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« Ces aides publics….Que vous ne connaissez pas » : Aides Européennes de la théorie à la théorie

Michaeldamiati Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif)Econobizz

Souhaitant mesurer le niveau de connaissance des porteurs de projets et leurs attentes en matière de fonds européens, la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) a commandé une enquête d'opinion. Il en ressort que le public des TPE-PME s'estime largement sous-informé…

Qui sait que l’actuel programme-cadre européen pour la compétitivité et l’innovation, qui promeut la compétitivité des entreprises européennes, est principalement destiné aux PME ? Apparemment, pas les premières concernées… C’est ce que révèle, notamment, une récente enquête d’opinion réalisée à la demande de la Datar  auprès des bénéficiaires potentiels des fonds structurels européens.

Les TPE-PME, un public moins informé ?

D’après l’enquête d’opinion réalisée par l’IFOP, 79 % des dirigeants de TPE-PME se déclarent ainsi mal informés des actions pouvant bénéficier d’une subvention communautaire. « Les TPE ne sont pas moins informées que d’autres potentiels bénéficiaires puisque l’information est diffusée de manière égale et régulière auprès de tous : 65% disent d’ailleurs savoir que l’Union européenne (UE) a aidé des projets à se réaliser dans leur région », réfute la Datar,

« En revanche, il est vrai qu’elles se sentent moins informées que d’autres bénéficiaires potentiels du Fonds européen de développement régional (Feder) et du Fonds social européen (FSE), tels que les collectivités, par exemple. » Le conseiller de la Datar explique ce sentiment par le fait que les fonds européens s’adressent depuis peu aux PME et aux TPE :      « Elles ne sont devenues une cible prioritaire que depuis 2007 ».

C’est amusant puisque les contrats-cadres sont « 2007-2013 » et que de surcroit les PME sont plutôt agiles et n’attendent pas 5 ans pour profiter de dispositifs qui leur sont destinés. Ceci est encore plus vrai en période de crise. Crise ?  Quelle crise ? Voila un premier point qui étaye comment les responsables et observateurs nous décrivent comment passer de la théorie à…..la théorie.

Second point mis en exergue, « des demandes qui aboutissent moins »

Fort logiquement du fait de leur méconnaissance de l’existence des fonds européens, les petites entreprises sont très peu nombreuses (moins d’une sur dix) à avoir déjà formulé une demande de subvention.
Néanmoins, lorsqu’elles sont formulées, « 58 % des demandes des TPE-PME ont une issue favorable, ce qui est un chiffre encourageant », souligne la Datar. Ceci est discutable quant on connaît le temps et l’énergie nécessaire pour le montage de ce genre de dossier.

Pourtant, là encore, ce taux de réussite est moindre comparé à celui des autres publics (90 % pour les pôles de compétitivité et 81 % pour les collectivités, par exemple). « Certes, le chiffre est inférieur à ceux des autres publics interrogés dans cette étude, mais ces derniers ont une plus grande habitude de formuler une demande de subvention européenne et de constituer ce type de dossier. En outre, si l’Union européenne a souhaité soutenir fortement la compétitivité économique des territoires, ce soutien est orienté vers des priorités R&D, innovation, développement durable… que toutes les TPE ou PME ne développent pas. » Et pour cause !

Par ailleurs, les PME et TPE sont parfois des bénéficiaires indirects des fonds européens : des collectivités et organismes paritaires utilisent ainsi des crédits européens pour mettre en place des plateformes d’innovation ou des actions collectives, dont bénéficient les TPE et PME ».

Encore la une belle image théorique ! Nous bénéficions tous de ces financements indirects (public, privé, entreprise…), est-ce une raison pour s’en satisfaire ?

D’après l’étude IFOP, les sujets pour lesquels l’information est jugée la plus incomplète se rapportent aux montants des aides (17 % seulement des dirigeants de TPE-PME s’estiment suffisamment informés sur ce point) et aux délais d’attribution (14 % se disent bien informés). En clair, les entreprises pensent obtenir quelque chose, mais sont bien en peine d’estimer le montant de cette aide. Difficile, dès lors, de compter sur ces fonds pour leurs projets…

Ça, c’est de la pratique ! Allez voir votre banquier, en lui disant que vous ne savez pas quel chiffre d’affaires vous allez réaliser et que vous n’avez aucune idée du délai nécessaire au développement de votre projet. C’est sur il va vous suivre….

Alors, vers qui faut-il se tourner si l’on souhaite s’informer ? « Les actions d’information et de sensibilisation ciblées vers les TPE et PME se font à trois niveaux : les cabinets spécialisés, en local et national .Cette réponse ne vaut que pour moi !  A la Datar seuls deux niveaux sont pris en compte. Les spécialistes tels que votre serviteur sont exclus…

Et oui nous faisons certainement concurrence aux administrations, car les entreprises peuvent s’adresser aux préfectures, conseils régionaux, organismes consulaires au niveau local. Quant au niveau national, l’ensemble des CCI sont actuellement formées au mode opératoire des fonds.

