Les 3 choses qu’il faut absolument prendre le temps de faire avant de parler en public

Pascal_haumont_consultant_formateurPar Pascal Haumont (chroniqueur exclusif) - Consultant en communication spécialisé sur la prise de parole en public

Vous aurez beau appliquer toutes les techniques de gestion du corps, de la voix, du stress, de structuration du message possibles et imaginables, vous ne serez convaincant lors d’une prise de parole en public qu’en étant ultra-vigilant sur une chose essentielle : la connexion avec votre auditoire.

La connexion, ça s’établit avant même d’ouvrir la bouche en faisant attention aux trois éléments suivants : Regard-Ancrage-Sourire. Le RAS.

Le regard

« Tout vrai regard est un désir » disait Alfred de Musset. Un désir de communiquer.

Un regard peut être malicieux, perçant, doux, discret, émerveillé, menaçant, d’acier, en coin, étincelant… Il y a mille façons de le qualifier. C’est parce que c’est le premier élément avec lequel nous entrons en contact avec autrui.

Cela veut dire que lorsque vous prenez la parole en public, vous devez regarder votre auditoire. Et pour être plus précis, vous devez regarder chacune des personnes de votre auditoire dans les yeux. Oubliez ce qu’on a pu vous dire sur le balayage vague ou sur le fait de fixer un point légèrement au-dessus du public. C’est en entrant en contact visuel avec chacun que vous créerez une connexion avec chacun.

Pensez à bien conserver cette connexion par le regard tout au long de votre intervention, on tombe souvent dans le piège d’avoir plus d’échanges avec l’écran qui est derrière soi et qui diffuse son PowerPoint qu’avec le public.

L’ancrage au sol

Être ancré au sol, c’est avoir les deux pieds qui « sentent » le sol en totalité. Si vos pieds sont en mouvement sans que cela soit motivé par un quelconque déplacement logique, il s’agit d’un geste parasite. Et comme tout ce qui est parasite, cela vous décrédibilise de manière plus ou moins consciente aux yeux de voter auditoire en renvoyant l’image de quelqu’un d’instable, de stressé et donc en qui on n’a pas envie de placer sa confiance. C’est exactement la même chose que pour tous les autres tics : manipulation d’un stylo, de son alliance, mots parasites (« euuuuuuuuuuh »)…

Vous pouvez vous déplacer, mais il faut que ce déplacement soit conscient et motivé, et non pas un tic.

Le sourire

Il vous est sûrement déjà arrivé de prendre un train, un métro ou un RER  subissant un retard et d’entendre la voix du conducteur vous expliquer de manière ultra-monocorde les raisons de ce retard. En général, plutôt que de vous rassurer cela vous a inquiété parce qu’il ne vous a pas inspiré confiance.

Pour convaincre, il vous faudra inspirer confiance.
Inspirer confiance, c’est notamment avoir l’air sympathique.
Avoir l’air sympathique, c’est sourire.

Vous ne pouvez pas y échapper, même si ce que vous avez à dire n’a rien d’hilarant. Sourire, c’est déjà avoir de la présence, du charisme. Respirer profondément et calmement, c’est consolider ce charisme.

Assurez-vous que vous avez bien mis ce RAS en place avant même de parler : Regard-Ancrage-Sourire. Cela prendra peut-être quelques secondes, mais ces secondes qui vous sembleront parfois durer une éternité sero

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