Par Bertrand Duperrin – Consultant en Management
Je disais mon mon article de présentation que je recherchais la
modalité idéale d'appliquer mes idées professionnelles. Sous entendu
cela pouvait être au sein d'une entreprise partageant les mêmes idées
et objectifs ou en me positionnant en tant que prestataire externe.
Un grand groupe répondant au premier critère m'a contacté en janvier.
Mais il est apparu de suite évident que la meilleure modalité
d'intervention était de me positionner en externe. D'autant plus que
lorsqu'on affectionne le mode projet, une fois le projet en question
achevé on peut le regarder vivre mais le goût du challenge est trop
fort et incite à se remettre en question ailleurs. Alors autant se
positionner en prestataire plutôt qu'en salarié.
Je me retrouve donc du jour au lendemain dans la situation de passer
dans le monde de l'entreprenariat suite à l'identification d'une
demande. Et là il faut se décider vite.
Premier réflexe naturel: j'y vais en indépendant comme tout le monde
le ferait. Oui mais…
Il me faut des partenaires pour certaines phases. Je les ai déjà
identifiés par ailleurs. On partage la même vision des choses, avons
des offres complémentaires et ils sont en train de structurer quelque
chose par ailleurs.
On parle partenariat avant de se rendre compte (très vite) que plutôt
que d'intervenir sur deux aspects d'un même marché et multiplier les
accord sur des projets globaux on a tout à gagner à partir ensemble.
On peut ainsi traiter une problématique de manière globale, jouer sur
notre complémentarité et nos synergies. De deux offres spécialisées
on sort une offre globale plus à même encore de séduire nos clients,
on mutualise nos besoins. De là à dire que 1+1 font plus que 2…on
est pas loin.
De futur entrepreneur indépendant je deviens co-entrepreneur de
quelque chose de beaucoup plus vaste. Certains y verraient une
dilution de leur business de départ, moi j'y vois l'opportunité de
mieux grandir et d'être plus fort encore.
Tout cela pour dire que bien souvent quand on a une idée et un marché
il est naturel et légitime de se dire "j'y vais". Et souvent seul car
"c'est mon idée à moi", "c'est mon bébé". On a parfois dans son
cercle de relations professionnelles d'autres personnes qui, plus
encore que pouvoir vous aider dans votre projet, peuvent vous aider à
lui donner une assise plus large et un spectre d'intervention
beaucoup plus important avec les conséquences commerciales que l'on
imagine. Sans parler de l'impact financier induit par la
mutualisation de dépenses qui auraient fait doublon si chacun était
parti de son coté (notamment les frais généraux qui se retrouvent
partagés).
C'est une question d'opportunité, parfois de chance, mais au moment
de se lancer cela vaut la peine de regarder autour de soi et de
prendre un peu de recul dans le feu de l'enthousiasme.
C'est bien d'être seul aux commandes chez soi…mais devenir partie
prenante dans quelque chose de plus vaste c'est aussi entreprendre.
Plus d'infos dans un prochain épisode.
PS: Ceci est aussi un message à l'égard de ceux qui n'osent pas,
cherchent l'opportunité ou les partenaires… le contexte incite
parfois au doute tant il est dur de trouver les conditions idéales
pour démarrer. A ceux-là je voulais juste dire que c'est
effectivement difficile…mais que parfois cela arrive. La preuve. En
tout cas il faut toujours y croire.