La vie des entrepreneurs : Interview de Barbara Ouvrard

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Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Barbara Ouvrard est Freelance en Relations Presse. En 2004, elle
décidait de créer son entreprise et de se lancer en solo. Elle nous
raconte, pourquoi ? comment ? Et nous fait partager son expérience de
créatrice. Vous pouvez suivre l’aventure entrepreneuriale de Barbara
Ouvrard, et retrouver ses joies d’entreprendre et ses coups de gueule
sur son blog.

Comment êtes-vous devenue créatrice d’entreprise ?
Quand j’ai quitté ma Normandie natale pour tenter ma chance à la
« capitale », j’ai enchaîné CDD sur CDD. Pas très motivante la
situation ! Même à un poste d’attachée de presse très spécialisée. Et
puis, un jour j’ai croisé Philippe Bloch, co-fondateur de Columbus Café
et auteur de « Bienheureux les fêlés ». (Je médiatisais une de ses
conférences). Celui-ci a tout de suite détecté mon potentiel
entrepreneurial. Il m’a convaincue que je pouvais m’éclater dans mon
job… mais à mon compte ! Depuis, c’est mon mentor, mon confident du
business…

Vous dites que, très vite, vous avez voulu créer votre entreprise : comment le sait-on ?
Question d’ambition et un fort esprit professionnel indépendant. Toute
petite, je me suis conditionnée à tout faire pour rester libre et avoir
la chance de faire ce que j’aime.

Comment l’exprime t-on ?
Haut et fort même si ça gêne les autres. Les frileux.

Quand avez-vous su que vous étiez prête ?
Quand j’ai rencontré Philippe Bloch et quand mon conjoint m’a dit « vas-y. Fonce !! C’est le moment ! »

A quel moment vous êtes-vous lancée ?
J’ai choisi le symbolisme du 02 janvier 2004 pour commencer une autre vie professionnelle

Quelles ont été vos difficultés lors de la création ?
Se faire entendre des institutions peu sensibles aux très jeunes
entrepreneurs fauchés (j’avais à peine 27 ans). En plus créatifs : le
comble !!!!

Quelles questions vous posiez-vous ?
Je ne me posais pas de questions pour ne pas m’effrayer ou douter. J’ai
foncé tête baissée dans mon projet. J’y croyais. Je n’avais rien à
perdre et tant de choses à gagner.

Comment avez-vous contourné ou répondu à ces difficultés ?
J’ai beaucoup de chance d’être très entourée, épaulée. Je réfléchis mon
projet depuis l’année du BAC. Et puis, ma formation de journaliste m’a
permis de me renseigner partout, de croiser les infos et de synthétiser
les documents glanés. Je décortiquais tout pour comprendre à fond les
mécanismes.

Et aujourd’hui, rencontrez-vous encore des contraintes, des doutes, des angoisses ?
Pas de contraintes et pas de doutes. Je passe outre. Des angoisses ? De
vieux traumatismes dus à des anciens clients très indélicats. Ca va
passer avec le temps.

Quelles sont les idées reçus les plus répandues sur la création d’entreprise qu’il faut, selon vous, tout de suite corriger ?
Beaucoup de stress, beaucoup de risques, beaucoup de batailles,
beaucoup d’argent très vite. Tous les arguments de ceux qui ne savent
pas de quoi ils parlent.

Selon vous, l’entrepreneuriat, en France, a t-il un sexe ?
Je ne pense pas. C’est un autre chromosome qui est en compte : le gêne de l’entrepreneuriat.

Y’a t-il des manières d’entreprendre au féminin et au
masculin ? Au travers de votre expérience, de vos relations
professionnelles, qu’avez vous pu faire comme constat ? Qu’est-ce
qu’être entrepreneur finalement ?

Les femmes sont persévérantes, têtues et sincères dans leur projet. Ca
part des tripes. Pas de constat. Mais de l’observation. Il y a des
motivations cachées et extrêmement sensibles derrière le projet
d’entreprendre d’une femme.
Un entrepreneur est avant tout convaincu par son projet, le défend bec
et ongles. Il a une grosse capacité pour prendre du recul et accepter
le changement.

Quels conseils donneriez-vous à un créateur qui souhaite lancer son activité ?
Lire mon blog et réagir : http://blogs.lentreprise.com/solo/

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