Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant
Internet présente de nombreuses
analogies avec la renaissance Italienne
du quinzième siècle ou Quattrocento :
1/ – Le développement exponentiel du
numérique de notre société aujourd’hui s’apparente étrangement à l'invention
de l'imprimerie par Gutenberg en 1450.
2/ – La montée en puissance économique
et financière des nouveaux pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine(BRIC)
ressemble fortement à la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en
1492.
3/ – La chute du royaume Maure, la prise de Grenade en 1492 et la
reconquista en Espagne portent des similitudes nombreuses avec la chute du mur
de Berlin de notre époque tumultueuse.
Les bouleversements sur les puissances établies
comme l’Eglise ont été perçues comme des menaces contre la pérennité de la
société d’alors. Les mutations qui ont été subies sont maintenant considérées
positivement. Il en sera de même pour les destructions touchant les puissances
établies de nos jours : politiques, journalistiques, publicitaires,
administratives ou religieuses. Ces destructions amèneront des reconstructions
positives. C’est la fameuse théorie de Joseph Schumpeter de la destruction
positive.
Cette Renaissance à venir s’accompagne
d’une Révolution Copernicienne dans nos rapports avec le savoir, le risque, le
marketing et nos modes d’organisation :
1/ – Internet double de volume
encyclopédique tous les trois ans : nous devons donc rafraîchir nos
connaissances en permanence et notre enseignement ne peut tenir uniquement sur
une éducation qui se termine entre 18 et 25 ans : une formation continue
systématique devient indispensable pour tous.
2/ – Pasteur n’aurait pas découvert ses
vaccins sans prendre le risque d’inoculer le virus à ses patients. Notre
culture du risque doit encore être étendue face à la multiplication
exponentielle de l’information pour provoquer l’éclosion de l’innovation et,
partant, la croissance tant recherchée. Le principe de précaution sera à
consommer avec modération…
3/ – Les rapports entre consommateurs et
producteurs s’inversent en faveur des consommateurs plus avertis, réactifs et
interactifs via les réseaux sociaux, Twitter ou Facebook notamment. Les
entreprises doivent devenir plus proches des préoccupations de leurs clients et
échanger de façon bilatérale et non plus unilatérale du haut vers le bas :
les relations deviennent horizontales. Cette évolution concernera aussi les
autres puissances établies. L’inscription récente du Pape sur Twitter en est
une illustration frappante.
4/ – Nos organisations devront utiliser
les nouvelles technologies pour simplifier et réduire leurs coûts de
fonctionnement : notre administration française et les collectivités
locales pourront grandement bénéficier
de ces nouveaux avantages pour réduire leur aspect mille feuilles souvent
incohérent. De même, par la vidéo-conférence, la formation pourra être
dispensée à distance, comme la réception et le traitement des malades.
Nos entreprises multinationales ont déjà
franchi une grande partie du chemin de la mondialisation liée aux nouvelles
technologies et suivent les évolutions rapides, il reste à l’ensemble du corps
social de notre pays et de l’Europe d’imiter leur exemple comme celui des
start-ups qui émergent chaque jour. C’est ainsi que l’apparition d’internet
sera considérée par les générations futures comme une nouvelle Renaissance à
l’Italienne et aussi une Révolution
Copernicienne…