Tapis rouge et bras ouverts : Londres vs Montréal

Yann Rousselot-Pailley Par Yann Rousselot-Pailley (chroniqueur exclusif)Present Profit

"Je suis prêt à accueillir tous les Français talentueux à Londres" disait il y a peu le maire de Londres, Boris Jonhson, faisant écho à son premier ministre quelques mois plus tôt. Qualifiant la politique économique de la France de tyrannie, le maire a lancé un vibrant appelle aux Français pour rejoindre la City, qu'on appelle parfois la 6ème ville de France. 

Certes, les anglais aiment railler la politique fiscale française. C'est payant du point de vue électoral, et ça génère une popuation migratoire de bonne qualité, payeuse de taxes, créatrice d'emploi, faiblement demandante en service publique et consommatrice de produits et services taxés. 

Mais c'est la proximité entre la France et le Royaume-Uni qui rend ce discours difficile à digérer pour les pouvoirs publiques. Plus discret, de l'autre côté de l'Atlantique, un discours, certes bien que moins offensif, mais tout aussi incisif, est prononcé depuis plus d'une décennie.

Ce discours, on le tient à Montréal, la plus grande métropole francophone en Amérique du Nord. Si Montréal était une ville de France elle serait la deuxième plus grande, devant Lyon. À l'échelle internationnale, seules Paris, Abidjan et Kinshasa sont des villes francophones plus peuplées que Montréal. Mais en PIB par habitant, Montréal est sans aucun doute la deuxième ville francophone du monde après Paris. 

La communauté des français qu'ils soient expatriés, immigrés, résidants, étudiants et autres détenteurs de la nationnalité est la plus grande au monde. Par rapport au reste de l'Amérique du Nord, elle se distingue aussi puisqu'elle possède un impressionant tissus d'entrepreneurs, quand San-Francisco et New York voient leurs communautés françaises respectives plutôt peuplées de salariés. 

Montréal fait de l'oeil aux français depuis si longtemps que les solutions d'intégration des entreprises françaises à Londres frôlent l'amateurisme lorsqu'on les compare à celle de la métropole québécoise. 

Les organismes d'accompagnement sont pléthores, et les conseillers en stratégie aptent à vous aider à plannifier et réussir un tel plan (dont votre serviteur) sont nombreux, rompus à l'exercice et bien formés. 

Un récent rapport de KPMG indiquait même qu'en terme de fardeau fiscal, le Canada est aujourd'hui la deuxième des destinations les plus attrayantes surtout pour les entreprises et les entrepreneurs – après l'Inde, mais devant la Chine, le Mexique, la Russie et surtout la Grande Bretagne, qui n'arrive qu'au 6ème rang. Encore le chiffre 6 – attention ça porte malheur 😉  

Une entreprise française qui envisagerait l'expatriation d'une partie de ses opérations aujourd'hui, devrait regarder par-dessus l'Atlantique, plutôt que par dessus la Manche ! 

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