Sans vouloir être ironique tout en soulignant le mérite d’exister pour ses organisations, quel entrepreneur ne s’est pas fait balader de services en services ou attendu pas mal de temps avant de se faire raccrocher au nez? Sans pour autant avoir eu son information.

De la théorie à la… Théorie  !

Entrepreneur, sachez que les dispositifs existent, que vous êtes éligibles, il ne reste plus qu’à passer de la théorie à la Pratique !!!

Promis dans mon service pas plus de 19 personnes avant de me joindre.

5 thoughts on “« Ces aides publics….Que vous ne connaissez pas » : Aides Européennes de la théorie à la théorie”

  1. Les CCI et CMA sont effectivement aujourd’hui au fait des dispositifs d’aides qui existent que ce soit pour les PME ou les TPE. Le fantasme de l’administration qui vous ballade de service en service avant de vous raccrocher au nez me paraît un peu gros comme argumentaire commercial. Le raccourci administration = incompétence a du plomb dans l’aile. Tout comme celui qui dit que privé = efficacité ! sans remettre en question votre compétence dans le domaine des aides je crois que les Chambres et les consultants ont tout intêret à oeuvrer ensemble pour le dévellopement des entreprises de nos territoires.
    Merci.
    Cordialement.
    MC. Conseiller d’entreprise en Chambre de Commerce et d’Industrie.

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  2. Bonjour, merci pour ces informations
    La confusion vient notamment du fait que les entreprises françaises ne connaissent pas les « catégories » arrêtées à Bruxelles : TPE-PME = 250. Au-dessus on est considéré comme une grande entreprise, alors que la France dispose d’un nombre très important d’entreprises aux effectifs légèrement supérieurs à 250 ou comprises en 500 et 1000

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  3. Bonjour,
    Avant toute chose, vous avez parfaitement raison, il existe en effet des personnes et des services qui répondent activement et aident les entreprises.
    Malheureusement, ce n’est pas la majorité, et je vous prie de recevoir mes excuses, j’aurais dû en parler, les citer.
    Néanmoins, de façon concrète, la réalité est là ! Obtenir des informations reste une sacrée aventure. Les PME n’ont pas ni le temps ni les ressources nécessaires pour réaliser ces démarches, et du coup, elles abandonnent très vite. Encore une fois, je vous rejoins, car c’est au détriment de l’économie réelle, et au développement de ces petites et moyennes entreprises qui font la majorité de notre tissue économique.
    Une précision, je ne cherche pas d’arguments commerciaux, notre cible n’est pas réellement l’entrepreneur, ce blog est totalement collaboratif, et l’idée est de partager des informations et/ou expériences.
    Pour terminer sur une note d’espoir, nous partageons la même optique à savoir « œuvrer ensemble pour le développement des entreprises de nos territoires », et je suis heureux de votre réaction, cela prouve que les choses et les mentalités évoluent. D’ailleurs l’Aquitaine est souvent en pointe sur ces sujets.
    J’espère seulement que nous aurons de vrais cas pratiques, et que nous ne resterons pas sur un aspect théorique.
    Merci de votre réaction, et espérons que nous pourrons travailler ensemble pour les PME, notre économie, et notre compétitivité.
    Nos voisins le font mieux que nous, prenons exemple !
    Michael Damiati

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  4. Bonjour,
    Voilà l’exemple parfait d’un article publirédactionnel qui n’apporte finalement pas grand-chose.
    Pour résumer : il y a des aides européennes pour les PME TPE. Ces dernières sont peu ou mal informées. Michael peut nous aider !
    Super, je me sens bien plus informé sur ces aides publics… que je ne connais pas!
    Bonne journée

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  5. Bonjour Stéphane,
    Une bonne fois pour toutes, ce blog n’est pas la pour faire la promotion de mon cabinet. Depuis plus de deux ans, je tente modestement d’apporter des informations et des retours d’expériences, et pour le moment je n’ai signé aucun contrat grâce au blog, mais cela ne m’empêche pas de rédiger avec beaucoup de plaisir ce billet mensuel.
    En revanche vous avez raison, je peux vous aider ! Il existe plus de 6000 dispositifs qui varient en fonction de bon nombre de critères.
    Il serait impossible de les citer, toutefois, si vous avez un projet et que vous pensez que vous êtes éligibles alors ce sera avec grand plaisir que je vous aiderais.
    C’est un sujet complexe, pour preuve les résultats de l’étude Ipsos. En revanche, ne pas s’y pencher alors qu’il y a un projet, simplement à cause de la lourdeur administrative, ou par manque d’information c’est dommage !
    Nous avons tous accès au code civil, ou au Vidal médical, mais nous allons tous chez notre avocat ou notre médecin généraliste pour y voir plus clair.
    Pour les aides et subventions, c’est du même acabit.
    Alors, ne soyez pas déçus, ça fait avancer le débat, et encore une fois, chacun est libre de me contacter et m’exposer son projet pour que je puisse l’aider.

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