Entreprendre pour moi !

Auclair_kim
Par Kim Auclair (contributeur) – Entrepreneure passionnée

Depuis toujours, j’ai été attirée par le monde des affaires! Très jeune, je savais déjà que je voulais devenir entrepreneure! J’ai toujours entretenu l’espoir de réussir dans la vie grâce à l’entrepreneuriat! Mais surtout et avant tout, c’est ma vie que je veux réussir grâce à l’entrepreneuriat !

Mais ce que j’étais loin de me douter, c’est que je pouvais compter sur autant d’aide et d’encouragement. Il y a, bien sur, mes mentors qui m’aident énormément. Je vous en ai déjà parlé maintes fois de mes mentors, vous vous souvenez? Mais les encouragements, ils proviennent de diverses autres sources également. Prenez par exemple, l’article intitulé « Entreprendre pour soi » que vous pouvez lire un peu plus bas et qui provient du Centre de vigie sur la culture entrepreneuriale de la Fondation de l’entrepreneurship. Maintenant, depuis que j’en ai pris connaissance de ce document, que je l’ai bien savouré même, je vois bien que je ne suis pas la seule à considérer l’entrepreneuriat comme un mode de vie, une passion, quoi! Qu’il me rejoint donc, ce texte! Que c’est motivant de se sentir de moins en moins isolée !

Bonne lecture…

Entreprendre pour soi 8 mars 2006
par: Nathaly Riverin, Directrice, CVRCE

L’entrepreneuriat ne répond pas à des problèmes purement économiques
mais représente une solution humaine pour favoriser le développement
humain, l’innovation et l’enrichissement. Quand j’encourage un jeune à
devenir entrepreneur, je lui fais comprendre qu’il peut prendre son
avenir en main. Rêver et aspirer à un avenir meilleur deviennent des
impératifs. Pour y arriver, il doit puiser en lui-même afin
d’identifier ses passions, ses forces et ses faiblesses. Il doit
visualiser son projet, le planifier et le concrétiser. De même, il doit
trouver les ressources – qui existent – afin de poursuivre son but.

Certes les aspects financiers s’avèrent essentiels en affaires!
Toutefois, selon un sondage de la CIBC portant sur les motivations des
entrepreneurs, on observe que les considérations liées au mode de vie
importent davantage dans le choix du statut de travailleur autonome ou
d’entrepreneurs que celles de nature financière. On est loin du
discours néo-libéral classique qui parle de l’entreprise comme d’une
bête noire centrée sur la plus stricte rationalité économique. On
entreprend donc par amour ou pour l’argent.

Ceci étant dit, j’aimerais que ce futur entrepreneur soit porteur
des préoccupations sociales et écologiques qui affectent maintenant
notre quotidien. Qu’il soit un innovateur soucieux du développement
durable et que l’éthique en affaires et l’engagement social fassent
partie intégrante des solutions et des actions qu’il entreprend. Je
crois que c’est exactement ce que nous enseignons à travers les
multiples initiatives de sensibilisation et de support à
l’entrepreneuriat à tous les échelons et notamment grâce à la stratégie
du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse. Ce modèle entrepreneurial
québécois nous permettra de créer des emplois, mais aussi de
personnaliser et de favoriser notre développement. L’étude la CIBC
révèle que l’entrepreneuriat et le travail autonome ont généré les deux
tiers des nouveaux emplois créés dans la dernière année au Canada.
C’est deux fois plus que le nombre d’emplois créés par les entreprises
établies privées ou publiques.

Cet autre mode de vie n’est toutefois pas compris pas tous. Beaucoup
de gens résistent encore à ces nouvelles formes de travail qu’ils
qualifient péjorativement d’ « alternatives » : Elles encourageraient
le statut précaire, exigeraient plus d’efforts des individus et
rapporteraient moins. Ce qu’on ne peut nier. L’étude de la CIBC révèle
aussi que les travailleurs autonomes travaillent 56 heures par semaine
en moyenne, soit 15 heures de plus que les salariés. On trouve aussi
que les travailleurs salariés gagnent en moyenne 43 000 $/an tandis que
les travailleurs autonomes plutôt 38 000 $/an. Les propriétaires
dirigeants de PME avec employés, quant à eux, gagneraient davantage.

