Envie d'entreprendre

Prendre un job alimentaire quand on est créateur d’entreprise

Fenieceline
Par Céline Fénié (chroniqueur exclusif) – Créatrice de Maman Shopping.com

Parfois, quand on crée son entreprise, les bénéfices sont plus longs que prévu à arriver. Le prévu étant le business plan plan sur la comète qu’on a fait au moment du lancement. Et même avec le meilleur business plan du monde, le prévisionnel reste une projection aléatoire. Une fois lancée, la société va arriver plus ou moins rapidement à la rentabilité en fonction de divers facteurs (dont la conjoncture économique).

Mais en attendant ce merveilleux moment où l’on peut se verser un salaire, il faut bien vivre.

Je vois pas mal d’entrepreneurs ces derniers temps prendre des jobs alimentaires ou des missions ponctuelles pour percevoir un salaire.

Alors, comment opter pour cette nouvelle organisation sans mettre en péril sa société ?

Parfois les créateurs prennent des jobs à mi-temps ou même à plein temps, certain se contentent de faire des missions dans leur anciens cœurs de métiers … Il existe plusieurs possibilités, le but est le même, ramener du cash en attendant de pouvoir sortir un salaire décent de sa société !

Mais comment opter pour ces solutions temporaires pour vivre sans pour autant mettre en péril le bon développement de sa société ? Il est clair que le temps consacré à un job alimentaire diminue d’autant celui consacré à sa société et aux actions pour son développement … Le développement de son business sera donc encore ralenti et le temps pour arriver à un salaire décent d’autant rallongé …

Mais le dilemme est de taille, surtout lorsqu’on a une famille à nourrir …

Un célibataire pourra certainement prendre son mal en patience et manger des pates tous les jours J, là où un père ou mère de famille devra faire en sorte de ramener un « salaire minimal » par quelque moyen que ce soit ?

Et vous, avez-vous déjà été confronté à ce dilemme ?

8 thoughts on “Prendre un job alimentaire quand on est créateur d’entreprise”

  1. Tant qu’à fiare, autant ne pas choisir un job qu’alimentaire… mais qui puisse aussi de près ou de loin apporter quelque chose au projet d’entreprise. Ce n’est évidemmant pas facile.. ni toujours faisable, mais cela reste un ligne directrice.

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  2. Oui, je suis en plein dedans!
    Je travaille actuellement à mi-temps (1200 euros net) pour incuber un projet personnel – je suis père de 3 enfants et marié. Nos revenus familiaux avoisinent les 4KE, ce qui permet de donner aux enfants autre chose que des nouilles à tous les repas 😉
    Votre article, très bien fait, relate ce que peu d’entrepreneurs osent mettre en avant! Car être un entrepreneur, c’est donner à la société l’image d’un « guerrier » qui lutte contre vents et marées.
    Un de mes amis, entrepreneur en phase de réussite (réussite avérée), m’a clairement avoué que grâce au salaire conséquent de son épouse, il s’était octroyé le droit de ne pas ramener de cash à la maison et que cette période de non-salaire avait quasiment durée 3 ans. Avant ca, une première aventure entrepreneuriale avait également été possible pour lui, par la conjonction de son insouciance de célibataire et d’un support parental de premier ordre (logis, repas, voiture,essence,…).
    Peu d’entrepreneurs, tels que nos « Premium Business Man Français » comme Loic LeMeur, (qui dépose ici certains articles), nous racontent que c’est leur confort financier qui leur permettent des actions qui laissent dubitatif le plus commun des salariés en mal d’entrepreneuriat. Ces business men donnent l’impression (fausse) des poilus de 14, sortant sabre au clair de la tranchée, face à la mitraille (même pô peur).
    LLM, ne raconte pas non plus comment il a « survécu » avant la rentabilité et la vente de son premier business. S’ils le faisaient, nos entrepreneurs ne perdraient aucune crédibilité.
    Il est selon moi dommage que l’entrepreneur, ne soit pas plus démystifié. Je sais et nous savons tous qu’il faut, pour former un « Entrepreneur en réussite », un savant cocktail composé des paramètres suivants: une douce inconscience doublée d’un peu de « pieds sur terre », d’un réseau de relations, d’une bonne idée, d’une bonne dose de courage (être capable de sacrifier bcp de temps libre) et pour finir… d’un confort financier relatif (un peu de cash devant soi).
    Merci pour votre article!

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  3. Guillaume > oui c’est un bon compromis, mais pas forcement facile à réaliser.
    Eric > Je suis d’accord, il y a certains « tabous » autour de ce sujet, alors que c’est une réalité. Et je pense également que cela ne remets pas en question la crédibilité des entrepreneurs. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que seul une femme ose faire ce genre de billet …

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  4. Bonjour,
    Une situation dans laquelle je me retrouve.
    A une exception près : le temps consacré à une autre activité que celle concernant sa propre affaire, ne m’empêche pas jusqu’ici de tenir le rythme de mes developpements.
    j’ai un avantage, je vends des services. Donc pas de  »lourd » à gérer comme des stocks, de la marchandise, etc…
    L’essentiel est d’être extrêmement bien organisé, autrement dit classer par ordre de priorité les  »taches » à accomplir. Une des clés sans consteste de son efficacité ! Donc de gain de temps !
    A bientot
    Cordialement
    Stéphane
    http://www.capeotravel.com
    des voyages comme vous, uniques !

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  5. Excellentes remarques !
    Peu de solution proposées cependant… Et c’est compréhensible car l’angle est un peu trop large. Il y a autant de sortes de contraintes que de genre de créateurs d’entreprises.
    Prenons une exemple. Parfois, l’une de ces contraintes est le « time-to-market », c’est à dire le délai pour pénétrer le marché. Certains entrepreneurs n’ont pas le choix de faire deux choses à la fois. Lorsqu’on a pas cette contrainte c’est plus facile.
    Personnellement, j’ai l’habitude de conseiller aux créateurs de startup qui m’approchent pour des subventions de garder en tête ce lietmotiv : « small is beautiful ».
    Voilà quelques conseils 1) créez vous un trésor de guerre avant de commencer 2) trouvez des clients avant de dépenser le premier Euro\Dollar\Livre 3) Concentrez-vous sur ce qui rapporte à court terme.

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  6. Personnellement, mon activité principale ne me permet pas de vivre. Je ne peux pas travailler dans un « job alimentaire » car je n’ai pas le temps.
    Je me débrouille. Célibataire, sans enfant, j’aime les pattes.

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