Durant le forum politique du développement durable de l’ONU qui s’est tenu le 18 juillet 2023 à New York, la start-up du Doubs Farm3 a était sélectionné pour représenter la France. Cette start-up fondée en 2019 a pour objectif de proposer des méthodes de culture permettant d’une part de réduire l’impact environnemental de l’agriculture à grande échelle, et d’autre part d’œuvrer à ce que les plants gagnent en résistance face aux changements climatiques, tout en gardant leurs propriétés nutritives. Zoom sur cette start-up française basée à Besançon qui souhaite révolutionner le secteur de l’agriculture écoresponsable.
Farm3 dans le top 5 de la Commission 2030
Farm3 révolutionne le secteur de l’agriculture grâce à ses projets de cultures verticales. Son profil ainsi que ses solutions innovantes pour répondre aux besoins des consommateurs en matière d’agriculture, de sylviculture, de viticulture, d’horticulture et dans la pharmaceutique et le cosmétique ont séduits plusieurs investisseurs. Ainsi, outre l’accompagnement de l’accélérateur PMT Propulseur, Farm3 a pu compter sur le soutien du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté et de la Bpifrance dans le cadre de France 2030.
C’est ainsi que la start-up a fini dans le Top 5 de la Commission 2030 de l’Institut Open Diplomacy, et a pu se présenter auprès des Nations Unies à New York, le 18 juillet dernier. Romain Schmitt, CEO de la start-up Farm3, s’est félicité de son discours de 2’30 minutes auprès des Nations Unies et a indiqué être fier de mettre en lumière le travail de nombreuses équipes « qui se démènent pour faire quelque chose qui ait du sens ».
Farm 3 : une start-up qui souhaite refaçonner notre manière de production
La start-up Farm3 développe des techniques de culture permettant de satisfaire les demandes des consommateurs tout en réduisant de manière significative l’impact écologique qui découle généralement de l’agriculture intensive. La plus grande part d’émission de gaz de notre consommation de produits végétaux est issue de leurs transports, comme le précise le CEO de Farm3 : « On les produit de plus en plus loin donc on essaie de les rendre résistantes au transport. J’ai donc cherché à produire au plus près pour conserver leurs qualités nutritives tout en réduisant l’empreinte carbone de la production. » Doté actuellement de trois pépinières de recherche disposées dans ses locaux à Besançon, Farm3 cultive plus de 800 plants différents dans un environnement totalement contrôlé (température, humidité, luminosité, stimulant, facteur de stress, etc.) grâce à des machines innovantes : « Nous tentons de corréler l’environnement de croissance à une physiologie de la plante. On peut agir sur l’augmentation des rendements et conserver la production en France », poursuit le CEO.
Un développement futur
Cette présentation de son projet devant l’ONU a permis à Farm3 de pointer du doigt un problème qui concerne l’ensemble des pays du monde : le besoin en constante hausse des produits végétaux et son impact sur l’environnement. Afin d’atteindre ses objectifs de développement et passer de trois centres de phénotypage à huit centres, Farm3 prévoit d’organiser un tour de table pour lever un montant de 4 millions d’euros d’ici la fin de l’année 2023.