Par Sébastien Comberousse (contributeur exclusif) – Le Jardin d'Abricotine
Voici mon retour d'expérience de fondateur de http://www.lejardindabricotine.fr
Aujourd'hui beaucoup d'entre nous sont en quête de sens dans leur activité professionnelle.
On entend beaucoup de salariés murmurer dans les couloirs leur désire de se lancer dans l'aventure de la création. Souvent en réaction à une ambiance générale dégradée : management par le stress, manque de reconnaissance, pression sur le salaire et sur la quantité de travail (pas dans le même sens!). Et, fait nouveau, il y a un sentiment de décalage grandissant entre les objectifs de l'entreprise et celui d'épanouissement personnel des individus.
D'où une volonté de revenir au contact de la « vraie vie ». Prendre une année sabbatique pour faire le tour du monde, s'engager dans une ONG…
Mais il y a également des solutions pérennes du côté de l'entrepreneuriat
L'exemple classique : ouvrir un gîte ! Plus difficile à rentabiliser qu'on ne le pense, car d'autres ont eu l'idée avant vous, et pour se positionner sur ce secteur aujourd'hui il faut de la persévérance. Plus généralement, lorsqu'on a envie de créer une entreprise marchande équitable et verte, en e-commerce par exemple, la question qui se pose en premier est : quel statut adopter pour concilier durabilité financière et engagement éthique ?
Suite à ma propre expérience, voici un bref aperçu :
La SARL : Ce statut, classique, nécessite d'être sûr d'avoir un business modèle rentable… pas évident pour une entreprise du commerce équitable ou bio, qui jongle avec des marges réduites. Mais on peut s'en sortir avantageusement en externalisant les tâches de manutention à un CAT local, par exemple
L'auto-entrepreneuriat : Ce statut vient de rentrer en vigueur, il permet de démarrer son activité très facilement et de réduire les coûts administratifs. Les entrepreneurs sociaux et verts y trouveront leur compte en phase de démarrage et de test, en attendant l'effet d 'échelle lorsque les ventes augmenteront.
Et voici les modes de création plus alternatifs :
L'association :
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Les avantages : exonération de TVA, fonctionnement démocratique, possibilité de faire valoir des actions d'intérêt collectif, alternative au système actuel d'échange concurrentiel.
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Inconvénient : le créateur peut difficilement en vivre, à moins que la structure ai franchi le cap des 200 000 euros de ressources.
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Précisions : Il faut être 2 dans l'aventure au minimum. Une association peut se transformer en SCOP
La SCOP :
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C'est une solution intermédiaire entre l'association et la SARL classique. L'intérêt de la coopérative est d'offrir un système de fonctionnement démocratique, 1 personne = 1 voix. Les décisions sont prises collectivement par les salariés.
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Avantage : l'implication des salariés, allègements fiscaux
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Inconvénient : rien n'est acquis, il faut savoir convaincre les salariés… mais c'est pour la bonne cause collective !
Pour plus d'information, vous pouvez également aller sur le site de l'APCE.
En conclusion, pour vous, réussir dans la vie, c'est gagner beaucoup ? ou bien c'est avoir l'audace de pérenniser son propre projet en restant humble ? Si vous avez lu l'article jusqu'au bout vous êtes susceptible de répondre par l'affirmative à la deuxième question…. Alors bienvenue dans l'économie positive !