Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? Devenir entrepreneur de soi.

 Photo Patrick Rey by JLChaumet 600pixPar Patrick Rey (chroniqueur exclusif) - Consultant-Délégué ITG, premier groupe de conseil en portage salarial.

Toujours et encore cette question de la majorité des porteurs de projet : quel est le statut recommandé pour mon activité ? libéral ou portage ? couveuse ou coopérative ? société ou entreprise individuelle ? etc. Mais, au fond, le choix du statut est-il la question essentielle ?

Mettons de côté les personnes qui fabriquent ou distribuent des produits : ici, la création d'une société s'impose avec un capital social, des investissements, un financement, peut-être des associés, peut-être dès le début ou très vite des salariés. Cette chronique mensuelle “portage salarial/activité solo” parle des personnes qui veulent vendre des services intellectuels à des entreprises privées, publiques, associatives, collectivités, etc. Et ces services bénéficient aux dirigeants, responsables et autres salariés de ces “personnes morales”, parfois même à des consommateurs, particuliers ou individuels, mais c'est l'entité cliente qui paye la prestation.

Ces prestataires de services ont a priori un choix plus large que les fabricants/distributeurs de produits et autres productions, activités industrielles, agricoles ou artisanales. Pourtant, majoritairement ils choississent le statut dit “libéral”, à savoir l'entreprise individuelle, y compris depuis quelques années le régime de l'auto-entreprise. Moins souvent, ils optent pour la création d'une société. Moins souvent également, ils ont recours à des solutions hybrides, intermédiaires, voire durables, telles que la couveuse, la coopérative ou le portage salarial.

Encore mal connu*, le portage salarial est parfois considéré comme un pis-aller, une solution pour des cadres demandeurs d'emploi entre deux jobs. De même, pour les personnes ayant créé leur société ou entreprise, pour les réseaux de professionnels libéraux, pour les chambres professionnelles ou les chambres de commerce, les portés sont parfois exclus des circuits officiels, car pas vus comme de vrais entrepreneurs. Il n'y a pas de fumée sans feu ! Et en effet un certain nombre de portés ne se considèrent pas comme des créateurs. Ne serait-ce que d'une entreprise de soi ! Ce qui serait un premier pas vers une meilleure autonomie professionnelle, une assurance emploi durable, pour être en capacité de passer facilement de l'emploi classique à l'auto-emploi, et inversement.

Preuve en est les personnes inscrites au registre du commerce et qui deviennent ensuite “entrepreneurs portés”, parce que les charges fixes étaient trop importantes, parce que la gestion et/ou la solitude commençaient à peser très fort au détriment du sentiment d'indépendance qu'ils poursuivaient au départ. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ? disait Alfred de Musset, en suivant cet autre vers : Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ?. Entreprendre est la condition nécessaire à la progression professionnelle. Peu importe la forme, l'emballage ! Entreprendre dans son job, en entreprise ; entreprendre une nouvelle orientation professionnelle ; entreprendre avec son numéro de registre du commerce ou celui d'une entreprise tièrce …

(*) revoir mon article de février dernier

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