Voilà près de deux semaines que Sam Altman a été viré de sa propre boite OpenAI, et ce dernier fait déjà son grand retour au poste de CEO de la start-up leader dans la technologie de l’IA générative. Ce retour à la façon Steve Jobs chez Apple connait également les mêmes suites : une refonte du conseil d’administration avec l’arrivée notable de Bret Taylor, ancien co-CEO de Salesforces. Certains observateurs attendaient la nomination de Microsoft au sein de ce nouveau conseil d’administration. Les récentes informations démontrent que ce ne sera finalement pas le cas.
Le retour du patron prodigue
C’était la nouvelle qui avait secoué le monde de l’IA : Sam Altman était renversé par son conseil d’administration qui lui reprochait un manque de franchise et de transparence dans sa communication. La nouvelle fut surprenante et laissait alors OpenAI dans une situation délicate car sans patron. Mira Murati, directeur de la technologie de la start-up, assurait alors l’intérim jusqu’à ce que le conseil d’administration nomme le remplaçant d’Altman.
Entre temps, des négociations ont été engagées entre le conseil d’administration d’OpenAI et Microsoft – qui est actuellement le principal bailleur de fonds de la strat-up-, par l’intermédiaire de son PDG Satya Nadella. Après des débats houleux des deux côtés, la décision a été prise de recruter une nouvelle fois Sam Altman au poste de CEO d’OpenAI. En compensation, ce dernier ne siègera pas (du moins dans un premier temps) au sein du conseil d’administration. Greg Bockma, cofondateur d’OpenAI, fait lui aussi son retour à la tête de la société, un retour que Sam Altman aurait tacitement exigé pour reprendre son poste au sein de sa start-up : « Greg et moi sommes partenaires dans la gestion de cette entreprise. Nous n’avons jamais trouvé comment le communiquer dans l’organigramme, mais nous le ferons ».
Pas d’investisseurs à la table du conseil
Dans le deuxième acte de ce retour du patron d’OpenAI, c’est le conseil d’administration de la start-up qui fait peau neuve. En effet, deux nouvelles personnalités vont désormais siéger au conseil d’administration de ma start-up américaine : Bret Taylor que l’on a mentionné plutôt, et Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor américain. Adam D’Angelo, CEO de Quora, retrouvera lui sont poste au sein du conseil.
Les discussions se poursuivent actuellement pour nommer les six autres futurs membres du conseil d’administration d’OpenAI. La nouvelle composition de ce conseil doit refléter les orientations stratégiques de la start-up, en visant à maintenir un équilibre entre déploiement commercial rapide et volonté de ralentir le développement, afin de limiter les risques économiques.
Microsoft en tant qu’observateur et sans droit de vote
C’est dans cette optique de maintenir une stratégie d’équilibre que Sam Altman a clairement signifié son désir de ne pas incorporer des investisseurs au sein du nouveau conseil d’administration d’OpenAI. Ainsi, Thrive Capital, Sequoia Capital, Khosla Ventures et Microsoft n’auront pas de siège dans le conseil.
Pour autant, la firme de Redmond, qui détient près de 50% du capital d’OpenAI et a investi 13 milliards de dollars dans la start-up, obtiendra une place d’observateur au sein de ce nouveau conseil. Ainsi, le représentant de Microsoft pourra assister aux réunions mais n’aura aucun droit de vote sur des questions stratégiques.