Par Luc Pellet (Contributeur exclusif) – Promoteur d’un logiciel SaaS de gestion pour les petites entreprises
Juin
2008. Notre facturier en ligne ABD-EURO à maintenant 18 mois.
Le bilan de la première année,
nous à permis d’identifier plusieurs freins : Lisibilité du produit, Sécurité,
fonctionnalité, aide en ligne…
Après un gros travail sur ces
sujets, il nous restait à mettre à place une stratégie commerciale. Dès le
départ, moi et mon associé, savions très bien que c’était notre point faible.
Rechercher, développer, innover, trouver de nouvelles solutions, oui d’accord.
Faire du commercial de fond, non, ce n’est pas notre truc. Le hasard
nous a orienté sur un programme d’aide à la stratégie pour les PME ACAMAS
Strategie PME, financé en partie par la région Rhône-Alpes. Le but du
programme, est de vous aider à faire le point, d’une part sur "les valeurs
du dirigeant", et d’autre part sur les atouts de "l’entreprise"
( points forts, points faibles, motivations …) afin de définir une stratégie
d’entreprise qui prenne en compte ces différents paramètres. Le programme se
déroule sur 6 mois, réunit une dizaine d’entreprises, avec une journée de
travail collectif par mois avec des intervenants spécialistes de divers sujets.
D’autre part chaque entreprise
est suivie par un Coach d’entreprise.
La fonction principale d’un
Coach d’entreprise, est de vous mettre le nez là où vous n’avez pas envie
de le mettre et de vous faire faire les choses que vous n’avez pas envie de
faire.
D’autre part un coach se doit
d’avoir un carnet d’adresse plein de bons copains avec des tuyaux plus ou
moins percés.
En résumé, le programme
Stratégie PME nous a "botter le Cul". Fini l’incertitude, fini
le surplace, fini le travail pépère, maintenant on à une stratégie d’entreprise
et on s’y tient.
Voici les principales mesures qui en découlent :
l Changement
du nom commercial du produit
l Replacer
le produit dans son environnement concurrentiel
l Mise
en place d’actions de communications
Résumer comme ça, tout ceci
semble évident et dérisoire. Et pourtant !
Changement du nom
commercial du produit. Lisibilité du produit
ABD-EURO est mort, vive ClicFacture.fr !
En prime je vous offre le slogan : Clic un devis ! Clic une facture !
Simple est le nom du produit, simple est le produit. ClicFacture.fr C’est exactement le nom qui convient à notre produit.
Et pourtant que de difficultés, que de douleurs, pour accoucher d’un
nom aussi simple.
Avant pour présenter notre produit on disait "le facturier en
ligne ABD-EURO" et notre interlocuteur entendait uniquement le mot barbare
"facturier", qui sous entend une espèce de grosse machinerie d’un
autre âge.
Aujourd’hui on dit "ClicFacture.fr un logiciel de gestion d’entreprise" et notre interlocuteur
comprend "Une facture, un clic = gestion facile, PLUS, la connotation
d’un produit bien Français" qui donne envie d’en savoir plus.
Je vous recommande au sujet de ces noms de marques plusieurs
billets intéressant de Cyril Gaillard publié sur www.enviedentreprendre.com .
Replacer le produit
dans son environnement concurrentiel. Vive
les logiciels SaaS !
Depuis 2 ans on croyait faire du WEB2 et voici que l’on se rend compte que l’on
fait depuis le début du SaaS
Ça c’est trop drôle! Dans les milieux "branchés" de l’informatique,
c’est un terme qui est utilisé depuis les années 2000 et l’on n’en avait jamais
entendu parlé! En règle générale, je trouve tous ces
acronymes "d’informatichiens", grotesques et caricaturales !
Toutefois, c’est clair et nette, ClicFacture.fr est un logiciel SaaS et nous devons donc affirmer
clairement notre appartenance à cette catégorie de logiciel.
