Dans le cadre de la stratégie d’accélération « Santé numérique » inscrit dans le plan d’investissement national France 2030, le gouvernement annonce avoir sélectionné les start-ups lauréates qui bénéficieront d’un accompagnement financier. Cet accompagnement se présente sous la forme d’une enveloppe globale de 16,1 millions d’euros, dont près de 10 millions d’euros d’aide publique.
Les projets retenus répondent à des impératifs de santé publique majeurs
Avec la forte croissance de la technologie artificielle et ses nombreuses débouchées, y compris dans le domaine médical, le gouvernement a mis en place un programme de sélection de start-ups proposant des solutions innovantes pour améliorer les techniques d’imagerie médicale.
En s’appuyant sur l’IA, il est possible par exemple de contrôler des paramètres du traitement des images afin d’obtenir une meilleure qualité. Ensuite, l’IA est elle aussi en mesure d’étiqueter et détecter plus rapidement certaines pathologies, permettant par la suite la mise en place d’un traitement adéquat.
Ainsi, quatre projets ont été sélectionnés par le gouvernement pour bénéficier d’un plan de financement, via l’intermédiaire des ministères de la Santé, de l’Industrie et du numérique. Le ministre de la Santé et de la prévention Aurélien Rousseau s’est exprimé quant au choix de ces quatre projets : « Les projets retenus répondent à des impératifs de santé publique majeurs et concernent des technologies qui sont au cœur des décisions médicales. Ils sont vocations à être déployées rapidement dans les hôpitaux pour le bénéfice des patients ».
Les quatre lauréats
Parmi les quatre lauréats du financement octroyé par le gouvernement via le plan France 2030, trois d’entre eux reposent sur le recours à des algorithmes d’apprentissage automatique via l’IA. Le premier est VisioThyroid, qui propose une solution IA pour le diagnostic du cancer de la thyroïde. En s’appuyant sur la technologie de l’IA, VisioThyroid souhaite améliorer le taux de détection du cancer de la thyroïde, et réduire par la même occasion le nombre d’ablations d’un lobe pulmonaire. Ce projet est porté par la start-up VitaDx et les centres de pathologies Medipath, et recevra un financement de 2 millions d’euros.
Le second projet est Cervix, porté par le consortium du groupement hospitalier AP-HP, l’entreprise Prima et Medipath. Ici, le projet s’appuie sur l’IA pour mettre en place des algorithmes d’aide au diagnostic capable de caractériser avec précision les lésions du col de l’utérus. Enfin, le projet Heart Focus présente un logiciel de guidage de l’échographie cardiaque, basé sur l’IA. Le projet Heart Focus est porté par la start-up bordelaise Deski. Pour terminer, le projet Holodoppler propose le développement d’un appareil Doppler destiné à l’ophtalmologie.
Dans la pratique, l’appareil évalue le flux sanguin traversant les différentes parties de l’œil humain, pour ensuite proposer un diagnostic lorsqu’il s’agit d’un glaucome. Holodoppler sera également utilisé dans la prévention de l’hypertension. Ce dernier projet a reçu une enveloppe de 2.8 millions d’euros, et est porté par plusieurs acteurs de la santé publique : l’Hôpital Fondation Rothschild, le Centre hospitalier National d’ophtalmologie des Quinze-Vingt, l’École supérieure de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris, et le fabricant Quantel Medical.