Par Jérôme Gayet (contributeur exclusif) – Fondateur B.D.C
Article auto-biographique de Jérôme Gayet, fondateur de
B.D.C (Business Development Consultants) et auteur de « Business
Development », publié en mai 2010 aux éditions Eyrolles.
Certains prétendent qu’il est nécessaire d’avoir un solide
bagage académique et professionnel avant de se lancer dans une aventure
entrepreneuriale. Ils se trompent et ont rarement à leur actif un parcours
entrepreneurial !
J’en suis convaincu comme beaucoup d’entrepreneurs,
l’entrepreneuriat est accessible à tous ces hommes et femmes qui ont la
motivation profonde de réussir et de bâtir quelque chose qui leur appartient
partiellement ou totalement. Cette envie de liberté est une constante chez les
entrepreneurs qui doivent alors l’assumer tant pour ce qu’elle apporte de
positif (autonomie, rapidité de décision,…) et de négatif (horaires,
contraintes financières, solitude éventuellement …).
Si entreprendre n’est pas une question d’âge, il
appartiendra au jeune entrepreneur de s’entourer pour pallier le plus possible
son manque d’expérience entrepreneuriale : business angels qui apportent cash,
réseau et expérience, mentoring (réseau entreprendre par exemple),
accompagnement technique (incubateurs, ruches,…) voire conseil en business
development ou coaching individuel. Dans
ces conditions, l’entrepreneur capitalisera tant sur l’énergie et la créativité
associée à l’entrepreneuriat que sur l’expertise et l’expérience apportés par
des ressources externes. Il pourra éventuellement marcher sur les traces des
Bill Gates, Steve Jobs ou plus proche de nous des Martin Bouygues ou Gérard
Mulliez ou plus récemment Xavier Niel.
Personnellement, j’ai souhaité devenir entrepreneur dès le
début de la trentaine et suis réellement passé à l’acte à 39 ans après une
carrière « d’intrapreneur » au sein d’un grand groupe de
distribution. Création ou développement d’activités dans une dizaine de pays
m’ont tenu en haleine jusqu’au jour où j’ai décidé de passer à l’acte. Pour mon
projet entrepreneurial (création d’un cabinet de conseil), l’expérience s’avère
être un atout car je conseille start-up et grandes entreprises dans leurs
projets de développement tant en France qu’à l’international. A la réflexion,
créer cette activité plus tôt n’aurait probablement pas été aussi opportun :
au-delà de l’expérience, le réseau est effectivement ma source principale voire
unique de recrutement de nouveaux clients.
Mais, à 39 ans, alors que son avenir semble tout tracé dans
un grand groupe et que ses responsabilités apportent honneurs et considération,
il n’est pas évident de « tout lâcher » surtout quand on est papa de
cinq enfants et le seul à générer des revenus au foyer !
L’acte d’entreprendre devient alors un acte de foi même si
certains (ceux qui n’ont jamais entrepris) l’assimilent à un acte de folie.
Heureusement, le soutien de nombreux entrepreneurs et consultants m’ont
encouragé dans cette démarche, et B.D.C, avant de souffler sa première bougie compte
déjà 18 clients français et étrangers, de la start-up à la grande
entreprise !
Sans regrets, cette
première année aura davantage ressemblé à une course contre la montre pour
boucler un livre, « Business Development », ce dernier semblant
remporter à date un vif succès (en rupture momentanée chez Amazon et
Fnac.com!). J’ai aussi dû convaincre les dirigeants que j’ai rencontrés que le
business development n’est pas le fruit d’une simple intuition et relève d’une
approche méthodique du développement. Convaincre en période de crise, que mes
honoraires peuvent être assimilés à un investissement source de revenus futurs…
Inutile de détailler les heures passées à mettre en place comptabilité,
procédures administratives et outils de communication (un site web
corporate : www.bd-consultants.com,
un blog : www.le-business-development.com,
une newsletter, …).
Pourtant, à tous ceux qui ont cette envie profonde
d’entreprendre et sont confrontés à divers freins personnels ou familiaux, j’ai
envie de leur dire : « n’hésitez pas à briser ces chaînes qui vous
empêchent d’entreprendre et à saisir une opportunité (négociation d’un départ
avec un beau package à la clef par exemple) pour entreprendre sans attendre… »