Manager les siens, aider les autres…

Bertrand_duperrin
Par Bertrand Duperrin (chroniqueur exclusif) – Consultant en Management

A priori les choses sont simples : l'entreprise
a des salariés dont elle essaie de s'occuper au mieux et à qui elle
donne les moyens de réussir efficacement leur mission. (On ne rit pas
dans la salle…merci). Elle a également des prestataires à qui confie
des missions ponctuelles. Un objectif, un contrat…et le tour est joué.

Cela commence à devenir plus difficile lorsque
les uns sont amenés à travailler au quotidien avec les autres. Ou en
tout cas à maintenir un niveau relativement élevé d'intéractions. Ce
problème touche deux points : l'un se situe à un niveau managérial pour
savoir comment éviter un comportement de type "il y a nous et il y a
eux" qui n'est certainement pas du meilleur effet sur l'efficacité
conjointe des uns et des autres (qui rappelons le doivent travailler
ensemble), l'autre au niveau purement opérationnel et concerne la
capacité (la volonté ?) de donner accès aux uns et aux autres à des
outils leur permettant de collaborer efficacement. Voire de collaborer
tout cour : imaginez qu'une équipe A collabore, qu'une équipe B
collabore mais que les deux éprouvent les pires difficultés à échanger,
à partager le moindre document, à travailler dessus ensemble, je vous
laisse imaginer le niveau d'efficacité du duo A+B.

Bien sur nombre de grandes entreprises ont
avancé sur la question avec le nombre de prestataire qu'elles font
travailler en régie. Passé une masse critique la question s'avère en
effet plus que sensible (même si réglée de manière très inégale). C'est
déjà beaucoup plus difficile pour ceux qui restent physiquement
"externes".

Mais tout le monde n'est pas une grande
entreprise qui mobilise des milliers d'externes à longueur d'année. Je
parle notamment là des PME qui sont nombreuses à expérimenter le temps
partagé pour s'adjoindre des compétences à priori trop onéreuses pour
elle mais nécessaires à leur bon fonctionnement, voire à leur
croissance.

Le succès (à confirmer) du statut
d'auto-entrepreneur peut également laisser penser qu'un grand nombre de
ressources seront désormais ponctuellement disponibles pour une mission
précise, nécessitant un profil spécifique dont on aurait pas besoin en
permanence. Les prévisions montrent que l'"auto-emploi" concernera 40%
travailleurs américains en 2019 (contre 30 aujourd'hui). Tendance au
multi-emploi qui se retrouvera chez nous ? Trop tôt pour l'affirmer,
mais tout cela mis bout à bout pousse à rappeler aux entreprises le
besoin de manager au mieux l'accueil de ses "externes".

On ne parle pas ici de programmes ambitieux.
Parfois il faut des choses fort simples pour faire en sorte qu'un
externe ne ressente pas de frein au travail avec les internes, soit en
capacité de donner le meilleur de lui-même. Vous demandez vous  ce
que ressentent ceux qui se trouvent dans cette position ? Comment
améliorer les choses ? Une question qu'on oublie souvent par manque de
temps, mais qui est ô combien déterminante pour l'efficacité de
l'entreprise.

PS : je n'aborderai pas ici le cas de
stagiaires supposés être internes et souvent aussi bien "traités" et
délaissés que des étrangers. Sans bureau, sans ordinateur…mais avec
une mission à remplir. Mais c'est un autre sujet…

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