Par Steve Harone (chroniqueur exclusif) – du-salariat-au-business.com
Actualité présidentielle oblige, une parenthèse entrepreneuriale dans ce vacarme politique me semblait nécessaire.
Et à la force d’un article, je vais vous montrer pourquoi vous devez créer votre entreprise coûte que coûte dans les années, voire les mois qui arrivent.
En somme, pourquoi vous ne devez plus miser sur votre condition de salarié.
De tout temps, le travail pour autrui n’a pas payé
Autrefois, on appelait cette façon de travailler (le salariat) le servage, puis avec la Révolution française, le contrat de louage. Ceux qui n’avaient pas le minimum pour travailler par eux-mêmes, qui n’avaient pas de « savoir » entre les mains, louaient leur force de travail! Ils vivaient des vies difficiles voire cauchemardesques, comme ont pu nous le rapporter Hugo et Zola.
Le problème aujourd’hui c’est que nous sommes témoins des « 30 Glorieuses », qui ne sont qu’un accident de l’histoire. Ces « 30 Glorieuses » entretiennent chez la majorité des salariés français, l’illusion que le salariat apporte nombre d’avantages. Plus globalement les années 1950-2002, représentent l’Âge d’Or du salariat. Mais l’Euro est venu porter le coup fatal, que la hausse des prix de l’immobilier commencée en 97 avait initié! 50 années où il était rentable d’être salarié, où il était possible de faire carrière… Mais 50 années qu’il faut bien oublier désormais.
La dure réalité nous a rattrapés et voici ce qu’aujourd’hui elle nous propose :
– 90 % des salariés français qui gagnent moins de 3000E par mois.
– 75 % des salariés français qui gagnent moins de 2000E par mois.
– Des salaires bloqués, qui n’augmentent pas, ou jamais autant que la courbe des prix du « panier de la ménagère ».
– Des licenciements à tour de bras, que rien ne semble pouvoir enrayer.
– Des réformes qui seront désormais toujours défavorables aux salariés, avec celle de la retraite qui n’est que le début d’une longue série de saignées douloureuses que vous devrez subir.
– L’impossibilité de pouvoir renverser le processus, il n’y a qu’à faire le constat qu’il s’agit bien d’un phénomène mondial (plans de rigueur en Grèce, Portugal, Angleterre, Irlande…).
– Des salariés qui acceptent de plus en plus de gagner moins, quand on leur promettait en 2007 de gagner plus !
– Des prix qui augmentent sous la hausse du coût des matières 1eres toujours répercutée, mais jamais quand il s’agit de l’inverse. Une hausse des prix qui ne peut bénéficier qu’à ceux qui ont quelque chose à vendre : les commerçants.
– Des impôts qui pèseront de moins en moins sur les entreprises, mais toujours plus sur le citoyen (réforme de la taxe professionnelle, projet de « TVA Sociale », explosion des impôts locaux…).
Alors..?
Alors si vous en avez marre de vous « manger des bananes », si vous ne voulez pas subir encore et toujours, si vous ne voulez pas voir votre pouvoir d’achat fondre comme une glace au soleil, il est encore temps de passer de l’autre côté de la barrière. Si vous ne voulez pas accepter un jour de réduire votre salaire de 5 ou 10 % comme au Portugal, si vous ne voulez pas payer une TVA à 23 % comme là-bas encore, ou bien même subir tout un tas de coupes saillantes comme en Grèce, prenez une décision ferme.
Travaillez pour vous. Quittez définitivement le salariat qui aujourd’hui ne paye plus ! Nous ne sommes plus dans les années 70 ou 80, l’avenir n’appartient plus aux salariés. Mais à ceux qui créeront leur affaire. À ceux qui auront quelque chose à vendre, qu’il s’agisse de produits, de conseils, de services ou de tout autre chose.
Aujourd’hui il est encore possible de « vivre » voire pour beaucoup de survivre du salariat. Mais demain, ce sera beaucoup moins le cas. Nous reviendrons doucement et insidieusement vers des conditions de vie se rapprochant des standards anglo-saxons…plus de sécu, plus d’aides, plus d’allocations, toujours plus de choses à payer, plus chères…
Un conseil : commencez sérieusement à envisager de travailler, de vous lever pour vous-même.
L’avenir risque en effet d’être difficile pour ceux qui s’obstineront sur la voie du salariat…
Vous vous remercierez dans quelques années d’avoir pris la bonne décision !