La vie des entrepreneurs : Interview de Kim Auclair

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Par Delphine Favory (contributeur) – Responsable Marketing et Commercial

Kim Auclair est une créatrice d’entreprise. Il y a 4 ans, elle démarrait sa première société de graphisme www.mikimya.com, et le 3 mars dernier a lancé la nouvelle version de macquebec,
une société créée il y a 2 ans. Elle nous présente sa passion
d’entreprendre, et offre un point de vue particulier sur l’importance,
pour un créateur, de s’entourer et d’avoir un d’un tuteur ou d’un
mentor.

1/ C’est quoi, pour vous, être entrepreneur ? Quelles qualités faut-il pour être entrepreneur ?

Les entrepreneurs sont des agents de changement qui proposent des
solutions innovatrices aux problèmes que nous rencontrons dans notre
quotidien.
Selon moi, un bon entrepreneur, c’est :

  • un leader,
  • un innovateur,

quelqu’un qui :

  • avec empressement pour saisir les occasions, répondre à toute demande et satisfaire aux exigences de la clientèle,
  • croit en ses capacités,
  • est habile à prévoir et à résoudre des problèmes,
  • a confiance en lui,
  • est à l’aise avec la prise de décision,
  • maîtrise l’art de la délégation,
  • possède une bonne capacité à gérer le stress et qui n’est pas
    effrayé par l’insécurité financière ou professionnelle qui pourrait
    être générée par sa position.

Selon mon mentor, l’entrepreneur serait aussi quelqu’un qui :

  • prend plaisir à démarrer quelque chose,
  • possède un talent certain pour voir de nouvelles possibilités et de nouvelles façons de faire les choses,
  • raffole de s’adapter à de nouvelles situations,
  • tient compte des probabilités, se fie aux possibilités et sait
  • évaluer ses chances de réussite,
  • a tendance à vérifier les faits et les informations auxquels il a accès.

2/ Sur votre Blog www.kimauclair.ca,
vous parlez de "mentorat" : de quoi s’agit-il ? Est-il, selon vous
nécessaire d’avoir un mentor (tuteur en France) pour un créateur
d’entreprise ? Quels sont les apports / les bénéfices / l’aide du
mentorat ? Comment cet accompagnement vous permet-il d’optimiser votre
projet au quotidien ?

Le mentorat est une activité de maillage qui favorise davantage le
« savoir-être » que « le savoir-faire ». Il se distingue en ce sens du
conseiller en gestion et ne doit surtout pas être perçu comme la
solution à tous les problèmes de l’entrepreneur. Il lui procurera
essentiellement l’occasion d’accéder à un support édifiant tout en
découvrant des alternatives et des perspectives différentes. Jamais le
mentor ne devra prendre de décisions à la place de l’entrepreneur. Bien
au contraire, il devra savoir s’effacer discrètement et faire confiance
au bon jugement de son protégé.

Selon moi, le mentorat est nécessaire pour toute personne qui
souhaite évoluer rapidement dans un projet d’affaires. Ce n’est pas
tout le monde qui est prêt à vivre cette expérience. Il faut être à
l’écoute et surtout faire preuve d’ouverture d’esprit.

Les mentors sont avant tout des personnes expérimentées qui, par
leurs connaissances, leurs expériences et leurs idées, suscitent le
respect et l’admiration de leur entourage. Ils acceptent de se rendre
disponibles afin d’aider l’entrepreneur qui est en cheminement de
réalisation d’un projet d’entreprise.

L’objectif ultime d’un mentor d’affaires est de nous permettre de mieux réussir, plus rapidement.

Le mentorat m’a permis d’évoluer plus rapidement dans le monde des affaires. J’ai ainsi créé mon entreprise Mikimya
il y a quatre ans. Grâce à ce procédé je me suis entourée de
professionnels qui m’aident énormément dans la concrétisation de mes
projets. Enfin, ça m’a permis d’acquérir une plus grande confiance en
moi et en mon avenir. C’est très motivant de voir qu’il y a des gens
qui croient en nous et en nos projets.

3/ Le 3 mars dernier, vous avez lancé un nouveau site Internet www.macquebec.com.
Pendant la phase de création : quelles questions vous êtes-vous posées,
quels doutes vous ont traversé l’esprit ? Quelles difficultés avez-vous
rencontrées. Et aujourd’hui, qu’en est-il ?

Dans un premier temps, MacQuébec est le seul site Internet québécois
complet sur les nouvelles technologies touchant le Macintosh. Nous
avons effectivement lancé la nouvelle version le 3 mars dernier dans le
but d’offrir une meilleure disposition du contenu qui est déjà très
riche. Nous nous sommes questionnés surtout de la façon dont nous
allions présenter le tout. Il n’est pas évident de s’occuper de gros
portail. Nous éprouvons encore un peu de difficulté avec la mise en
page car nous avons en tête de nouveaux projets et il est difficile de
voir où nous pourrions placer ces modifications. En tant que graphiste,
je dois planifier une nouvelle disposition des éléments prochainement.

4/ La culture de l’entrepreneuriat est-elle, selon vous, différente en France et au Canada ?

Si je tiens compte du commentaire que j’ai lu récemment, il me
semble évident qu’il doit exister une réelle différence. Voici : « Le
milieu peut accélérer ou freiner la vitesse d’intégration des valeurs
entrepreneuriales ainsi que les changements proposés par les futurs
entrepreneurs. La contribution d’un entrepreneur sera toujours perçue
et acceptée différemment selon le contexte social ambiant.
» Néanmoins, j’admets mon incapacité à répondre adéquatement à cette question.

Cependant, lors de mon séjour en Belgique, il m’a été donné de me
familiariser quelque peu avec leur façon de voir. L’entrepreneuriat
semble en effet plus difficile dans ce pays qu’au Canada à cause de
nombreuses contraintes gouvernementales (structure, taxes… ) Les
jeunes entrepreneurs doivent remplir bien plus de paperasse que nous.
Ça fait peur parfois. En ce sens, je suis d’avis que les nouveaux
entrepreneurs belges ont bien du mérite.

En visitant des écoles, j’ai remarqué qu’il y avait des jeunes
désireux de partir en affaires. Mais combien parmi eux ont les
aptitudes requises?

5/Quels conseils donneriez-vous à des créateurs d’entreprise
qui souhaitent lancer leur activité ? Quelles sont, selon vous, les
clés pour réussir une création d’entreprise ?

Avant de démarrer son entreprise, je conseille aux jeunes créateurs
de bien analyser ses aptitudes afin de vérifier s’il est vraiment fait
pour l’entrepreneuriat. J’invite le lecteur à consulter la liste des
qualités que j’ai déjà citées. Il est important d’être patient dans les
premières étapes de lancement d’une entreprise. Il ne faut pas aller
trop vite. La patience ainsi que la confiance en soi et en son projet
sont deux éléments clés du succès.

Et vous, pensez-vous que l’accompagnement par un tuteur aurait
pu changer le cours du développement de votre projet ? Si vous êtes
déjà accompagné par un tuteur, faites nous partager votre expérience :
quels avantages et inconvénients a, pour vous, cette démarche ?

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