Pop-Corn et Entrepreneuriat : Karaté Kid

Jean-Noël Chaintreuil Par Jean-Noël Chaintreuil (chroniqueur exclusif) – Entrepreneur – Directeur de Collection

Le cinéma, c'est l'écriture moderne dont l'encre est la lumière. [Jean Cocteau]

Que l’on soit entrepreneur, intrapreneur, wantrepreneur, recruteur, stratège, cuisinier, artiste ou simplement bricoleur du dimanche, il est important de savoir générer des idées innovantes, comme nous avons pu le voir dans la précédente série, autour de la créativité. Pour alimenter cette dernière, tirons bénéfice des enseignements – parfois décalés – d'une source quasi-infinie : le cinéma. Continuons donc les parallèles cinématographiques – débutés dans ce précédent article sur Apollo 13 et la possibilité de surmonter les épreuves par la communication, suivi de Carnets de Voyages et la prévalence de l'exécution d'une idée sur son émergence, puis par In the Air et l'importance de la vision à long-terme sur les accidents de parcours à court-terme – par le cultissime Karaté Kid, de 1984, qui a fait rêvé une génération entière d'écoliers – dont vous et moi, à coup sûr ! Quelques mots sur le film – bien que je sois certain que vous le connaissez tous : "Le jeune Daniel Larusso, 16 ans, et sa mère veuve, originaires du New Jersey, partent s'installer en Californie car elle y a trouvé un nouveau travail. Un soir, il fait la connaissance de la ravissante Ali mais ils sont bientôt dérangés par une bande de motards, menée par Johnny, l'ancien petit ami d'Ali, qui aborde brutalement cette dernière. Daniel tente de s'interposer mais reçoit une véritable correction. Il décide alors d'apprendre le karaté pour se défendre. Miyagi, le vieux jardinier, semble être un maître dans cet art et accepte de le lui enseigner, mais il semble plus intéressé de voir Daniel lui peindre ses palissades, lui laver ses voitures et lui faire attraper des mouches avec des baguettes que de lui enseigner réellement l'art du combat. Le jeune « Daniel-san » découvrira par la suite les vertus de ces corvées apparemment inutiles Il va apprendre le Karaté mais il va rencontrer beaucoup de problèmes…" (source Wikipédia)

Un entrepreneur ne se doit-il pas de conduire son équipe vers des résultats concrets?

Au travers de tâches insipides et simplistes – i.e. laver et cirer ses voitures, poncer un plancher ou peindre une clôture de son jardin – qui énervent Daniel au plus haut point, M. Myiagi entraîne ce dernier aux rudiments du karaté, le tout sans techniques de combat complexes ni prises ni coups. Des mouvements anodins qui exécutés avec recul conduisent à des résultats probants dans les combats. Autrement dit, il est essentiel d'emmener son équipe à réaliser des actions possibles par chacun, dans la perspective d'un résultat global, quantifiable et visible. Rien n'est plus décourageant que d'essayer d'avancer sur des sujets qui nous dépassent, de ne pas savoir par quel bout prendre la pelote de laine. Nous avons tous connus ces moments d'intenses réflexions, teintées de désespoir afin de savoir comment démarrer, non? N'est ce pas le propre des grandes entreprises que de recevoir des ordres et des objectifs stratégiques de la Direction mais de ne pas être capables de traduire ces objectifs en réalités concrètes pour les employés? A l'instar d'un chef d'orchestre, l'entrepreneur doit guider ses instrumentistes, afin de rendre leur jeu cohérent et en parallèle orienter l’interprétation de l’œuvre. Bref, un entrepreneur inspirant et leader sait emmener son équipe à réaliser des actions simples, qu'il positionnera dans une perspective plus large. Il doit pouvoir orienter l'action du groupe vers des résultats. Et surtout, des actions que les gens sont capables de réaliser !

L’Homme qui attrape mouche avec des baguettes est Homme qui réussi tout. [M. Miyagi]

Et vous, savez-vous traduire des objectifs stratégiques en actions tactiques concrètes?

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