Par Fadhila Brahimi (chroniqueur exclusif) – Directrice du Cabinet FB-Associés
Planifier !
Voici le sacre verbe qui résonne à la fois comme un préalable nécessaire à tout
plan d’action et comme une contrainte nuisible à la créativité et la
spontanéité.
– Entre le
besoin de savoir où l’on est et où l’on va et le « je n’aime pas tout
planifier »,
– Entre les
prouesses en situation d’urgence et le
« je ne sais pas où donner de la tête »
– Entre les
bienfaits de la planification et le désir de liberté d’action
– etc….
Comment
trouver le juste équilibre, le bon ton ?
Au regard
de mon expérience sur le blog « envie d’entreprendre », je constate
que je jongle entre deux états :
Autant,
j’ai planifié temporellement les thématiques de mes chroniques suivant un
ordonnancement qui répond à l’objectif d’effeuiller mois par mois les étapes « du désir
au plaisir d’entreprendre » à date fixe.
Autant,
je n’arrive pas à respecter le planning de la phase productive; cet espace de
création qui transforme la feuille blanche en un feuillage à publier. Peu par
manque de temps plus, parce que je prends « la plume » pour
formaliser les idées qui s’éveillent lorsque l’Heure Limite d’Enregistrement
approche.
Dans un
contexte précis le stress serait donc positif car productif ; un moteur
qui génère un degré d’intensité qui stimule et donne pleine mesure à l’activité
cérébrale.
Toutefois, être constamment et durablement dans le stress revient
à subir une pression qui peut s’avérer être improductive et donc négative.Les signes de cette surabondance de stress
sont physiques (ulcères, maux de
tête, sensations de fatigue, pertes de sommeil, panique, etc.) et mentaux
(tendance à se sentir incapable, colère, désir de fuite devant une situation,
incapacité à se concentrer, paranoïa, difficultés à prendre des décisions,
dépression, etc).
La planification permet alors d’établir une relation saine entre
ses objectifs, ses moyens d’action et, son corps, son esprit et sa vie privée
(entendez « vive privée » au sens large du terme).
Planifier : c’est préparer une action en identifiant les objectifs
et les moyens d’actions pour aboutir
dans des délais limités et, en fonction des « ressources » disponibles
et accessibles aux résultats escomptés.
L’un des
sacerdoces de l’entrepreneur est de trouver la méthodologie idéale à soi
garantissant un processus fluide, efficace et rentable.
A l’instar de la méthode PERT (Program Evaluation and Research
Task), j’identifie 7 étapes dans la planification d’un projet:
- Etablir une carte mentale (carte heuristique) de ses idées et les regrouper par famille
- Elaborer la liste des tâches consécutives à réaliser suivant 3 phases : l’exploration,
l’élaboration et l’évaluation. - Lister les ressources, les moyens, les contraintes.
- Identifier les éléments qui interagissent (« on ne peut passer à l’étape 4 que si x est validé)
- Attribuer une durée à chaque étape
- Prévoir les temps d’évaluation et de réajustement.
Dans le cadre d’une planification la question la plus intrigante,
me semble t-il, relève de la durée.
Pour ce faire, lors de mes interventions, j’essaye de noter le
plus possible les temps de préparation, d’animation et de bilan ;
notamment grâce à un itinéraire détaillé :
Horaire/durée/Intitulé de l’action/objectif/taches/ressources.
Mais comment faire dans le cas d’une nouveauté : nouveau
cadre, nouvelle action…
Comment identifier la durée des tâches en l’absence de
repère ?
Avez-vous une méthode dans ce cas ?
Comment évaluez vous la durée moyenne d’une tâche que vous
exécutez pour la première fois ?

idées et réflexions intéressantes… 🙂 merci !
personnellement, pour avancer sur une thématique nouvelle, je prends connaissance du contexte général et de l’historique, puis je me documente sur le thème sur lesquel travailler (sur le net, dans la presse, voire en lecture rapide dans certains livres spécialisés), ensuite je commence par compléter un mind-map avec toutes les contraintes, enfin avec la carte heuristique sous les yeux j’écris un plan de document avec les points clés sur lesquels travailler, document que je complète au fur et à mesure.
A la différence d’un thème connu, je ne passe pas 4 h en continu sur le document final. Je préfère laisser travailler mon cerveau sur un plus long terme, et compléter le doc final au fur et à mesure des idées, quitte à ce que le doc final mette une semaine à être écrit.
Du désir au plaisir d’entreprendre – 8ème étape : La planification
Contribution sur Envie d’entreprendre. Planifier! Voici le sacre verbe qui résonne à la fois comme un préalable nécessaire à tout plan d’action et comme une contrainte nuisible à la créativité et la spontanéité. -&nb…
Merci Mike pour ce partage. Je retiens l’idée de laisser en jachère un document via une carte heuristique à alimenter au fur et à mesure. Et effectivement sans s’acharner à vouloir formaliser en un temps déterminé.
C’est vrai que la maturation est une des clés déterminantes pour faciliter l’émergence et la qualité des idées. Y compris et surtout dans le cas d’absence de repère. Si vous avez une proposition à faire, et que vous ne savez pas tout sur les tâches à effectuer, transformez cette difficulté en proposition, avec un document intermédiaire comme livrable identifiant votre travail. Vous pouvez alors découper votre proposition commerciale en deux parties, dont l’une regroupe ce qui est très clair comme demande, et l’autre sur ce qui ne l’est pas encore suffisamment. Il faudrait alors proposer de consacrer un peu de temps (quelques heures, deux trois jours selon la durée de votre mission principale) à documenter, échanger avec les parties prenantes, organiser une ou deux réunions de travail sur le sujet, etc. Avec comme livrable une note d’orientation qui trace les pistes de réponse. Ensuite, vous ferez une seconde proposition commerciale, en référence à cette note d »orientation.
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