Les entreprises familiales sont résilientes : préservons-les !

Watine_jeanluc Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant

L’entreprise familiale a du mal à recruter car son
image reste collée à une réputation de rigidité et de passéisme. Total, L’Oréal
ou Danone sont les entreprises préférées des jeunes diplômés plus intéressés
par les frasques et les paillettes des multinationales côtées qu’au  labeur discret et peu valorisant des
entreprises familiales.

Pourtant, celles-ci enregistrent des résultats remarquables
en période de crise : au cours des dix dernières années, elles ont été plus
rentables, ont engendré moins de dettes, moins de plans sociaux et moins
délocalisé que la moyenne des entreprises de leur secteur.

Leur  manière
particulière de conduire une entreprise s’appelle le management
du propriétaire qui consiste à :

1/ Gérer ses ressources de façon prudente et même
radine : on ne dépense pas plus que ce que l'on ne gagne, même en période faste.
Le patron propriétaire se souvient toujours du temps de ses débuts difficiles.
L’effet de levier lui est inconnu car il pense instinctivement à l’effet de
massue du temps de crise…

2/ Penser le long terme : ce terme apparaît très
souvent dans ses rapports d'activité annuels, près d'une fois sur deux contre
4% pour les entreprises non-familiales.

3/ Innover : la décision d'investir  n'est pas entravée par des processus longs et
n'est pas non plus soumise à la sanction du cours de bourse. La décision est
prise en quelques jours et non pas en quelques mois !

4/ Diversifier par croissance interne uniquement : géographiquement
par une présence dans de nombreux pays étrangers et industriellement par  une part limitée du chiffre d'affaires sur un
seul secteur d'activité. Pas de fusions-acquisitions tous azimuths, car
considérées trop risquées.

5/ Maintenir le facteur humain: il est important de
bien s'entendre, les recrutements se réalisent donc plus au coup de coeur, les
diplômes ont moins d’importance que le feeling. Le climat de travail est plus
serein, avec les avantages de la longévité de l'emploi, d’une continuité du
management, et d’un environnement moins politique puisque, par définition, la
place du patron n'est pas à prendre.

Seul bémol : 30 % seulement des entreprises
familiales franchissent le cap de la seconde génération à cause d’une
transmission du pouvoir ou du capital mal gérée ainsi que de droits de succession
qui les appauvrissent en général. Mettons donc tout en œuvre pour leur
permettre de franchir ce cap difficile !

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