Objets connectés : effet de mode ou innovation de marché durable?

Jean-Luc WatinePar Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) - Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant

Les objets connectés envahissent notre vie quotidienne : la maison, la ville et notre santé comme  nos voitures qui sont suréquipées en gadgets divers et variés : bluetooth, capteurs de vitesse.

La maison se doit d’être connectée 100 % : le café peut être lancé à distance, combien reste-t-il d’œufs dans mon réfrigérateur ? Cuisson et surveillance à distance du four familial. Calcul du nombre de calories dans un plat pour rester mince, balance intelligente pour le même but avoué…

La ville devient une Smart City, toujours en avance : info-trafic instantané pour guider les automobilistes en cas d’accidents et éviter les embouteillages, domotique mise en place dans les nouveaux logements  publics, temps d’attente affiché sur les stations de bus…

Le secteur de l’assurance est aussi impacté par les objets connectés. La fonction d’une compagnie est d’assister, prévenir et personnaliser ses services. L’utilisation d’un objet connecté n’apporte pas toujours la certitude d’une amélioration de ce service. La sinistralité peut même s’aggraver : avec la présence d’une webcam dans la maison, les cambriolages sont plus fréquents…En cas de dysfonctionnement d’un détecteur de fumée, la responsabilité de la compagnie peut être mise en cause. Inversement, l’utilisation d’un appareil Tom Tom dans la voiture permet d’alerter la compagnie en cas d’accident et déclencher l’arrivée de secours. C’est un vrai service.

Le tout connecté a ses limites : des objets connectés ne tiennent pas leurs promesses, ainsi, les capteurs de co2 qui mesurent la pollution de l’air intérieur ne sont pas tous précis. Le temps d’utilisation effective de certains nouveaux produits connectés ne dure pas plus de 15 jours : on jette l’objet quand la pile est déchargée, les geeks se lassent vite de leur montre connectée.

Des failles apparaissent, la sécurité n’est pas toujours au rendez-vous : 70 % des objets connectés présentent des vulnérabilités, avec une faille de sécurité possible dans le logiciel qui les équipe. Ainsi, une personne malintentionnée peut en prendre son contrôle. Thermostats, verrous, lampes, alarmes, caméras de surveillance ne sont donc pas sécurisés en termes de transmission des données comme de stockage, sans compter sur leur utilisation frauduleuse toujours possible. 

Certains produits apportent un réel service par leur valeur ajoutée : la brosse à dents électrique surveille l’efficacité et le temps de brossage. Cet appareil est utile aux parents qui veulent que leurs enfants se lavent régulièrement les dents : un jeu vidéo est intégré pour rendre le brossage ludique avec un score affiché  pour chacun de la famille. Le jeu ou  gamification rend ce produit durable.

Le succès de la mise en place d’un objet connecté dépend donc de la réalité d’un réel service : les enfants aiment se laver les dents, le service avant la donnée. Il s’agit aussi de rassurer sur la sécurité des informations : le client est prêt à livrer ses données en échange d’un réel progrès dans sa vie quotidienne et à condition qu’il n’y ait pas de déperdition de ces dernières.

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