Influent women

Miss andree fraiderik-vertino Par Andree Fraiderik-Vertino (chroniqueur exclusif)Business Madame

Bonne rentrée à toutes les 'Influent Women' ! Paris fait tapis rouge aux femmes d'influences, ces femmes qui ont donné 'l'input' pour faire avancer la culture, l'art, la société ou les affaires ! Des femmes qui ont su entreprendre en somme ! Telle la Sophie (Calle ?) de Xavier Veilhan, elles percent le plafond (de verre) et font valser les us et coutumes qui voudraient limiter leur sphère d'influence ! Elles sont aussi là aux Galeries Lafayette qui les célèbre au travers d'un événement exposition 'Femmes d'influences' pour cette rentrée 2009. Avec des portraits-univers de femmes artistes (Madonna, Joséphine Baker…) mais aussi via des tables rondes réunissant des experts issus du domaine économique, de la recherche également abordant des sujets liés à la place des femmes dans l'entreprise et le monde des affaires. Le tout en partenariat avec le Women's Forum et des interventions des principaux acteurs du secteur.

Je ne peut m’empecher de mettre ce type d’action de communication en miroir avec un des sujets sur lequel j’ai étudié savoir ‘les qualités de leadership et de vision stratégique au féminin’.

Le 3 juin je publiai sur mon blog un portrait de la journaliste *Laurence Haim, qui interviewait Barack Obama et donc enfin atteignait son objectif après trois années laborieuses passées à couvrir sa route vers la Maison Blanche. Laurence Haim avait une vision claire de son objectif à atteindre et même à un moment où personne n’y croyait ou n’avait encore même perçu, compris l’intérêt du personnage, elle a persévéré et su garder sa motivation. Sa stratégie a payé mais avait elle pour autant appliqué (implémenté) à la lettre une méthode organisationnelle propre à la mener au succès, à la réalisions de sa vision.

L’Insead livrait il y a quelques mois les résultats d’une étude menée par le Professeur Hermini Ibarra sur les qualités de visionnaire des femmes et le cabinet de management de ressources humaines Hudson intervenait au printemps dernièr lors d’une conférence Essec Entreprendre au Féminin sur le thème ‘Les femmes seraient-elles de meilleurs leaders?’

Personnellement ayant pris connaissance des données de l’étude Women and the ‘vision thing’ – Marketing in a downturn en février dernier j’avais été assez ‘déçue’ si je peux dire et assez perplexe quant aux conclusions des deux chercheures. Pr. Ibarra assistée de Otilia Obodaru (doctorante) concluait que les femmes avaient plus de difficultés que les hommes à proposer une vision stratégique et à ensuite en définir les phases d’implémentations organisationnelles. Non pas par manque d’éléments tangibles mais par subjectivité personnelle … Avoir l’esprit visionnaire dans le monde de l’entrepreneuriat est une qualité essentielle si l’on veut réussir à bien un projet et surtout si l’on veut résister au champs des sirènes et des mauvais conseillers. Au delà, de ces écueils se posent aussi la notion de pérennité voire de non maturité (à priori) du marché lorsque que l’on arrive avec une idée novatrice. Innovation et vision vont donc de pair généralement, ou tout au moins dans le meilleur des mondes. Soit au delà de l’innovation scientifique ou marketing si l’on parle de service, la question de la vision reste majeure en terme de domaine d’application de l’innovation. Porter une idée c’est être visionnaire, c’est avoir cette capacité à se projeter et à embarquer une équipe avec soi. Pas forcément à gérer la mise en application ou la direction des opérations … Pour autant l’on associe généralement la ‘vision thing’ aux entrepreneurs, manageurs de haut niveau et aux dirigeants. Alors ma question était donc la suivante : fallait il exclure les femmes en général de l’exercice prestigieux de ‘la vision stratégique’ ?

Nicole Prudhomme, ex-entrepreneur, aujourd’hui à la tête de l’activité Talent Management France de Hudson qui a dirigée l’étude ‘Les femmes seraient-elles de meilleurs leaders que les hommes’ avoue que les réponses des sondés (questionnaire auto administré soumis à un échantillon de 65 000 personnes à l’échelle mondiale) confirment l’étude Insead/Ibarra. L’étude Hudson aide par la même occasion à identifier les qualités et la typologie de la femme dirigeante. Elle est en prime visionnaire, autonome, extravertie (capacité à convaincre), et surtout elle s’affirme avec sa propre définition des caractéristiques du dirigeant idéal. Par exemple la notion du risque chez les éléments masculins se définit par un sens du jeu et un vif esprit de compétition. Il n’en va pas du tout de même chez les éléments féminins qui basent cette notion de risque sur un sens développé de l’autonomie et un esprit tourné vers l’innovation et la créativité.

L’entreprenariat est un exercice difficile qui consiste à imaginer avec des faits tangibles (sécurité) en opposition ou plutôt face à des caractéristiques ‘imaginaires’ ou ‘visionnaires’ (risques mesurés et événements aléatoires).

L’article du Pr. Ibarra est publié sur Harvard Business Review et Insead Knowledge. Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude Hudson sur mon blog Business Madame.

*on peut noter que Laurence Haim a démontrer un vrai état d’esprit entrepreneuriale dans sa carrière, en participant à la création de I-Télé par exemple.

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