Par Laurence Mathieu (chroniqueur exclusif) – Consultante associée DUNE(S)
Avec la volonté de faire évoluer mon offre et d’être au plus près de ce que je sais faire et aime faire, j’ai entamé une formation. Ainsi depuis début octobre, à raison de 3 jours pas mois, je me déforme !
Et oui car c’est le bon terme !
Cette formation au coaching dispensée par Mediat Coaching (que je recommande !!) est tout à la fois « déstructurante » et fortement apprenante.
Je ne sais si un jour, je serai coach mais ce que je sais c’est que ma pratique professionnelle de consultante se trouve d’ores et déjà enrichie.
Et je voulais partager avec vous un élément de connaissance qui pourrait paraître anecdotique mais qui, au final, m’apparait comme vraiment important.
Nos formateurs nous ont présentés les 4 oncologies, autrement dit visions du monde, que sont l’animisme, le totémisme, le naturalisme et l’analogisme.
Si vous souhaitez creuser le sujet, je vous invite à consulter l’ouvrage de référence qu’est « par delà nature et culture » de Philippe Descola ». Je vais moi de façon très brève vous évoquer les deux dernières.
Le naturalisme introduit une distinction entre nature et culture. Dans cette vision du monde, l’être humain est considéré comme supérieur aux animaux, aux plantes… L’homme pose comme postulat que le monde est régi par des lois universelles dans différents domaines tels que la physique, la chimie… Et celles-ci nourrissent sa quête de vérité.
L’analogisme tient de l’idée que le monde est un ensemble infini de singularités et, puisqu’on a du mal à penser ce monde, il faut trouver des correspondances par analogie.
Ainsi, l’utilisation de la métaphore devient une grille de décodage entre les nombreux éléments du chaos. Il n’y a ni pensée unique, ni vérité absolue.
Vous me direz quel est le rapport avec mon métier de consultant ?
Tout d’abord, je précise s’il était besoin, que notre culture est profondément naturaliste. Nous sommes en quête de vérité. Nous sommes quasi systématiquement dans le lien de cause à effet.
Et je me demande si aujourd’hui sortir de cette approche naturaliste n’est pas une formidable opportunité pour mes clients et moi.
Adopter la vision analogique me demande quelques efforts certes. Mais elle pousse à avoir une vision la plus large possible et comme le dit quelqu’un qui m’est cher, à réinterroger la question et non à la traiter « du haut de mes vérités ».
Et, même si je ne suis pas capable de citer avec justesse son identité et la totalité de son propos, je vous livre un bout de phrase qui m’a marquée : « au lieu d’une vue pénétrante, nous avons besoin d’une vue dégagée… »
Cette phrase résonne en moi comme une ligne de conduite que je veille plus que jamais à tenir… pour le plus grand bénéfice, je l’espère, de mes clients.
A très bientôt.