Par Céline Lieffroy (chroniqueur exclusif) – Porteuse du projet : Buridan – Le Fou d’Histoire
Oui, je sais que
j’avais annoncé le mois dernier devoir parler des moyens de se faire connaitre.
Mais nous ne sommes pas encore connus, donc, je vais me contenter de parler de
mes premières relations fournisseurs. Bien sûr chaque secteur économique a ses
particularités, mais il se trouve que celui de la librairie a énormément changé
ces dernières années. Les relations privilégiées entre le libraire et l’éditeur ont été remplacées par celles beaucoup plus
impersonnelles avec les maisons de
distribution.
On entend souvent dire que le livre n’est pas un commerce comme les autres. Quelles sont ces
spécificités ? Tout d’abord, il faut bien se rendre compte que plutôt que
de proposer à notre clientèle une centaine d’article en plusieurs exemplaires,
par exemple un service à thé avec un stock de 20 pièces pour chacun des trois
motifs, nous proposons de 3 à 5 000 références que nous n’avons souvent
qu’en un seul exemplaire. En ce qui
concerne une librairie spécialisée qui se veut une référence, pas question de
ne pas proposer un livre sur tel ou tel sujet. Or, un livre est écrit par un
auteur, édité par une maison d’édition, diffusé par une maison de diffusion et
distribué par une maison de distribution. La première chose à faire quand on
ouvre sa librairie est donc d’ouvrir des comptes chez ces maisons de
distributions avec qui nous traitons les
remises libraires (prix unique du
livre) : de 20 à 38 % dans mon cas. Il va de soi que ce sont ces dernières
qui nous imposent leurs conditions commerciales. Et si nous ne sommes pas
contents, nous ne pouvons pas aller voir ailleurs : il n’y a qu’à bien se
tenir !
Les choses sont
quelque peu différentes avec les petits
éditeurs qui se diffusent eux-mêmes, mais c’est là un cas spécifique et
pour l’instant un peu marginal en ce qui concerne l’ouverture de la librairie
Buridan.
Il me faut donc
attendre mes premiers résultats pour envisager de renégocier ces premières
relations fournisseurs, mais pour l’instant, rien à faire ce côté-là !