Par Michael Damiati (chroniqueur exclusif) – Spratley-Conseil Sud Parisien
Au mois de décembre dernier, je faisais un article sur le crédit d’impôt collection, reprenant les clichés de notre belle économie, à savoir une première place au niveau gastronomique et au niveau de celle de la mode.
Je m’aperçois que dans mes clichés, j’ai oublié le tourisme, en effet, la France est la première destination touristique mondiale avec 85 millions de touristes non-résidents accueillis en 2010. Dans un contexte économique morose et avec une concurrence internationale très forte, cette première place reste fragile et fortement convoitée. En 2009, le financement public du tourisme a représenté 795 M€, sans compter les nombreuses dépenses fiscales réalisées en faveur de l'hôtellerie-restauration (TVA réduite, réductions et exonérations d'impôt).
Même si en tant que consommateurs, nous n’avons vu que peux de répercussion de la TVA à 5.5 %.
Nous pouvons toujours être critique face au restaurateur et autre acteur du tourisme (d’ailleurs il est vraie qu’a ce sujet de véritable effort notamment en termes de services et d’accueil restent à faire !), mais le Tourisme de façon général a un principal avantage, c’est qu’il n’est pas delocalisable !
Les propriétaires peuvent être étrangers, les richesses créées restent sur le territoire (emploies, taxes, impôts…).
C'est pourquoi l'État, sous forme de dispositifs fiscaux et d’exonérations de charges sociales, propose en des aides financières publiques spécifiquement dédiées aux établissements touristiques. De même que certains opérateurs nationaux (Agence nationale du Chèque-vacances (ANCV) et l'Union européenne, dans le cadre de certains appels à projets liés aux fonds structurels européens (FEDER, FSE, FEADER et FEP).
Après avoir rappelé le contexte du financement national et européen du tourisme en France, nous pouvons évoquer le système de subventionnement régional et départemental des établissements touristiques qui référence au mois de juin 2009 plus de 520 dispositifs d'aide financière spécifiques au tourisme.
L'ensemble de ces aides spécifiques est proposé dans leur large majorité par les Conseils régionaux et les Conseils généraux. Une typologie constituée de 21 grandes familles d'aide financière spécifique au tourisme est proposée. Pour chaque famille une fiche de présentation, la liste complète des dispositifs d'aide associés et la répartition géographique des aides sur une carte de France sont disponibles sur simple demande sur le blog.
Je vous propose de découvrir quelques exemples :
Aide aux chambres d’hôtes, gîtes ruraux et meublés de tourisme (68 dispositifs)
Aide à la création, modernisation, extension ou reprise d’hôtels (68 dispositifs)
Soutien des projets touristiques structurants pour le territoire (53 dispositifs)
Hôtellerie de plein-air (45 dispositifs)
Aide aux équipements touristiques (34 dispositifs)
Aide au conseil et aux études touristiques (31 dispositifs)
Aide à l’agri-tourisme, éco-tourisme, camping à la ferme et fermes-auberges (27 dispositifs)
Aide à la création, modernisation, extension ou reprise de restaurants (24 dispositifs)
Aide à la création, modernisation, extension ou reprise d’établissements touristiques de toute nature (23
dispositifs)
Aide à l’accessibilité des personnes handicapées aux établissements touristiques (15 dispositifs)
…
Une comparaison des données de 2008 avec celles de 2009 permet de suivre l'évolution de ces familles d'aide, qui se caractérise par plusieurs tendances d'évolution :
Tout d’abord le développement de dispositifs d’aides financières à la transmission et à la reprise d’hôtels, sous forme de prêts et/ou de garanties spécifiques, au niveau des conseils régionaux en association avec Oséo.
Ensuite, la multiplication depuis quelques années des aides spécifiques aux chambres d’hôtes et gîtes ruraux, proposées par les collectivités territoriales ;
Et enfin l’élaboration de schémas régionaux et départementaux de développement touristique pour les 5 à 10 prochaines années, en parallèle des Contrats de projets État-régions 2007-2013.
Le gouvernement a bien compris que le Tourisme (à l’instar de nos amis Tunisiens ou Egyptiens) était aussi pour nous un vrai levier de croissance.
Évidemment, ce genre de projet demande une vraie envie d’entreprendre, du professionnalisme et des moyens certains.
Maintenant si vous disposez de ces caractéristiques, n’hésitez pas à vous faire aider et soutenir.
Douce France…la lalala laa