Nouvelle conjoncture économique et administrative en Chine

Olivier VEROTPar Olivier Verot (contributeur exclusif) – Marketing en Chine

Les six premiers mois de 2013 ont été assez rudes pour l’économie chinoise qui a dû faire face à de nombreux défis. Cependant, la grande majorité des indicateurs se trouvent dans une fourchette plutôt raisonnable, puisque les objectifs annuels ont presque tous été atteints. Les points développés ci-dessous nous apportent une vision plus précise des nouvelles tendances 2013 de l'économie chinoise.

Un PIB en hausse de 7,6%

Au cours du premier
semestre 2013, le produit intérieur brut était de 24 800 milliards de yuans
(soit 3047 milliards d’euros), soit une hausse de 7,6 % en glissement annuel.
Mais d'avril à juin, la croissance est descendue à 7,5 %, contre 7,7 % au
premier trimestre. La Chine a dû faire une croix sur ses taux de croissance à
deux chiffres, et une pression à la baisse est apparue dans l'économie
chinoise.

L'inflation atteint 2,4 %

La principale mesure
de l'inflation : l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté à
2,4 % dans les six premiers mois en glissement annuel, un chiffre largement en
deçà de l'objectif annuel de 3.5 %. Les prix restent donc stables et
contrôlables.

Les ventes au détail augmentent de 12,7 %

Le volume des ventes
au détail en Chine a subit une hausse de 12,7 % en glissement annuel au cours
des six premiers mois de l'année. Le taux de croissance a, quant à lui,
augmenté de 0,3 point par rapport au premier trimestre. La Chine compte beaucoup
sur la consommation pour booster la croissance économique. Selon la tendance,
les ventes au détail vont continuer de progresser au cours du prochain
semestre.

Le volume total des importations et des exportations augmente
de 8.6 %

Au cours du premier
semestre 2013, le volume total des importations et des exportations a observé
une croissance de 1998 milliards de dollars, soit une hausse de 8,6 % en
glissement annuel. D'avril à juin, la croissance du volume total des
importations et des exportations est descendue à 4,3 %, contre 13,5 % au
premier trimestre.

En raison de la morosité
de l'économie mondiale, le commerce extérieur va continuer à faire face à
plusieurs défis au deuxième semestre et la situation restera sombre.

Les investissements en actifs fixes en hausse de 20,1
%

Les investissements
urbains en actifs fixes en Chine ont augmenté de 20,1 % en glissement annuel au
cours du premier semestre. Un taux inférieur de 0,8 point à celui du premier
trimestre de l'année et de 0,3 point par rapport à celui de la même période l’année
passée.

L'investissement est
l'un des trois points primordiaux de croissance (investissement, consommation,
exportations), or aujourd'hui, le modèle d'investissement traditionnel à du mal
à jouer son rôle de moteur. La prochaine étape consistera à faire jouer
pleinement les mécanismes du marché et à diversifier les investissements afin
de redynamiser l'économie.

7,25 millions d'emplois créés

La Chine a créé 7,25
millions d'emplois pendant les six premiers mois de l'année, soit 310 000 de
plus que durant la même période en 2012. Le taux de chômage urbain enregistré
était de 4,1 % à la fin du mois de juin. Le marché chinois du travail a
légèrement rebondi au premier semestre malgré des difficultés économiques, mais
la pression en matière d'emploi restera élevée dans la deuxième moitié de
l'année.

Les recettes budgétaires en hausse de 7,5 %

Les recettes budgétaires de la Chine ont augmenté de
7,5 % pour atteindre 6860 milliards de yuans (soit 1120 milliards de dollars)
au premier semestre de l'année. La tendance à la baisse des recettes
budgétaires du gouvernement perturbe fortement l'équilibre budgétaire.
L'objectif annuel ne sera donc, ici, pas facilement réalisable.

Afin de continuer à croître, et
pour lutter contre les séjours illégaux mais surtout l’emploi illégal, le
gouvernement Chinois a récemment décidé de compliquer l’accès à son territoire.

