Quels sont vos projets ?

Michaeldamiati Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien

Voilà un moment que nous l’attendions…

Après une attente longue liée aux différentes élections et au mouvement politique de la région, le seul appel à projet de la région IDF vient d’être lancé.

Évidemment il y a la une approche plutôt parisienne, mais vous verrez cela s’applique aussi aux appels a projet en région.

Un petit rappel de ce qu’est un appel à projet :

Les organismes financeurs (l’Europe, les États, les Régions, l’Ademe, Oseo…) demandent aux entreprises de candidater sur des critères précis définit par ces mêmes organismes financeurs, afin de les aider financièrement à réaliser ces projets. Souvent motivés par des orientations politico-économiques, ils répondent aux attentes et ambitions de ceux qui vont payer.

L’Ademe recherchera les meilleures solutions orientées vers les économies d’énergie, Oseo, se positionnera plutôt sur l’innovation alors que les régions seront attentives sur la sauvegarde et le développement de l’emploi.

L’appel à projet est sur une durée limitée, et théoriquement permet aux entreprises d’être aidées dans des délais assez brefs.

Je parle de théorie, car en réalité les choses sont assez différentes.

L’année dernière un de mes clients une belle entreprise Francilienne, a bénéficié de cette aide, avec toutes les attentes afférentes. Tout le monde était très heureux de cette bonne nouvelle et attendait avec impatience l’aide financière tant convoitée.

Jusque-là l’histoire est belle, mais c’est à ce moment que les choses se gâtent.

L’année dernière la clôture de l’appel à projet était au mois d’avril.

Les résultats devaient être connus fin aout début septembre alors qu’en réalité les lauréats n’ont été désignés qu’en novembre. Vous me direz que ce décalage reste raisonnable, mais attendez la suite…

En effet les dépenses qui étaient prises en compte ne l’étaient qu’à partir de la nomination des heureux élus. Alors que tout au long de la réponse à cet appel à projet, les consignes entaient une prise en compte des dépenses décrites dans le dossier de candidature.

Vous imaginez les conséquences !

L’entreprise en question avait pris en compte des études pour un montant de 40 k€ qui devaient être subventionnés à hauteur de 50 %. Sauf qu’après  la désignation des lauréats, il était stipulé que seules les dépenses réalisées après la nomination entaient pris en compte.

Dans ce cas précis les fameuses études réalisées au mois de septembre n’étaient plus éligibles. La région indiquant que sur les prochaines études, elle participerait à hauteur de ce qui était prévu ( 50%). Sauf que l’entreprise avant un besoin à l’ instant T et ne pouvait pas attendre (n’ayant aucune certitude d’être lauréats) et rien n’indique qu’elle réalisera d’autres études et pour des montants aussi importants

D’autre part, l’entreprise achetait une machine-outil d’une valeur de 600 k€ et là encore la Région participait à hauteur de 10 % (si vous suivez toujours cela fait une aide de 20 + 60 = 80 k€. Pas mal en période de crise, sauf que…..)

Sauf que la région demandait de revoir le crédit bancaire, car l’aide était sur une durée de 7 ans (soit 9 k€ par an) et venait en déduction du crédit-bail fait par l’entreprise.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquée !!!

Moralité, le client excédé par toutes ces contraintes a décidé purement et simplement de renoncer à cette aide.

Je ne pense pas que ce soit uniquement mon client, mais cette année la région a décidé d’avancer 30 % des montants dès la nomination des résultats et d’être un peu plus souple sur les modalités de règlements.

En conclusion, l’intention est l’idée sont bonne, et je vous invite si vous répondez aux critères d’y concourir. Le travail à fournir n’est pas insurmontable et le cas échéant, nous pouvons vous y aider.

Je retiendrai que la région tente de faire des efforts pour être plus près des entreprises et agir de façon pragmatique allant au-delà des pratiques bureaucratiques qui malheureusement caractérise trop souvent notre beau pays.

Alors, restons positifs et le plus important avec ou sans PM ‘Up c’est d’avoir des projets.