Vous êtes à la tête d’une start-up et vous souhaitez entamer la phase de croissance de votre entreprise ? Avant de lancer une opération de lever de fonds auprès de vos investisseurs et des business angels, il est important de prendre le temps d’adapter l’organisation interne de votre start-up.
Cette étape essentielle vous permet de gagner en efficacité et contribue à montrer à vos partenaires financiers que vous êtes prêt à passer un nouveau cap avec votre start-up. Quels sont les points à prendre en compte pour bien réorganiser sa start-up en prévision d’une série B ?
Se préparer pour devenir un leader
Pour les PME et les start-ups, le fondateur est généralement sur tous les fronts. Gestion de la productivité, comptabilité, RH, recherche et développement, communication… le fondateur d’une start-up revêt plusieurs casquettes en une semaine, et cumule donc plusieurs heures de travail. Si cette débauche d’énergie est nécessaire en phase de lancement, elle doit être mieux exploitée durant la phase de croissance, phase lancée par un tour de table de Série B.
En effet, le fondateur d’une start-up se doit de revêtir la casquette du leader et savoir déléguer ses responsabilités, tout en étant prêt mentalement et physiquement à en endosser davantage. Pour bien se préparer, un stage d’approfondissement en leadership ou bien le suivi d’une formation dédiée sont fortement recommandés pour le fondateur de la start-up.
Réorganiser son effectif
Avec la phase de croissance, la start-up doit s’agrandir et accueillir de nouveaux collaborateurs. Il n’est pas rare donc de voir l’effectif d’une petite start-up doubler ou tripler en quelques mois seulement. Cette étape est nécessaire, car la croissance s’accompagne d’une réorganisation de l’effectif de la structure. Au-delà du nombre, c’est la mise en place de nouvelles équipes qui importe le plus pour le fondateur. Statistiquement parlant, les start-ups font face à des taux de rotation des équipes particulièrement élevés, allant jusqu’à 40% par an.
Cela se traduit par la mise en place de nouvelles équipes, de nouvelles structures managériales, le tout dirigé par de nouveaux profils. Ainsi, plusieurs nouveaux postes voient le jour au sein de la start-up : Directeur administratif et financier, Directeur Commercial, VP Engineering, Chef de la relation client, etc.
Durant la phase de recrutement, la start-up mise donc sur l’expérience et la spécialisation plutôt que sur les profils passe-partout et peu expérimentés. Pour rappel, la série B doit permettre à la start-up d’entamer sa phase de croissance dans un délai de 12 à 18 mois, là où les structures traditionnelles prennent 4 à 5 ans pour y arriver. De ce fait, les nouveaux profils qui intègreront la start-up doivent être en mesure de suivre le rythme tout en étant une force de proposition face aux nouveaux défis inhérents à ces changements.
Définir des plans de financement et une restructuration salariale
Pour terminer, la hausse de l’effectif d’une start-up se traduit par la mise en place d’une nouvelle stratégie salariale. Cette stratégie repose sur de nombreux indicateurs de performance, notamment l’indice ARR/Employé (Annual Recurring revenue). Particulièrement scruté par les investisseurs, cet indicateur vous permet de répondre à la question : dépensez-vous plus d’argent à attirer de nouveaux clients que le chiffre d’affaires qu’ils vous rapportent ?
Enfin, la nouvelle stratégie salariale passe aussi par une répartition optimale des ressources humaines et financières à travers les nouvelles branches et équipes qui constituent désormais la masse salariale de la start-up avant le lancement de la Série B.