La start-up rennaise spécialisée dans les dispositifs médicaux de télésurveillance pour les pathologies chroniques respiratoires Biosency a franchi une nouvelle étape dans son projet de développement. En effet, Biosency a annoncé avoir bouclé un tour de table d’un montant de 7 millions d’euros auprès de ses investisseurs historiques, notamment le fonds d’investissement Go Capital.
Offrir des solutions de médecine prédictive
C’est en 2017 que la start-up de la MedTech rennaise Biosency voit le jour. L’entreprise propose sur le marché des dispositifs médicaux permettant de réaliser des analyses en temps réel des divers paramètres cliniques (fréquence de respiration, rythme cardiaque, taux d’oxygène dans le sang…) d’un patient atteint de pathologies chroniques respiratoires, le tout par l’intermédiaire d’un bracelet connecté : le Bora Band.
Les données compilées par le bracelet sont par la suite transmises aux professionnels de santé en charge du patient, via une plateforme en ligne dédiée ; plateforme en ligne marquée CE tout comme l’appareil connecté. C’est durant la pandémie de Covid-19 que Biosency a pu faire ses preuves, notamment en permettant aux hôpitaux et cliniques de libérer des lits pour accueillir d’autres patients.
Depuis, la start-up a pu renforcer la confiance de ses partenaires financiers, mais aussi avec des partenaires techniques et administratifs comme l’Agence Régionale de Santé, la Plateforme Territoriale d’Appui de la Meuse ainsi que la Bpifrance. L’objectif principal de Biosency est à termes d’« offrir des solutions de médecine prédictive pour une meilleure qualité de vie », comme l’explique la présidente de la start-up Marie Pirotais.
Un nouveau financement pour Biosency
Depuis sa création en 2017, la start-up rennaise Biosency a cumulé les tours de tables auprès d’investisseurs. Au total, en comptant le tout nouveau financement de 7 millions d’euros, la MedTech a engrangé un financement total de 21 millions d’euros.
Ce financement a permis à la start-up de développer ses appareils connectés, sa plateforme d’analyse ainsi que son réseau de distribution en France, au Maghreb et dans certains pays de l’Europe grâce à la société californienne Resmed. De plus, la start-up Biosency a récemment lancé Bora Flow, une solution permettant de procéder à une télésurveillance des patients équipés de machines de ventilation non invasives.
Depuis que la télésurveillance est remboursée par la Sécurité Sociale en France, Biosency a pu entrer dans de nouveaux marchés, comme l’indique une fois encore Marie Pirotais : « Nous allons pouvoir facturer directement le Bora Flow à l’assurance malade, qui rémunèrera le médecin pour cette activité ».
Prévenir les BPCO
Biosency a fait de la lutte contre les problèmes respiratoires son crédo, et a donc orienté ses travaux et ses essais cliniques autour de ces pathologies. Parmi ces pathologies, Biosency cible particulièrement la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie mal diagnostiquée qui touche 475 millions de personnes dans le monde, et plus de 3,5 millions en France.
Pour ce faire, la start-up a développé un algorithme prédictif baptisé BVS3, dont les résultats cliniques ont été publiés en juin 2023, lors du congrès de l’ATS (American Thoracic Society) : « L’algorithme BVS3 se révèle capable de prévoir l’apparition des exacerbations en moyenne 3 jours avant que les patients ne nécessitent une hospitalisation, dans 86% des cas ». D’ici le premier trimestre 2024, Biosency souhaite intégrer l’algorithme BVS3 dans le Bora Band.
Enfin, la start-up va bientôt lancer un essai clinique multicentrique intitulé AUSTRAAL, qui aura pour finalité de prouver la réduction significative du nombre de journées d’hospitalisation chez les patients atteints de BPCO, grâce à l’utilisation de l’algorithme BSV3.