Nous avons mis en place des outils et des procédures pour la
sécurité et la sauvegarde des données de nos utilisateurs tout a fait
exceptionnel en rapport du prix payé par l’utilisateur. Nous devons maintenant
faire reconnaître la qualité de notre travail et mettre en confiance nos
utilisateurs
Nous avons multiplié les fenêtres d’aides en ligne, mais surtout, nous
sommes en phase de réflexion pour refaire une aide en ligne plus
interactive.
Nous avons démarré la
prospection sur le terrain
Enfin d’autre part nous avons fêter 2 évènements important :
Concurrent
Ce début de juin 2008, nous accueillons, avec un
réel plaisir, notre premier "vrai" concurrent, d’origine Suisse, le
produit GENIUS .
Je dis avec un réel plaisir, car en effet, c’est toujours plus facile de parler
à plusieurs de la même chose.
C’est l’occasion de replacer un de mes dicton favori "plus on est de fous,
plus on ri"
1000 clients
Ce début juin 2008, nous accueillons aussi avec un réelle plaisir, notre
1.000 clients payant, et avec les fonctions que nous allons rajouter pendant
l’été, je garde en tête mon objectif initial de 10.000 clients payant pour la
fin de l’année 2008.
Félicitations,
je lis votre parcours quotidiennement pour m’en inspirer dans ma démarche de création d’entreprise. Pour infos quel salaire arrivez vous à vous verser avec cette activité. Arrive t’elle à vous faire vivre ?
Bon courage et merci de nous tenir en haleine avec votre récit au jour le jour.
Bonjour Kimbak. ClicFacture est ma « danseuse », qui me fait rêver, me fait miroiter des lendemains qui chantent, mais qui me prend tout mon temps et tout mon argent !
Non, aujourd’hui, ClicFacture ne nous fait pas vivre. Nous commencerons à gagner de l’argent à partir de 3.000 clients. Toutefois à partir de 5.000 clients nous devons réinvestir en personnels et matériels ! En réfléchissant pour vous répondre je me rend compte que vraiment l’argent n’est pas mon moteur. Le frisson de l’aventure, l’émotion de voir fonctionner son idée, la satisfaction d’être le premier à proposer ce type de produit, puis les premiers échanges, remerciements et suggestions de nos clients pour améliorer toujours et encore ClicFacture : Tout ceci n’a pas de prix.
ClicFacture devrait nous faire vivre rapidement, et tant mieux.
Toutefois, pour moi, le premier moteur de la création d’entreprise, c’est le plaisir de la création.
L’argent viendra après, ou ne viendra pas, mais l’argent doit rester juste un moyen de vivre et ne doit pas devenir un but
Merci pour cette réponse.
Je suis tout à fait d’accord avec vous mais Madame n’est pas trop de cet avis :o(
J’ai une idée d’entreprise que je souhaite développer et si je ne vais pas au bout, je vivrai toujours avec d’enormes regrets. Je suis salarié et pour vraiment monter mon projet à terme il faudrait que j’arrête de travailler (3 mois au moins). J’espère que je trouverai le temps. Si vous avez des conseils sur l’organisation emploi/création de boite, je suis preneur.
Bonsoir Kimak. Chacun à des objectifs, des valeurs et des motivations différentes. Vous dîtes « Je suis salarié et pour vraiment monter mon projet à terme il faudrait que j’arrête de travailler (3 mois au moins). J’espère que je trouverai le temps » Dans cette phrase vous exprimer votre envie, votre angoisse et un prétexte pour ne pas se lancer, mais vous ne posez pas les bonnes questions.
Il y a 3 questions à se poser (dans l’ordre) :
Qu’est ce que je sais faire ?
Qu’est-ce que j’ai envie de faire ?
Y a-t-il un marché ?
Et une quatrième subsidiaire : Qui peut m’aider ?
Réfléchissez sérieusement sur ces questions. Imaginez, construisez, quantifiez votre projet, et là vous aurez envie de foncer, ou pas.
Dans tous les cas vous aurez fait la de la stratégie d’entreprise