Cette argumentation est très valable si l’on se réfère aux
paradigmes qui dominaient le marché du travail dans les années 1970 à
1990. Est-ce encore la norme? J’en doute. Le travail salarié a
profondément changé dans les dix dernières années avec des possibilités
de travail à distance, d’horaires flexibles, etc. Les individus
recherchent maintenant une meilleure adéquation entre ce qu’ils sont et
ce qu’ils font. Le marché du travail tente de s’ajuster à ces nouvelles
exigences, mais ne réussit pas à tout coup. Dans ce contexte,
l’entrepreneuriat n’est pas une forme de travail alternative de second
choix, mais un modèle économique qui convient mieux à des centaines de
citoyens.

En effet, l’entrepreneuriat intéresse de plus en plus de gens et
c’est un choix de vie délibéré pour la majorité d’entre eux. Selon la
même étude, les entrepreneurs affirment qu’avoir créé une entreprise
est la meilleure décision qu’ils aient prise de leur vie! (83% des
répondants). Si c’est une question de précarité, comment se fait-il que
dans les régions les plus dynamiques du Canada, un plus grand nombre
d’individus se montrent intéressés par ces « formes alternatives de
travail »? L’Ouest du pays et l’Alberta foisonnent de nouvelles
initiatives entrepreneuriales.
On le sait, le travail autonome et l’entrepreneuriat viennent accroître
la flexibilité des marchés permettant une plus grande réactivité de la
part de nos PME. Des arguments qui titillent bien des oreilles…
Pourtant, les travailleurs autonomes qui choisissent délibérément ce
statut recherchent spécifiquement cette flexibilité : 74 % des
répondants affirment être devenus entrepreneurs afin d’avoir la
souplesse voulue pour se consacrer à leurs obligations familiales.
Précarité ou choix de vie? Et pourtant cela favorise la compétitivité
et la flexibilité de nos PME québécoises.

On fait le même glissement analytique quand on soulève des problèmes
de relèves d’entreprises au Québec. On affirme trop souvent que 70 %
des propriétaires dirigeants atteindront l’âge de la retraite – 65 ans
– dans les 15 prochaines années. Vu sous cet angle, c’est effectivement
un problème de taille. Plus modestement, la CIBC estime que 500 000
propriétaires de PME au Canada prendront leur retraite d’ici 2010. On
en dénombre 2,5 millions au total. Ces projections présument que l’âge
idéal de la retraite pour un propriétaire dirigeant d’entreprises est
65 ans, puisque c’est la norme sur le marché du travail. Or, combien
d’entrepreneurs ressentent l’urgence de passer le flambeau à 50 ou 55
ans, voire à 65 ans? Il faut comprendre qu’il ne s’agit pas ici de
quitter un emploi, mais de se séparer d’une partie de soi, de ce que
l’on a mis au monde. Il n’est absolument pas nécessaire de le faire
systématiquement à 65 ans. La vraie question est de savoir combien de
dirigeants souhaitent prendre leur retraite à court ou moyen terme et
ne peuvent identifier de relève potentielle. Combien d’autres n’ont
même pas encore réglé les aspects légaux et fiscaux en cas de décès?
Éléments dont tous les entrepreneurs devraient se préoccuper
automatiquement à la création de leur entreprise, et non lorsque les
cheveux gris font leur apparition.

La croissance du nombre de travailleurs autonomes de 55 ans et plus
illustre bien ce faux problème. Elle a atteint 7,6 % dans la dernière
année. On parle d’une augmentation de 30 % depuis 2001. C’est
phénoménal. Les personnes de 55 ans et plus choisissent
l’entrepreneuriat comme seconde « carrière ». Dès lors, ils gonflent
les statistiques identifiant des problèmes de transmission
d’entreprises… Paradoxal non? C’est paradoxal parce que nous
utilisons les schèmes de référence du marché du travail pour étudier un
marché distinct, celui des entreprises.

Mais encore, qu’elle est la durée de vie des entreprises ? Combien
d’entre elles passent le cap des 10 ans? Savez-vous qu’elle est la
durée de vie du travail autonome? Dans l’étude de la CIBC, on l’estime
à 11 ans, soit 35 % supérieure à la durée moyenne d’un emploi salarié.
Les facteurs affectant la survie et la pérennité d’une entreprise sont
si nombreux qu’il y a plus de risques que l’entreprise ferme (ou soit
vendue) pour des raisons économiques, qu’elle soit confrontée à un
problème de relève.

L’entrepreneuriat c’est un autre mode de vie, un autre mode de
pensée. Pour analyser et soulever les problématiques relatives à
l’entrepreneuriat ou juger des travers du phénomène, il importe
d’utiliser une approche distincte. Nous avons encore beaucoup à faire !

TAL, Benjamin. Travailler par amour ou pour l’argent? :
L’entrepreneuriat au Canada, Toronto, Marchés mondiaux, CIBC, 2005, 29
p.

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