La start-up montpelliéraine Kinvent ambitionne de conquérir le marché américain de la SportTech. Proposant divers dispositifs de kinésithérapie à destination des professionnels du sport, Kinvent lève 16 millions d’euros pour renforcer sa présence à l’international, et ainsi devenir le leader mondial de la kinésithérapie connectée.
Un nouvel actionnaire pour Kinvent
Pour la troisième opération de financement de son histoire, la start-up montpelliéraine Kinvent a réussi à débloquer la somme de 16 millions d’euros. La somme a été récoltée auprès de Nov Santé, un véhicule de financement dédié à la santé géré par le fonds d’investissement français Eurazeo. Athanase Kollias, président et fondateur de la start-up Kinvent a salué l’arrivée de Nov Santé parmi ses actionnaires : « C’est le fonds français qui nous semble le plus robuste et qui s’oriente vers la santé. Il a une vision globale du potentiel de Kinvent pour le marché mondial ».
Depuis sa création en 2017, Kinvent est devenu un acteur majeur sur le marché européen des solutions connectées de santé à destination des sportifs professionnels. Ces solutions se présentent sous la forme de capteurs connectés à l’aide desquels les kinésithérapeutes mesurent instantanément la force, l’équilibre et l’amplitude de mouvement d’un patient. Les mesures sont par la suite directement envoyées à l’application mobile Kinvent, permettant une lecture fiable et en temps réel de ces paramètres. Aussi, au fil des séances de préparation physique ou de rééducation, patients et kinés peuvent observer l’évolution et ajuster les programmes suivant les progrès effectués par les patients.
Une entreprise qui a séduit des professionnels
En plus des 14 000 kinésithérapeutes et 250 000 patients qui font confiance aux solutions connectées de Kinvent, la start-up peut également se targuer d’avoir un portefeuille client bien garni : le club de rugby Montpellier Hérault, la Fédération Française d’Athlétisme, les New York Mets en baseball. Par ailleurs, c’est grâce à ce partenariat avec des professionnels du sport que Kinvent a pu atteindre un tel niveau de précision pour sa technologie connectée : « Ils participent de notre image de marque et challengent nos équipes avec des demandes parfois déconcertantes, mais qui font avancer l’innovation et dont profitent aussi les kinés. ».
Financer le développement et la croissance
Kinvent voit grand pour son avenir. Afin d’atteindre son objectif de devenir le leader mondial des solutions connectées pour la rééducation fonctionnelle, la start-up peut s’appuyer sur le financement de 16 millions d’euros. Dans un premier temps, Kinvent vise à renforcer son circuit de revente et distribution dans le monde (Kinvent est déjà présent dans 68 pays), en recrutant notamment des collaborateurs cette année, passant d’un effectif de 75 salariés à 110 d’ici fin 2024. Dans un second temps, Kinvent souhaite améliorer son produit en y intégrant notamment la technologie IA. Athanase Kollias précise : « Nous prévoyons de tripler notre budget R&D qui représentera une enveloppe de près de 2,4 millions d’euros. Dans le secteur de la santé, la bataille de la technologie ne s’arrête jamais et la R&D est essentielle pour assurer notre pérennité, même si nous estimons avoir trois à quatre ans d’avance ».
Pour finir, Kinvent souhaite renforcer sa présence à l’international en visant particulièrement les États-Unis. « Les États-Unis représentent un gros challenge avec ses 250.000 kinésithérapeutes facturant 100 dollars la séance. La présence de la data dans l’univers sportif y est déjà importante, ce qui correspond parfaitement à l’ADN de Kinvent. » Le marché américain représente déjà 8% du chiffre d’affaires de la start-up, et cette dernière ambitionne d’augmenter progressivement ce taux.