On pouvait s’y attendre : le marché de l’intelligence artificielle connait « une fois de plus » un bouleversement. Cette fois-ci, un nouvel acteur fait son entrée en lice et vient s’ajouter à la liste des concurrents de ChatGPT, l’outil conversationnel précurseur alimenté par la technologie IA. Il s’agit de Grok, le robot conversationnel alimenté par l’IA produit par la start-up américaine xAI, start-up créée par un certain Elon Musk.
Grok : le premier robot conversationnel doté du sens de l’humour
On le sait presque tous, Elon Musk a un humour clash et assez particulier. Rien d’étonnant alors à ce que l’on retrouve sa signature, son empreinte dans ses créations, notamment dans un domaine aussi libre et encore balbutiant que celui de l’intelligence artificielle. En juillet dernier, le milliardaire américain avait lancé sa start-up xAI pour créer et produire son propre outil conversationnel alimenté par la technologie IA.
C’est donc ce samedi 4 novembre que Grok a officiellement été lancé aux États-Unis. La veille de cette sortie, le propriétaire de X (anciennement Twitter) et de Tesla n’a pas caché son enthousiasme et a notamment déclaré que son produit est « par certains aspects importants, le meilleur qui existe actuellement sur le marché ». Dans les faits, Grok est un robot conversationnel qui offre un accès en temps réel aux nombreux messages diffusés sur le réseau social X. Cela permet à Grok de générer des réponses à partir d’informations les plus récentes.
Autre trait d’originalité que possède Grok par rapport à ses concurrents, c’est son « humour sarcastique », comme l’explique si bien le fondateur de Tesla. Dans le message publié sur X, Elon Musk déclare : « Il a été conçu pour ajouter un peu d’humour dans ses réponses. Il aime le sarcasme », en joignant une capture d’écran montrant le robot conversationnel répondre à la question « comment fabriquer de la cocaïne étape par étape. »
Pour le moment, le robot conversationnel Grok est accessible à un petit nombre d’utilisateurs basés aux États-Unis, indique le patron de X. Prochainement, l’outil sera ouvert aux abonnés à l’offre payante la plus chère de X.
Rendre l’IA curieuse et lutter contre la politisation de cette technologie
Pour la conception de son robot conversationnel, Elon Musk avait pour ligne directrice de bâtir une interface « curieuse et qui recherche la vérité ». Il explique davantage cette vision de l’IA et de ce qu’elle peut réaliser grâce à ses capacités presque illimitées : « Pour une super intelligence, l’humanité est beaucoup plus intéressante que l’absence d’humanité. Un modèle d’intelligence artificielle qui s’intéresserait à l’univers ne détruirait probablement pas l’espèce humaine, parce que nous sommes une partie intéressante de l’univers. Espérons qu’il pensera de cette façon ».
En parallèle, Elon Musk a gardé l’anonymat de son projet le plus longtemps possible, afin de lutter contre la politisation supposée des modèles d’intelligence artificielle générative. Au lancement de la start-up xAI, il présentait le projet comme étant la recherche d’un moyen le plus sûr de créer une intelligence artificielle. Pour former sa start-up et lancer son projet, le patron de Neuralink a recruté de nombreux experts, dégotés principalement chez ses concurrents : OpenAI, Google, Microsoft, DeepMind, etc.
