs que je rencontre et
qui me demande des conseils. J’hésite de moins en moins à leur dire
qu’ils se trompent. La question qui les dérange le plus : "Pensez-vous
vraiment que ce que vous venez de me dire soit vrai ?". La réaction la
plus saine serait alors de discuter vraiment et de transformer les
doutes en autant d’axes d’amélioration de l’offre. Malheureusement la
question transforme souvent l’entrepreneur en un champion de la
mauvaise foi. Il s’enferme alors dans un blabla sans substance ni
saveur alors qu’il venait chercher des conseils. Un comble !
Concentrez-vous plutôt sur vos qualités propres et le pouvoir
d’innovation de votre projet. C’est ce qui déclenche réellement
l’enthousiasme chez les autres et qui l’amènera à acheter vos produits,
à investir dans votre société ou encore rejoindre votre équipe. Votre
succès et votre image ne s’en porteront que mieux.