– Tout d'abord, en ce qui concerne la consommation justement et le pouvoir d'achat, il faut aussi réaliser que la tendance est porteuse pour les produits non bling bling doté d'un excellent rapport qualité/prix.
Un sondage du JDD d'il y a 15 jours indiquait ainsi qu'environ 80% des
consommateurs français privilégiaient le durable et l'écologique,
quitte à payer un peu plus cher, et 70% estimaient qu'on leur proposait
des produits trop sophistiqués qui ne correspondaient pas vraiment à
leurs attentes et leurs besoins. En clair, retour net vers des produits
de qualité, répondant à de vrais besoins, mais à un prix raisonnable.
Au delà de la crise, c'est aussi les modes de consommation qui changent.
– Ensuite, puisque les financements sont plus difficiles à obtenir, ceux qui savent opérer de façon très low cost, frugales, ont un edge évident. J'en avais aussi parlé là,
plus on est jeune plus on a logiquement des aptitudes à opérer de façon
low cost. Avec une famille et 4 enfants, c'est un peu moins simple, à
moins de ne pas se payer, ou peu, et accepter de manger son patrimoine
(pour être totalement transparent, c'est ce que j'ai fait avec IS) !
Mais il n'y a pas d'âge pour les braves : Sam Walton a crée Walmart a 44 ans (il était très très frugal ainsi qu'extrêmement consumer-driven) !
–
Et comme beaucoup de gens sont attentistes, voire carrément "frozen",
prenant la crise comme excuse pour ne rien faire, ou ne peuvent pas
démarrer faute de financement, il y a objectivement moins de concurrence sur la place.
En période de croissance forte, si le marché est porteur la concurrence
est aussi bien plus intense, ce qui rogne les marges et impose un
marketing/commercial accru.
– Effet d'une concurrence moindre également, le marché de l'emploi est bien moins tendu.
Et parmi ceux qui se sont retrouvés dans un plan de licenciement, il y
en aura qui auront une grosse "niak" et trouveront le ressort positif
pour entreprendre à vos côtés. Vous pourrez ainsi trouver des
collaborateurs compétents et très motivés.
– A ce sujet, le fait de se retrouver parfois "out" pour une raison ou une autre, peut justement donner le coup de pouce pour se lancer dans une aventure entrepreneuriale.
Des entrepreneurs illustres comme Michael Bloomberg (out de Salomon
Brothers pour fonder Bloomberg) ou Tom Stemberg (out d'une chaîne de
supermarché pour fonder Staples) en sont de magnifiques exemples.
Au final, il est probable que le meilleur moment pour entreprendre est quand tout le monde pense que c'est le pire moment !
Et je redonne quelques ingrédients intemporels pour réussir : niak, optimisme, réalisme, créativité, frugalité !