Par Bruno Salgues (chroniqueur exclusif) – Enseignant chercheur
J’ai jugé utile de me replacer dans mon rôle d’enseignant et vous proposez pendant quelques mois une liste de bonnes résolutions pour le business. Voici donc la première d’entre-elles.
Règle 1 : Le business ressemble à la vie courante, si le business ne peut pas s’adapter, il meurt
Les opportunités d’évolution sont fréquentes, il suffit de
les prendre. Ignorer celles-ci est souvent fatal. Cette attitude dépasse le
simple cliché, au moins, pour deux raisons. L’histoire des affaires et du monde
industriel montre que les entreprises qui se sont avérées incapables de changer
ont disparu. A l’inverse, les entreprises qui se sont mises dans des positions
de changement ont le plus fréquemment survécu.
Les entreprises refusent en général le changement pour deux
raisons. La première est d’ordre psychologique, l’homme n’aime pas le changement
et préfère la stabilité, c’est ce que l’on nomme souvent par « résistance
au changement ». La deuxième est plus subtile. La manière dont apparaît le
changement est en général « stupide ». Des idées ridicules (ou qui
paraissent être ridicule) deviennent de sources de business de plus
prometteuses.
A ce niveau, il faut faire remarquer qu’il y a des gens qui
« sentent » plus le changement que d’autres. Il suffit de les repérer
dans l’organisation. De plus, il n’y a que ceux qui sont dynamiques ou qui sortent
des cadres qui créent se changement. Il faut externaliser donc les équipes de
projets de la structure et permettre des essaimages controlés.
Dans tous les cas, le changement apparaît de façon
graduelle, puis il devient chronique, et s’étend de manière insidieuse. De
fait, les formes de marketing qui utilisent ce caractère « viral » du
changement, sont des plus efficaces. Il est alors très intéressant d’observer
ceux que l’on nomme les « primo-adopters » et ceux qui vont être les
« germes » du changement. Il
en découle deux conséquences naturelles, le changement ne peut pas être
organisé et la seule façon de le manager et d’en créer les conditions
favorables.