Senior : une seconde vie en entreprise ?

Watine_jeanluc Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant

Le senior, retraité cadre ou cadre dirigeant, est réputé pour jouer au bridge avec brio, disposer d’un excellent handicap sur les greens de golf et connaître à fond la Thaïlande ou l’Argentine par ses voyages nombreux, lointains et coûteux…

C’est un bon papy ou une bonne mamy qui chouchoute ses petits-enfants à longueur de journée, en attendant tranquillement la fin de ses jours. Ce stéréotype doit progressivement s’estomper avec la durée de vie qui s’allonge jusqu’à 80 ans, face à une date de retraite actuelle des baby boomers à 65 ans. Quinze ans de vie à rester inactif pourront leur paraître un peu long…

Les seniors sont, en effet, une ressource passive inexploitée : ils peuvent devenir une source énorme d'expériences et de compétences : cette population dormante peut participer à la relance de la croissance par la création d’entreprises nouvelles.

Il s’agit de les inciter à entreprendre en respectant deux règles essentielles : les seniors ne veulent plus devenir salariés, inutile donc, d’obliger les grandes entreprises à les embaucher ou à les retenir dans leurs effectifs, le statut d’auto-entrepreneur, libre de ses mouvements, leur convient comme un gant.

Le senior se sent isolé et mal compris dans sa nouvelle activité : il serait bon de construire de nouvelles structures pour lui permettre de se regrouper avec d’autres seniors entrepreneurs, permettre la synergie des compétences et rompre la solitude du chef.

Des plateformes d'échanges de compétences et de savoir-faire, d’organisation de colloques, de séances de formation aux nouvelles technologies et au management seraient à étudier.

Le senior pourrait, en outre, devenir porteur de sens, de solidarité dans le cadre de formules de mentorat vis-à-vis des jeunes entrepreneurs, une aide inter-générationnelle permettrait ainsi de créer un lien entre les différentes générations d’entrepreneurs : juniors en quête d’emploi et baby boomers à la recherche d’une seconde vie entrepreneuriale.

Ces nouveaux schémas seraient, à coup sûr, un levier supplémentaire pour la croissance de notre économie chancelante. A méditer en ces périodes aigües de crise. La génération d’après-guerre pourrait, en quelque sorte, participer à la guerre contre les déficits et l’endettement.

Beau programme en cette période électorale.

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