Start-up à vendre : comment y remédier ?

Watine_jeanluc Par Jean-Luc Watine (chroniqueur exclusif) – Spécialiste dans l'optimisation du statut du dirigeant

Les
start-ups françaises sont atteintes d’un mal incurable et permanent qu’il
paraît difficile à guérir : dès qu’elles envisagent de dépasser nos
frontières hexagonales, elles font l’objet d’une opération de
fusion-acquisition et perdent leur drapeau national…

DailyMotion
en passe d’être cédée à Yahoo, cet événement a fait la une des journaux mais les
exemples ne manquent pas : Auféminin.com absorbé par le groupe allemand Axel
Springer ainsi que Meetic, produit bien français de surcroît, par le groupe
Américain Match.com.

Viadeo, qui
se lance à la conquête de la Chine, avec succès, on peut le dire, est un
contre-exemple, trop rare, qui mérite d’être mentionné abondamment.

Le
patriotisme national serait une réponse à cet état de fait : acheter les
produits français de préférence, limiter nos importations de matériels
informatiques de Chine ou de Corée, conduire en voiture française plutôt
qu’allemande, américaine, italienne ou japonaise, par exemple.

Changer
aussi nos mentalités : de la défense du patrimoine, du terroir national et
des œuvres d‘art (non taxées) vers la promotion des entreprises toujours plus
imposées fiscalement.

La réponse
se situe aussi dans le manque de capacité du management à
l’international : notre pays sait innover et stimuler la création
d’entreprise ainsi que permettre la montée en puissance de grands groupes
multinationaux.

Un déficit
reste à combler entre ces deux extrêmes : même les start-ups issues des
incubateurs de nos grandes écoles de commerce et de management se trouvent être
cédées au plus offrant à l’international. Notre enseignement supérieur devrait
mettre l’accent  sur ce segment de formation
mal  maîtrisé. En quoi un groupe japonais
est-il plus à même de se développer à l’international qu’un groupe français de
distribution sur internet : où est le gap de management pour parler en
franglais. Parlent-ils mieux l’anglais que nous ou sommes-nous moins aptes
à comprendre les cultures étrangères et à manager des équipes internationales.
Où est l’erreur ?

Last but not
least : partons groupés et non en ordre dispersé comme les villages
gaulois d’antan, accompagnés par les grands groupes du
CAC 40 et leur soutien logistique, ainsi que nos grandes banques pour le
financement et la veille technologique et sociologique pays par pays. C’est
donc tout un écosystème à bâtir à l’international, la French touch tant
appréciée en restauration et culture, devrait favoriser nos efforts pour
exporter et équilibrer la balance commerciale. CQFD.

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