Par Jean François Legat – Consultant indépendant en communication
Après mon premier article sur enviedentreprendre.com, me voici déjà en train de
rédiger le second.
J’avais dans un premier temps imaginé vous parler de l’intérêt du respect des règles
pour une bonne communication électronique.
Puis, en parcourant plus profondément le blog, je me suis aperçu que bon nombre
des articles des contributeurs relataient leurs aventures humaines et entrepreneuriales.
Or en ce qui me concerne je n’ai pas encore eu l’occasion de vous relater mon
modeste parcours.
Je m’y attèle donc aujourd’hui, pour pouvoir mieux par la suite vous parler de
sujets qui me semblent importants et qui touchent à la communication.
Donc…qui suis je ? Où vais-je ??? Vaste programme.
Autant que je me souvienne, j’ai toujours eu, il me semble, cette envie de
création d’entreprise, d’entreprenariat comme on dit. En tout cas il m’a
toujours semblé vouloir essayer de construire quelque chose, par moi même.
Créer quelque chose en quoi je crois.
Mon environnement familiale était sans doute propice puisque mon grand père
puis mon père avaient créé une entreprise dans le domaine de l’industrie. C’est
donc depuis petit et en quasi permanence que j’ai baigné dans cette atmosphère,
dans cette esprit que l’on pouvait créer, se créer un métier, une activité de
ses propres mains, de son propre chef.
Toutefois, avant de me lancer dans l’aventure, j’ai, comme nombre d’entre nous,
suivi la voie classique du salariat. Dans des postes de chef de projet au sein
de webagency. J’ai travaillé comme cela pendant trois ans, tout en mûrissant,
de façon consciente ou non, je ne sais pas, un projet, mon projet, celui
d’avoir ma boîte.
Finalement, l’occasion faisant le larron, j’ai profité d’un licenciement
économique, pour me lancer dans l’aventure. En préavis, rémunéré et sans
obligation de l’effectuer, j’étais libre de travailler sur mon projet. Mon âge
et ma situation personnelle : 29 ans et célibataire, me faisait dire que je ne risquais
rien à tenter l’aventure : pas de bouche à nourrir, pas de prêt à rembourser
(pas encore du moins). J’étais libre et ambitieux.
L’idée était alors de réunir les concepts d’agence de communication et de SSII
afin de développer une société travaillant sur les nouvelles technologies en
tant qu’outil de communication. L’idée peut faire sourire aujourd’hui mais à
l’époque et sur ma région, ce domaine était essentiellement occupé soit pas des
agence de comm traditionnelles qui ne connaissaient pas les technologies web,
soit par des SSII qui elles ne maîtrisaient pas les concepts de communication.
Il me semblait alors qu’il y avait un marché à prendre.
Je m’attelais à trouver un associé car je ne possédais aucune connaissance en
programmation web. M’entendant bien avec un collaborateur, étant sur la même
longueur d’onde, nous décidions de tenter l’aventure ensemble.
Mais être deux associés ne me paraissait pas être une très bonne idée. Et ce
fut ma première erreur. En effet, je pensais que étant associé à 50/50, si un désaccords
survenait, nous risquions de bloquer la prise de décision et par la même
l’entreprise. Nous décidions donc de faire entrer un troisième collaborateur
associé en la personne d’un ami de mon associé. Responsable commercial, il nous
semblait la personne idéale pour assurer le développement du CA, mon autre
associé s’occupant de la partie technique et moi même assurant la partie
gestion de projet.
En fait l’erreur fut de se mettre à trois associés. En effet, trois ans après
la création, un conflit d’intérêt éclata entre mes associés et moi même. Les
deux ensembles, amis d’enfance, eurent vite fait de se liguer contre moi. Après
quelques mois d’affrontement, me retrouvant seul et harcelé, je décidais de
jeter l’éponge, vendant mes parts et quittant l’entreprise.
Je perdais mon "bébé", ma société que j’étais arrivé à monter et à
faire prospérer, puisque sans être une affaire en or, au bout de trois ans nous
équilibrions les comptes. Je prenais un sacré coup au moral aussi, même peut
être un coup à mon ego.
Quelques semaines de repos plus tard, je n’avais pas abandonné l’idée de
repartir mais "refroidi" par cette mésaventure, je décidais de
laisser pour un temps les soucis aux autres, et partais pour une nouvelle vie
de salarié, peinard et plan plan. Peinards et plan plan ? Pas si sur…….
La suite bientôt.