Depuis le 1er Juillet 2013, les
réglementations ont changé pour la majorité des visas. L’obtention des visas
chinois depuis le changement des lois est au cœur des discussions sur les
forums d’expats et les blogs sur la Chine. Certains ont vu le jour, d’autres
ont été totalement révisés… Un bilan s’impose pour clarifier la situation
actuelle des visas chinois. C’est ce que nous allons voir dans ce récapitulatif.

Description actuelle des visas

Visa L:

C’est le visa de tourisme et de visite familiale. Il est délivré
aux étrangers qui souhaitent se rendre en Chine pour faire du tourisme, rendre
visite à leur famille ou pour toutes autres affaires privées.

Visa X:

C’est le visa d’études. Il est délivré aux étrangers qui
souhaitent se rendre en Chine pour effectuer des études, ou suivre une
formation nécessitant un séjour de plus de six mois.

Visa G:

C’est le visa de transit. Il est délivré aux étrangers qui
passent par la Chine pour se rendre dans un pays ou une région tiers.

Visa F:

Ce visa est désormais réservé aux échanges et visites non-commerciales,
y compris scientifiques, éducatives, culturelles et sportives pour les
étrangers.

Visa C:

C’est le visa d’équipage. Il est délivré aux
membres des équipages des compagnies internationales ferroviaires, aériennes ou
maritimes qui se rendent en Chine dans le cadre de leur mission.

Visa J:

C’est le visa
de journaliste. Il est délivré aux professionnels des médias étrangers,
correspondants permanents en Chine ou journalistes effectuant un reportage
temporaire. Ce visa se divise en deux catégories :

J-1 : délivré aux correspondants permanents en Chine,
ainsi qu’à leur conjoint et à leurs enfants mineurs les accompagnant 

J-2 : délivré aux journalistes des médias étrangers
effectuant un reportage temporaire en Chine.

Visa D:

C’est le visa de résident. Il est délivré aux étrangers ayant
obtenu l’autorisation des services chinois de la sécurité publique de résider
en Chine.

Visa Q:

C’est le visa délivré aux
étrangers rendant visite à leur famille.

Visa S:

C’est le visa délivré aux
étrangers pour des affaires privées (mariage, héritage, adoption)

Visa Z:

C’est le visa de travail, le plus difficile à
avoir.  Il est délivré aux étrangers,
ainsi qu’aux membres de leur famille les accompagnant, pour venir travailler ou
occuper un poste en Chine, pour y donner des spectacles à caractère commercial
ou participer à des projets d’assistance et de coopération. C visa se divise en
deux catégories :

Z-1:
Délivré aux travailleurs étrangers qui exercent en Chine pour plus de 90 jours.

Z-2:
Délivré aux travailleurs étrangers qui exercent en Chine pour moins de 90
jours.

VISA
R :

Ce visa peut être considéré comme
un visa «talent» et est destiné pour le personnel étranger qualifié. Ce visa se
divise en deux catégories:

R-1: permet un séjour d'une durée comprise entre 180 jours et
5 ans.

R-2: permet un séjour d'une durée
inférieure à 180 jours.

VISA
M :

C’est le nouveau visa d’affaires.
Les visiteurs étrangers présents pour affaires doivent désormais demander le
visa M plutôt que le visa F. Celui-ci couvrira également les activités
commerciales pour les voyageurs pendant une courte période.

Source : INS
Consulting
.

Cette nouvelle réglementation
entraine de nombreux bouleversements pour les voyageurs. Désormais, le temps d’application
est rallongé systématiquement pour chaque dépôt de dossier. La méthode
d’application est elle aussi modifiée. Mais c’est surtout le visa Z, le plus
difficile à obtenir, qui a subit le plus grand chamboulement. Les
administrations chinoises ne sont actuellement pas toutes informées de ces
changements.

Cela va également changer les
conditions de travail de centaines de milliers d’expatriés en Chine.

Lire également Quelles structures pour s’implanter en
Chine

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