Laissons entrer le Green…..

Michaeldamiati
Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien

Nous avons eu un été plutôt calme, avec chose assez rare depuis quelque saisons un vrai temps estival.
Avons-nous enfin retrouvé nos saisons ???

Personne n’est en mesure de répondre à cette question, en revanche Mister Rocard a lui répondu à une autre question en rapport avec le temps et le climat.

Et oui vous l’avez compris, nous évoquons ici la Taxe Carbone. Michel Rocard s'est vu en juin 2009 confier la mission de Président d'une « Conférence de consensus (2,3 juillet 2009)» sur un projet de Contribution Climat Energie (CCE) ; début du mois de juillet 2009 ; sur la base d’un livre blanc 3.

Nous avons eu depuis des résultats sur cette réflexion et les choses se sont même accélérer car la Taxe Carbone devrait être intégrer dans la prochaine loi de finance 2010. (Estimation de 32€ la tonne de CO²).

Au fait qu’est ce donc que la Taxe Carbone ?

C’est une taxe basé sur les émissions de gaz à effet de serre appelé aussi CO² ou Carbone (il en existe d’autre mais celui-ci est de loin le plus répandu). Ces émissions sont directement liées aux combustibles fossiles (pétrole gaz, charbon).
Comme nous le savons tous, notre société, et plus encore notre activité économique est basé sur l’utilisation massive de ces combustibles fossiles.
A-t-on idée d’aller à un rendez-vous sans son véhicule ? Ou bien encore tous nos produits manufacturés ne découlent ils pas du pétrole et de ses dérivés.

En moins d’un siècle, notre société a été bouleversée (plutôt de façon positive) grâce a ces énergies « bon marchés ».

Alors pourquoi s’affoler et imposer une taxe dans notre beau pays qui au demeurant est le pays le plus taxé en Europe ???

Il existe deux raisons principales :

Tout d’abord le climat se réchauffe à cause de la trop forte émission de gaz à effet de serre qui empêchent les rayons solaires de s’échapper.
Les conséquences sont déjà visibles et la suite ne semble pas s’arranger (montée du niveau des océans, changement des climats et de la biodiversité, disparition des espèces, etc.…).

La seconde raison bien plus pragmatique, est la disparition progressive de ces ressources.
Et oui nous ne sommes pas en face d’énergies renouvelables comme le soleil ou le vent par exemple.

Il a fallu à notre belle terre des millions d’années pour constituer ces stocks de pétrole gaz, et autre charbon.

Évidement ces ressources ne vont pas s’arrêter du jour au lendemain, en revanche il est très probable qu’à très court terme, les prix de ces matières premières augmentent considérablement et, par conséquent, transforment nos habitudes.

Aujourd’hui nous avons comme le dit Jean-Marc Jancovici* des esclaves mécaniques (voitures, avions, machines en tous genres) qui ne coutent presque rien.

Nous en profitons tous (et moi le premier) mais qu’en sera-t-il quand ces esclaves mécaniques nous couterons 2,3, voir beaucoup plus chères.

Et bien nous serons contraints de modifier nos habitudes, non pas parce que nous allons devenir vertueux, mais parce que nous n’aurons plus les moyens de les utiliser.

C’est pourquoi, afin de commencer cette « révolution verte », l’état a décidé de nous inciter à modifier nos habitudes par la TAXE.

Nous pouvons tous crier au scandale, mais force de constater que le meilleur moyen d’agir, est encore le levier économique.

Sur le fond, les experts proposent que la taxe ne concerne que la consommation d'énergie fossile (gaz, charbon, pétrole) et excluent l'électricité de son champ d'application.

Dans cette première ébauche, le mécanisme de cette taxe est relativement simple puisqu'il consisterait à taxer chaque tonne de CO2 émise. Le montant de cette taxe serait de 32 € la tonne de CO 2 émise en 2010 pour atteindre 100 € la tonne en 2030. En pratique, cette taxation augmenterait sensiblement le prix des produits pour les consommateurs, et au premier lieu, celui des carburants qui serait ainsi majoré de 7 à 9 centimes d'euros par litre. Ainsi, selon les habitudes de consommation des ménages, le poids de cette taxe pourrait atteindre 300 € par an pour certains foyers. Et cette nouvelle contribution devrait s'appliquer sans dérogation, quel que soit notamment le revenu des contribuables, quitte à ce que des mesures pour réduire l'imposition des ménages modestes soient par ailleurs décidées afin d'éviter l'augmentation de la pression fiscale pour ces contribuables.

S'il fait de moins en moins de doute que la « CCE *» verra le jour en 2010, la forme définitive de cette taxe reste en revanche très incertaine, surtout que, lors de la préparation de la loi de finances pour 2010, les ministres du Budget et de l'Économie devront coupler l'instauration de cette nouvelle contribution avec la suppression de la taxe professionnelle…..

Regardons le coté positive de la chose, notre planète s’en portera mieux, et le green Business frappe a notre porte.

Il y a 30 ans Julien Clerc chantait « laisser entrer le soleil » aujourd’hui nous tentons de fermer la porte au soleil, en revanche laissons entrer le Green.

*Jean-Marc Jancovici, né en 1962, est un ingénieur français, spécialiste dans le domaine de l'énergie et du climat, et consultant auprès de divers organismes publics et privés. Il est connu pour son travail de sensibilisation et de vulgarisation sur le changement climatique et la crise énergétique, et il est l'un des fervents défenseurs de la « fiscalité carbone » qu'il considère être la seule vraie solution au double problème du réchauffement climatique et de la pénurie à venir des énergies fossiles.

* CCE : Contribution Climat Energie

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