Par Yann Rousselot-Pailley (chroniqueur exclusif) – Present Profit
Lorsqu'une entreprise française veut s'installer au Canada, le Québec et particulièrement Montréal, sont des zones privilégiées. Cependant, une fois la décision prise, il reste la délicate question de la main d'œuvre. Certes, une délocalisation, voire une expatriation, de certains employés clés peut être envisagée. Mais où trouver les autres ? Bien que le taux de chômage ait augmenté un peu avec la crise, le marché de l'emploi reste dynamique au Canada. Les bonnes offres pullulent, les bons candidats disponibles (diplômés, autonomes et ouverts à la méthode de travail française) ne sont finalement pas légion et tout cela ne joue pas forcément en faveur du chef d'entreprise.
Heureusement, il y a les français !
Et oui… plein de français ! Ils immigrent en grand nombre et ont souvent des problèmes à trouver de l'emploi dans la première année à cause de la réticence compréhensible des entrepreneurs locaux.
Il est difficile de prendre la décision d'embaucher 1) un immigrant plutôt qu'un québécois, 2) un diplômé dont on ne connaît pas bien le contenu de la formation, 3) quelqu'un qui n'a pas d'expérience pertinente dans une entreprise canadienne et enfin 4) un français, réputé grande gueule et difficile à gérer.
Les chefs d'entreprises français qui s'installent au Québec ont tout intérêt à s'intéresser à cette main d'œuvre, hybride, prête à rester au Canada et qui peut jeter un pont culturel solide entre la maison mère en Europe et la filiale canadienne.
Où trouver cette main d'œuvre idéale ?
Il y a plusieurs associations de français nouvellement arrivés. Il y a également le consulat de Montréal qui peut fournir quelques noms d'organismes d'aide aux nouveaux arrivants.
Mais il existe une autre source, un recruteur international qui a fait tout le travail de délocalisation pour vous (recrutement en France, visa, aide à l'installation etc.) c'est le système universitaire. D'ailleurs, du 12 octobre 2009 au 22 octobre 2009, les plus prestigieuses universités de Montréal et du Québec font une tournée de séduction et de recrutement d'étudiants en France. Bordeaux, Lille, Montpellier, les haut-lieux de la gente étudiante française, sont les terrains de chasse de ces ambassadeurs du savoir canadien. Il y a fort à parier que certains se laisseront tenter par l'aventure et que plusieurs d'entre eux finiront par rester au Canada.
Entrer en contact avec les étudiants.
Ce n'est pas très compliqués ! Les universitaires peuvent et doivent travailler. Il suffit de poster quelques annonces sur les tableaux d'affichage et les sites de petites annonces populaires à Montréal (i.e. Kijiji) et vous aurez de grandes chances de trouver votre bonheur.
Entrer en contact avec ceux qui ont immigrés
Les associations qui aident les nouveaux arrivants français, comme Objectif Québec, sont de bonnes sources. Mais, la communauté française, bien qu'"Underground" est relativement facile à contacter lorsqu'on est sur place. Un petit tour dans les quartiers que les français fréquentent (Arrondissement Outremont et Rosemont à Montréal, et surtout autours des écoles reconnues par l'éducation nationale française : Stanislas et Marie de France) et vous entendrez l'accent français partout autour de vous (en fait l'absence d'accent québécois). Une fois les premiers contacts réalisés vous aurez rapidement accès au reste du réseau 😉