Par Nicolas Thébault (chroniqueur exclusif) – Expert des réseaux professionnels
Beaucoup de mes contacts ne veulent plus être salariés et je
les comprends, mais attention aux désillusions. Soyons ouverts sur différentes
formes de coopération professionnelles.
Il est tentant pour tout un chacun de s’imaginer chef d’entreprise.
Le salariat prouve ses limites chaque jours, particulièrement en France ou la
protection sociale par gros temps est aussi un frein à l’embauche lors de la
reprise. En même temps, la mode du « tous consultants » depuis 7 ans
ou « tous auto entrepreneurs » plus récent, a ses limites. Il y a
2 clés du succès indispensables pour réussir : maîtriser un sujet utile
aux autres et proposer une offre convaincantes pour la clientèle. Ceci semble
une évidence pour toute société mais, dans le cas ou vous entreprenez, si vous
pouvez sous-traiter tout le reste, ces 2 aspects dépendent directement de vous.
L’important pour vous concentrer sur le cœur de votre
activité, est d’être capable de nouer des alliances fortes. 4 conditions
sont requises, respect mutuel, confiance réciproque, bénéfice partagé et communication
constante. Les réseaux sont évidemment là pour vous aider à réunir ces
conditions. Les alliances se noueront assez naturellement au fil de l’eau à
condition d’une connaissance commune des compétences de chacun. Il est
important ensuite de contractualiser la relation, de façon à unir à long terme
les structures et pas seulement les dirigeants.
D’autres possibilités s’offrent à vous. Il est possible d’être
consultant dans une structure existante, comme « intrapreneur », dés
lors que vous êtes certain de l’éthique de l’enseigne et de ce qu’elle apporte.
Vous serez en principe rémunéré en salaire, à hauteur de ce que vous amenez. Méfiez
vous des arnaques, dans le métier du conseil, les litiges sont nombreuses et
les requins à l’affût. Si on vous demande simplement quel chiffre d’affaire vous
pouvez amener selon un modèle d’affaire suranné, sans se préoccuper de la
valeur différenciatrice que vous pouvez apporter aux clients, fuyez !
Enfin si aucune de ces formules ne vous convient, votre
style de manager s’adaptera mieux à certains types d’entreprises qu’à d’autres.
Au-delà de la compétence et de la motivation, votre comportement est
déterminent par rapport à la culture d’entreprise. Le grand groupe
international aux modes de décisions complexes conviennent mieux aux experts
pointus ou aux managers disposant d’un grand sens politique. La PME familiale nécessite
un goût certain pour la polyvalence. L’entreprise orienté résultats individuels
vont bien aux mercenaires, certaines savent allier cela à des critères
collectifs et même sociétaux.
Quelle que soit la formule vers laquelle vous souhaitez
poursuivre votre carrière, le plus important pour vous et votre futur statut
est que vous soyez en harmonie, pour un alignement de votre énergie. « Donnez
envie de travailler avec vous » et ce sera d’autant plus vrai que vous
aurez trouvé le meilleur terroir tout en apprenant à le cultiver, comme un
jardin, notamment par l’apprentissage des réseau.